Dans mon courrier de ces derniers temps, cette question est revenue sur la sellette à plusieurs reprises. C'est devenue une hantise, je ne dis pas que le problème n'existe pas mais c'est pas parce qu'on a des amalgames dans la bouche qu'il faut se mettre martel en tête. Souvent quand j'ai demandé les symptômes il n'y avait pas de raisons formelles de suspecter une intoxication. Certaines personnes éliminent le mercure, du reste çà se mesure et le test est indiqué dans le livre de Cambayrac qu'il faudrait pourtant expurger de ses excès et de ses malfaçons en résumant le propos. Ce livre souffre d'une assez violente animosité d'une "dominante" envers une Suissesse qui ne jure que par la chlorella et qui en est un peu "timbrée", il est vrai...
C'est un domaine dans lequel je ne peux guère aider, d'une part si j'ai la liste de Cambayrac des médecins et dentistes pratiquant la détoxication à l'aide des chélateurs genre DMSA et Cie, celle-ci et pauvre et à titre d'exemple, pour la ville de Nice et sa région, les praticiens qui se mettent de la question sont des opportunistes dont certains sont loin d'être en odeur de sainteté si je puis m'exprimer ainsi.
Comme ils ne sont pas nombreux, ils font payer cher leur services, prenant plusieurs patients en même temps, venus parfois de très loin et n'hésitant pas à entreprendre leur protocole même si l'observation clinique ne le justifie pas.
Et revenu sur le tapis la question de la Chlorella. Une dame a fait doser les métaux lourds dans la chlorella d'Echorial par Micro-trace ce qui lui a coûté 172 €. Pas la moindre trace de mercure, en revanche confirmation de la présence d'aluminium. Or sur le comparatif Echorial oublie (sciemment) de mentionner l'aluminium occultation qui relève d'une insigne malhonnêteté !
Voir http://www.echlorial.fr/blog/category/preuves-scientifiqu...
Pour éviter toute contestation du producteur voici la photocopie de l'analyse. La provenance ne figure pas car la patiente n'allait pas sacrifier un mot scellé. Mais on pourrait en cas de litige invoquer son témoignage.
Cependant nous avons calculé qu'à raison de 12 comprimés jours, cela fait 0,02 mg soit 7 mg par an si la cure est continue. Il y a lieu de se poser la question suivante et en fait deux questions distinctes :
- Si apport il y a est-ce une dose problématique compte tenu de l'omniprésence de l'aluminium pouvant se trouver dans l'eau du fait de son emploi pour assainissement de l'eau potable et un peu partout.
- En définitive la vraie question est-celle-ci : puisque la Chlorella a pour vertus de chélater les MLs passant dans le tube digestif, comment peut-on imaginer qu'elle va relarguer l'infime quantité d'alu qu'elle a capté en circulant dans les tuyaux du producteur ?
J'observe que personne à ma connaissance n'a raisonné ainsi. En d'autres termes et très logiquement (et du moins jusqu'à preuve du contraire) les résidus de pollution de la Chorella ne poserait de problème qu'en cas de saturation. Là encore lorsque je fais appel au bon sens, j'ai une fois de plus l'impression que parmi les gens qui s'expriment ici et là les émasculés du cervelet et les crétins finis pullulent !!!
Autre question : à quoi sert-il de lire tant de livres et de texte si on manque de jugeote ? Commencer par "triturer" les informations dont on dispose vraies ou fausses !
les approximations du Dr Thierry Thomas
La lectrice qui m'a communiquée son analyse m'a communiqué également la page d'un livre portant sur le protocole de Klinghardt. En fait il s'agit d'un livre du Dr Thierry Thomas, intitulé détoxiquez vous du mercure vendu d'occasion 75 € alors qu'il en valait 13 au départ... Encore une preuve que les gens sont prêts à jeter l'argent par les fenêtres. Le propos n'est pas clair, je cite :
Si tous les produits sont pris à fortes doses et tous ensemble dès le début, le mercure va être mobilisés dans tous les compartiments et risque de rentrer dans la cellule. C'est ce qui se passe lorsqu'on prend de la coriandre. Elle va ouvrir la membrane cellulaire et provoquer un intoxication.
La règle est (pourquoi ?) de commencer par la chlorelle qui nettoie les liquides (sang, lymphe, LCR, comment ?) et les débarrasse du mercure. C'est le rôle de la chlorelle. Elle agit au niveau des intestins où elle attend le mercure qu'elle piège dans sa membrane avant que celui-ci ne le (sic) retraverse pour "re-polluer l'organisme. L'ensemble est évacué dans les selles.
