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03/08/2023

L’Ordre des médecins en guerre contre les soins « non conventionnels » ! Première victime l'hydrotomie percutanée du Dr Guez

hydrotomie percutanée

Juin 2023 : le Dr Guez de Nice est frappé par une interdiction d'exercer, 12 infirmier(e)s et 9 médecins subissent des suspensions temporaires

Je n'ai découvert ce nouveau "sévice" digne de l'innovation qu'a constituée en France l'Inquisition catholique apparue au XIIIème siècle que ces jours-ci par un mail d'une abonné. En tant que créateur de mon propre canal Telegram, je suis abonné à une quinzaine d'autre canaux et bien même Sylvano Trotta est passé à côté semble t-il du "plan" dont il va être question.

Et je rappelle, à propos d'inquisition, que la sévérité des pratiques punitives en matière de réglementation des "anticovid" (mais en fait "procovid" est exactement proportionnelle à la férocité de cette inquisition médiévale historique. C'est la France et l'Italie qui se sont distingué par le plus tandis que l'Espagne a remboursé les "contredanses". Or si l'on se réfère au propos d'un Joseph de Maistre sur l'Inquisition espagnole, celle elle qui se serait distinguée par la plus grande des droitures.

La lettre d'un gentilhomme russe sur la "chose" se trouve aisément...

Je rappelle encore que la procédure inquisitoire en matière pénale est une spécialité tirée du droit romain qui ne s'appliquait qu'aux esclaves et c'est dire à quel point la version latine du christianisme n'aura été qu'une horreur des plus "policières". Or en droit anglo saxon la procédure accusatoire régit également le droit pénal à moins que cela n'ai changé récemment et l'orthodoxie est demeurée indemne de la faute constituée par cette "page noire" de l'institution latine.

Quant aux faits voyez cet article...

Voir https://www.lefigaro.fr/sciences/le-createur-de-l-hydroto...

C'est ainsi que le 26 juin de la présente année de profonde disgrâce post-covidienne l'immonde journal de la bourgeoisie friquée des beaux quartiers se faisait l'écho  de la mesure sans évidemment oser la moindre objection. A noter que les récents émeutiers plus ou moins bronzés qui se sont érigés en défenseur de la mémoire d'un Naël fort peu angélique ont littéralement mis le feu partout et pour seulement détruire principalement des écoles et des médiathèques de leurs propre quartiers. Et chose extraordinaire, nous devons aux cadors locaux du trafic de drogue et à des imams assez raisonnables d'avoir stoppé cette révolte suicidaire pour leurs propres famille et qui va surtout aggraver la dette de l'Etat...

Courageux mais pas téméraires les mecs ! On aurait aimé qu'ils s'en prennent aux immeubles de cette presse vendue et donc archi pourrie qui fait l'essentiel du malheur de notre pauvre France en servant les dessein de l'agent américain qui est censé la gouverner. Il eut été réconfortant de voir les directeurs et les rédacteurs des principaux médias fêlons sauter par les fenêtre de leur bureau avec le feu au cul ! Mais faut pas rêver !

Le Dr Guez, issu d'une famille juive de Tunisie exerçait depuis 35 ans à la grande satisfaction de ses patients après avoir commencé à Marseille avant de se poser à Nice. Mon propre généraliste avait envisagé de se former à cette discipline avant de rompre avec le régime libéral pour se faire fonctionnariser dans un raison de retraire non sans quitter les abords de la Côte d'Usure...

Ce que je n'avais pas vraiment réalisé, cette pratique étant liée dans mon esprit à l'aventure du fameux sérum de Quinton, c'est qu'elle se pratique avec comme seule base le "sérum phy" injectable, celui de Quinton, quelqu'en soit la provenance ne bénéficiant pas d'une AMM. Base agrémenté de différents additifs possibles dont des vitamines.

J'avais du reste commis une erreur en donnant la liste des praticiens qui figurait sur le site de l'association internationale fondée par le Dr Guez en illustrant mon propos par l'image d'une boite de sérum de Quinton isotonique.

Présentation de l'hydrotomie percutanée

Voici de plus amples explications basiques sur cette technique de soins émanant d'un praticien canadien :

https://www.lombafit.com/hydrotomie-percutanee/

C'est du reste grâce à l'existence ce cette liste que l'Ordre des Médecin de Provence Côte d'Azur a organisé son vaste "coup de filet" qui a fait 22 victimes.

Etat de la procédure en cours

J'ai pu avoir quelque détail en me renseignant auprès de la secrétaire de l'assos. Le stage prévu pour la rentrée est évidemment compromis car si le Dr Guez a fait appel du jugement "confessionnel" de première instance, je pense qu'il faut compter deux ans pour qu'un jugement soit rendu. En principe, cet appel est suspensif mais si c'est le cas il est sans doute préférable que la victime attende de pouvoir sortir du circuit de la "justice ordinale confessionnelle" pour porter le litige en Conseil d'Etat sauf que vu la dégradation ambiante du "Système", il est exclu de faire le moindre pronostic.

Le principal argument invoqué c'est l'absence d'expérimentation susceptible d'être invoquée comme preuve d'efficacité. Les résultats palpables des patients, on s'en tape bien que la méthode ait très bonne presse parmi ceux qui en ont bénéficié.

Pour ce qui concerne le cas des infirmiers, ils sont sorti du cycle ordinal et aurait porté le litige en Conseil d'Etat, on sera donc fixé relativement rapidement sur sa doctrine mais sans doute pas avant l'année prochaine.

Le Dr Guez a du se rabattre sur un conseil non spécialisé en contentieux médicaux mais c'est indifférent car de toute façon, l'appel confirmera la sentence initiale et en Conseil d'Etat la liste des avocats spécialisé est relativement limitée comme en matière de Cassation dans le "régime général".

J'ai suggéré à la secrétaire d'enrichir le site de l'assos d'une page d'information sur la procédure car figurez-vous que la victime a appris sa condamnation par la presse avant que le jugement ordinal ne lui soit signifié dans les forme et si j'ai bonne mémoire l'Ordre concerné n'a pas révélé l'identité des condamnés sauf que Guez étant connu comme l'inventeur de la technique puisque les utilisateur se sérum de Quinton s'abstiennent de l'enrichir d'additifs il n'était pas difficile de percer l'anonymat du communiqué diffusé...

Le but visé : mette fin aux stages donc au développement de cette pratique

A moins que le Conseil d'Etat ne censure le plan dont on va parler en "sauvant" l'hydrotomie percutanée en France ce sera fini !

Je connais des particulier qui pratiquent en couple cette technique de façon sommaire mais si planter des aiguilles en sous cutané ne nécessite par d'être sortie de Saint Cyr, le problème c'est que les indications et les protocoles correspondant n'ont jamais fait l'objet d'une publication et ont été réservé aux médecins et infirmiers qui ne pouvaient les appliquer que sur ordonnance.

Je suppose part conséquent que les infirmiers qui ont été poursuivis et frappés d'une interdiction temporaire d'exercer n'avaient pas pris la précaution de requérir une prescription de la part d'un médecin. Or certaines infirmières ont innové en changeant les protocoles et j'ignore s'il en est qui font partie des 9 prévenus d'avoir à cesser momentanément d'exercer.

Sur le plan inquisitorial ourdi par l'Ordre médical révélé par Nexus le 31 juillet dernier

Cet ordre vichyssiste et très franchouillard, le hait tout médecin et tout patient raisonnable, voici à présent quelques extraits d'un article de Nexus.

Source : https://www.nexus.fr/actualite/news/ordre-medecins-non-co...

Extraits de Nexus

Affolé par la multiplication de ce qu’il appelle les « pratiques de soins non conventionnelles », le Conseil national de l’Ordre des médecins vient de publier, en juin 2023, un rapport destiné à alerter sur l’absence de contrôle de ces pratiques et sur les risques de dérives thérapeutiques, voire sectaires, qui y sont liées. La chasse aux sorcières est ouverte !

Soit dit en passant je ne vois pas ce qu'on peut suspecter de "sectaire" chez un Dr Guez ! Si la lignée des Guez a donné des rabbins il n'existe aucune possibilité de relier l'hydrotomie à une secte juive plus ou moins hérétique. Mais bon il organisait des stages à des prix raisonnables avec un prix de journée dix fois inférieur à celui de certaines spécialité, il fallait stopper une pratique insusceptible de profiter à Big Pharma !

Fleurs de lotus ou gélules ?

En dehors de la médecine moderne occidentale, point de salut ! Toute autre pratique, fût-elle ancestrale, est sujette à caution. C’est en tout cas l’impression qui ressort à la lecture du dernier rapport rédigé par la section Santé publique du Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom). Daté de juin 2023, ce document de 88 pages est consacré aux « pratiques de soins non conventionnelles et leurs dérives ». Tout un programme, illustré par un beau mandala dont les motifs évoluent de la fleur de lotus à la gélule, en passant par le symbole de l’euro € et des têtes de mort… Mais dans quel sens faut-il le lire ? En allant vers les gélules ou plutôt vers les fleurs de lotus ?