Analyse d'un propos contradictoire
Bel exemple d'un émasculé du cervelet qui répète bêtement ce qu'il croit avoir lu sans se rendre compte qu'il se contredit pratiquement et ne justifie rien ! Et c'est à ce genre de crétin des Alpes que l'on balance des doctorats : 7 ans d'étude sans parler des années d'internat pour en arriver à déblatérer de telles imprécisions. Ah la "Faculté", la "sacro sainte Faculté", c'est génial ! Muni d'une "peau d'âne" vous acquérez de droit de sortir les pires conneries et l'on doit écouter religieusement. Voir ...
Donc on nous affirme que la chorelle ferait deux choses différentes :
- La chlorelle débusque le mercure hors intestins venant d'ailleurs oui mais comment.
- Presque dans le même souffle on précise : c'est le rôle de la chlorelle. Point (ou deux points) Elle agit au niveau de l'intestin sous entendu comme adsorbant. Le mot rôle est au singulier or on postule deux rôles différents si ce n'est assez contradictoire, le premier demandant à être prouvé.
- (...) le mercure qu'elle piège dans sa membrane avant que celui-ci ne le (sic) retraverse pour "re-polluer l'organisme. L'ensemble est évacué dans les selles. J'aurais écrit ceci : le mercure étant fermement piégé dans sa membrane il est éliminé dans les selles. or d'autres textes parlent d'élimination dans les urines.
Le pourquoi du refus de communication de "services de presse"
Voilà ce qui mérite d'être appelé un travail de recension digne de ce nom. Ce n'est qu'un tout petit exemple consistant premièrement à lire un texte et savoir le disséquer pour en déterminer la cohérence ou l'absence de cohérence. Evidemment, avec la vogue des traitements de texte n'importe qui se permet d'écrire et comme le public est noyé par un déluge d'informations mal calibrées, il n'y a que quelques rares "chinois" dans mon genre qui voient de suite ce qui cloche.
Il n'existe donc que peu d'ouvrages qui puissent sortir à peu près intact du genre d'épreuve que je leur fais subir et encore, la lassitude fait que j'aurais tendance à laisser passer bien des choses parce que vous ne pouvez pas vous livrer à ce travail de déconstruction sur des pages et des pages, ce serait érintant pour le lecteur !
Recherches sur Pubmed
Je viens de faire des recherches ciblées sur Pubmed afin de voir si'l existe des études sur la coriandre et l'ail des ours en relation avec les métaux lourds et le mercure. Je n'ai rien trouvé sauf en ce qui concerne la coriandre en relation avec le plomb chez les rats et les souris. Un sorbant (adsorbant ?) à base de coriandre aiderait à purifier les eaux du mercure mais il s'agit là d'une action in vitro n'ayant rien à voir avec ce qui nous intéresse (voir http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15721537).
Est-ce à dire qu'il n'y a rien ? En cherchant je suis tombé sur cette page qui cite des travaux de recherches : http://www.altheaprovence.com/blog/detoxification-metaux-...
Il y a de l'intox dans la détox, comme dit l'auteur, c'est évident !
C'en est même un "lieu privilégié" car la "détox" ça rapporte gros !
J'ai déjà cité ce site pour la fabrication des teintures de plantes et autre procédés de phyto. cette page est la plus intéressante de toutes celles que j'ai vues.
L'auteur recommande le long terme, avec d'une part une protection des organes d'élimination (foie, reins) par le chardon marie et le desmodium ainsi que des antioxydants. Comme adsorbant il cite la pectine de pomme (très chère et qui a la réputation d'éliminer les radionucléides), la zéolite et le charbon comme adsorbants.
C'est le seul texte accessible qui cite des travaux de recherche pour l'ail ordinaire, l'ail de ours et la coriandre. Je n'ai rien trouvé d'intéressant sur PubMed en croisant des mots clefs mais apparemment en prenant les titres des études en entier on en trouve au moins le résumé.
Il resterait à trouver des patients qui s'étant traités eux-mêmes auraient pris la peine de faire faire des dosages urinaires de leurs élimination avant et après traitement. Mais on ne trouve guère que des avis très subjectifs. Or à partir du moment où le diagnostic clinique de départ est foireux on demeure dans le domaine de l'imagination.