Non reconnues et non encadrées

L’Ordre des médecins a donc décidé de s’attaquer aux pratiques de soins non conventionnelles ou PSNC, dont la prolifération semble l’effrayer. L’essentiel de ses reproches est résumé en page 5 : « Les PSNC ne sont ni reconnues, au plan scientifique, par la médecine conventionnelle, ni enseignées au cours de la formation initiale des professionnels de santé. » De plus, « aucun encadrement des PSNC ni organisme de contrôle n’existe à ce jour ». Conséquences : ces pratiques « sauvages » sont susceptibles « d’entraîner les personnes les proposant dans un exercice illégal de la médecine ; d’être considérées comme dérives thérapeutiques » et « d’être considérées comme dérives sectaires, dès lors que cette dérive présente les caractéristiques d’une emprise mentale ».

Le rapport précise d’ailleurs que l’Ordre souhaite renouveler sa convention de partenariat avec la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), une institution récemment revigorée par l’arrivée d’un nouveau chef à sa tête (Donatien Le Vaillant) et par l’organisation en mars 2023 des premières Assises nationales de lutte contre les dérives sectaires. Un nouveau souffle dont le Cnom semble vouloir profiter pour mettre en œuvre sa lutte contre les PSNC. Enfin, contre leurs dérives… De la même façon, l’Ordre souhaite signer une convention avec l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp), qui relève de la gendarmerie nationale et intervient notamment en cas d’exercice illégal de la médecine.

Une trentaine de pratiques fichées

Concrètement, le Cnom dit avoir reçu 1 700 courriers (signalements ou interrogations) concernant les PSNC en 2022. Ceux-ci peuvent émaner aussi bien de médecins, de proches que des patients eux-mêmes. Le rapport ne dit pas quels étaient les objets de ces courriers : pratique illégale de la médecine, dérive thérapeutique ou risque sectaire ? Les pratiques signalées étaient notamment l’aromathérapie, l’auriculothérapie, la kinésiologie, l’haptonomie, la sylvothérapie, la lithothérapie et l’apithérapie.

Mais en annexes 2 et 3 du rapport, on trouve 26 fiches de pratiques repérées et étudiées par le Cnom et posant selon lui problème. Elles concernent : l’acupuncture, l’homéopathie, l’ostéopathie, l’access bars consciousness, l’aromathérapie, l’auriculothérapie, la biologie totale, la chondropraxie, les constellations familiales, l’étiopathie, les fleurs de Bach, la gemmothérapie, la géophagie, l’haptonomie, l’hydrothérapie du côlon, l’hydrotomie percutanée, l’hypnose, l’iridologie, le jeûne thérapeutique, la kinésiologie, la lithothérapie, la médecine anthroposophique, la médecine holistique, la médecine quantique (biorésonance), la naturopathie et la ventousothérapie. Auxquelles s’ajoutent les fiches établies par le Groupement d’appui technique sur les pratiques de soins non conventionnelles (GAT PSNC), aujourd’hui disparu, qui comprennent également la chiropraxie, la fish pédicure et la mésothérapie.

Néanmoins, les pratiques de soins non conventionnelles étant multiples, variées et de plus en plus nombreuses (400 recensées par l’Organisation mondiale de la santé, selon le rapport), toutes sont a priori suspectes et dans le collimateur du Cnom. Qu’elles soient pratiquées par des professionnels de santé ou non.

Trop de docteurs et de médecines

Pour mettre de l’ordre dans cette jungle, le bien nommé Ordre des médecins propose neuf actions à mettre en œuvre. En premier lieu, il faudrait encadrer l’usage du titre de « docteur ». Selon les auteurs du rapport, des praticiens diplômés d’un doctorat dans une autre discipline que la médecine abuseraient de ce titre pour faire croire qu’ils sont médecins. Ils proposent donc d’inscrire dans la loi (alinéa 7 de l’article L.412-1 du Code de la recherche) « l’obligation pour les titulaires d’un doctorat intervenant dans le domaine de la santé de mentionner à la suite de leur titre la spécialité dans laquelle ils ont soutenu leur thèse ».

Les auteurs souhaitent aussi qu’une disposition soit prise dans le Code de la santé pour que l’utilisation du terme « médecine » soit réservée aux seules professions médicales. « Aujourd’hui, n’importe qui peut se prévaloir d’une activité professionnelle comportant le mot “médecine” : médecine chinoise, médecine ayurvédique… » Or, ce mot n’étant pas protégé par la loi, à la différence du titre de « médecin », son utilisation « ne suffit pas à caractériser un exercice illégal de la médecine », déplore le rapport, qui ajoute que « le public n’est pas suffisamment éclairé pour faire la différence entre un médecin et un professionnel qui indique pratiquer une profession comportant la dénomination “médecine” ». S’ils le disent…

« La seule médecine qui semble trouver grâce aux yeux du CNOM est la médecine chimique »