Le même auteur signale des études tendant à démontrer un pouvoir extracteur de la chlorella mais la question se pose de savoir comme elle agit en dehors de son pouvoir d'adsorption et si ce pouvoir est supérieur à celui de l'ail et de la coriandre. Bien que Echorial ait caché une pollution aluminique, elle ne me semble pas dangereuse, reste à évaluer le coût de ce produit ce que je n'ai pas fait.
En tout état de cause, c'est le seul article raisonné et détaillé que je connaisse qui préconise des mesures de sagesse et n'incite pas à la panique avec la précipitation et les dépenses qu'elle implique.
DMSA et Cie
Le DMSA est utilisable par voie orale. Il est plus maniable que le DMPS par un particulier bien informé mais il n'est pas cohérent d'utiliser un tel produit sans recourir à des dosages de contrôle des excrétions. Ce produit est considérer en France comme un médicament. Il existe un risque à l'importation mais il est un fournisseur frontalier qui, postant ses colis en France, semble pouvoir l'écarter mais à quel prix ? 120 € pour 1 mois de cure. A noter le risque de déminéralisation.
Les analyses probantes
L'article évoqué n'aborde pas cette question, il faut synthétiser ce qu'en dit Cambayrac et ce que j'ai retenu c'est que le dosages dans les cheveux sont sans intérêt mais parmi mes lecteurs il en est qui se sont fourvoyés à cet égard. Il s'agirait donc de réfléchir à la manière de procéder pour limiter les investigations à deux ou trois dosages. En l'absence de tels sondages biologiques on risque de perdre du temps et de l'argent en vain.
La dépose des amalgames
Reste le problème de la dépose des amalgames. Mon dentiste prétend que l'on peut faire la dépose en faisant en sorte de refroidir par un jet d'eau l'attaque des plombages. De toutes façons quelque soient les précautions prises (masque pour le patient) il est impossible de protéger les muqueuse de la bouche d'une absorption. La moindre des précautions serait de prendre pas mal de charbon avant et pendant et d'en rincer la bouche après intervention. Je crains que l'incitation à se transformer en scaphandrier ne soit surtout une astuce pour tirer un maximum de fric du patient. Comme peu de dentistes ne veulent s'embarrasser de cette procédure, c'est l'occasion pour ceux qui tablent sur une panique de se distinguer et de bastonner. Il faudrait donc réfléchir à propos des mesures de protection que décrit Cambayrac. Le problème étant que les masques combinaisons sont à jeter et qu'il faut procéder en plusieurs fois. Est-ce vraiment nécessaire ?
Une chose est certaine les plombages devraient être interdits depuis longtemps. Enfin si dans les années 90 j'ai encore vu des dentistes nier l'effet délétère de ces saloperies ce n'est plus le cas. Je ne connais pas de praticiens qui n'aient pas adopté les résines. C'est pas top mais c'est moins problématique que le mercure. Enfin tout ce qui est métal (couronnes, inlays) pose des problèmes. Le nickel est cause d'allergie et d'inflammation mais l'or à mon avis ne vaut pas mieux du point de vue homéopathique. C'est un métal "luétique"... Une dentiste dont j'ai malheureusement oublié le nom m'avait parlé de procédés anciens plus "écolos" qui auraient disparu mais sur le moment je n'ai pas "percuté".
Conclusion
La méthode douce ail + coriandre + adsorbants est sans risque mais sans contrôle biologique on encourt celui de se leurrer. Le recours au DMSA avec adsorbants est plus fiable, on peut du reste conjuguer les approches par séquences mais je ne peux pas imaginer d'entreprendre un quelconque protocole sans contrôle biologique des excrétions avant et pendant. Il y a donc nécessité d'établir un plan et d'en calculer le coût. Enfin je rappelle que tout doit commencer par un diagnostic clinique : y a t-il vraiment des symptômes d'intoxication aux métaux lourds. On arrive à des listes de symptômes plus ou moins significatifs communs à diverses pathologies dégénératives d'où la difficulté. La rigueur dans l'anamnèse n'exclut pas une part d'intuition mais l'intuition cela n'a rien à voir avec des tendances hypocondriaques et je vois par mon courrier que cette tendance tend à se répandre sous l'influence d'une information floue, bavarde ou mal digérée !
Je ne puis être plus disert sur cette question sans devoir envisager d'écrire un livre, ce qui impliquerait de passer 6 mois à un an à analyser et décanter l'essentiel de la littérature existante et la chose n'est pas à l'ordre du jour.