Ce point en particulier, mais pas seulement, a fait réagir le Dr Éric Ménat, médecin généraliste à orientation homéopathie et phyto-aromathérapie. Le 23 juillet dernier, il a publié une longue diatribe contre ce rapport sur le site de l’Association internationale pour une médecine scientifique indépendante et bienveillante (Aimsib). « Pour l’Ordre, la médecine chinoise, la médecine ayurvédique, pour ne prendre que ces deux exemples ancestraux, ne devraient plus avoir le droit d’utiliser le terme de “médecine”. Mais qui serions-nous pour leur interdire cela alors que ces approches thérapeutiques sont utilisées par des milliards de personnes sur terre ? […] La seule médecine qui semble trouver grâce aux yeux du CNOM est la médecine chimique et soi-disant scientifique qui n’existe pourtant que depuis 50 ou 60 ans en réalité », vitupère-t-il, tout en considérant que « si le terme “médecine” devait être, un jour, réservé à la seule médecine chimique, ce serait une régression dramatique pour l’avenir de notre société ».

Freiner, voire empêcher les formations

Les facultés de médecine sont également dans la ligne de mire du rapport. Nombre d’entre elles se sont ouvertes ces dernières années et proposent à leurs étudiants, ou même à un public plus large, des diplômes universitaires (DU) dédiés à l’enseignement de PSNC. Jugeant sans doute qu’il s’agit là d’une dérive laxiste, l’Ordre entend « rappeler aux Doyens que les facultés de médecine doivent réserver l’inscription aux diplômes universitaires […] aux seuls étudiants en médecine, voire à d’autres étudiants des professions de santé » et « interdire l’enseignement des PSNC par l’obtention d’un DU au sein des facultés de médecine ». Carrément ! Cette position de repli risque de faire grincer des dents certains universitaires. Le 4 novembre 2022, dans Les Dernières Nouvelles d’Alsace, le professeur de psychiatrie Fabrice Berna, de l’université de Strasbourg, exprimait un tout autre point de vue. Pour lui, « c’est le rôle de l’université d’enseigner de façon critique les médecines complémentaires, elle est la seule à garantir une démarche et une exigence scientifiques ». Cela en réponse au rapport d’activité 2021 de la Miviludes, qui s’inquiète que la médecine anthroposophique soit enseignée en formation continue à l’université de Strasbourg.

De même, le Cnom veut inciter Pôle emploi à mettre de l’ordre dans son Répertoire opérationnel des métiers et des emplois (ROME), qui « référence de nombreux métiers n’ayant pas de diplômes reconnus par l’État » et dont la pratique peut aboutir à un exercice illégal de la médecine. De manière plus générale, le Conseil souhaite travailler en partenariat avec la Direction régionale et interdépartementale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (Drieets) pour « mettre en place des procédures de contrôle des formations professionnelles ».

Vers une grande traque ?

Parmi ses autres propositions, l’Ordre des médecins souhaite renforcer ses coopérations avec différentes instances (Miviludes, Oclaesp, préfectures, Drieets, associations…), afin de « mettre en place un système territorialisé et coordonné d’actions » en vue de « garantir la sécurité et la meilleure prise en charge possible des patients ». Un véritable plan de guerre pour traquer ce qui semble être une dangereuse menace pour les patients ! En page 9 pourtant, le rapport rappelle que 71 % des Français ont déjà eu recours à une PSNC selon Le Quotidien du médecin. Et d’après le site de l’Agence des médecines complémentaires adaptées (A-MCA), un Français sur deux aurait recours à ces pratiques. La moitié de la population française serait-elle en si grand danger ? Et même souvent assez idiote pour y retourner, alors que personne ne les y oblige et que ces soins ne sont pour la plupart pas remboursés ?

 

L’A-MCA aussi suspecte

L’A-MCA, d’ailleurs, a droit aux foudres du Cnom. Surtout qu’une tribune, parue dans Le Monde du 13 mars 2021 et signée par un collectif de parlementaires, d’anciens ministres, d’universitaires et de médecins, proposait d’en faire une agence gouvernementale pour structurer et contrôler les médecines complémentaires et alternatives. « La santé de demain intégrera toujours plus les médecines complémentaires », affirment les auteurs de la tribune, soulignant que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) encourage leur intégration. Les signataires reconnaissent néanmoins que « le champ des MCA rassemble indistinctement des méthodes validées et sécurisées, insuffisamment éprouvées ou douteuses, voire dangereuses. L’enjeu de santé publique est donc de favoriser l’essor des pratiques bénéfiques, tout en luttant contre les dérives en santé […] Une agence des MCA (A-MCA), réunissant plus de quatre-vingts experts, des chercheurs, médecins, élus, anciens ministres, hauts dirigeants, mais aussi des patients et des soignants, a été créée pour contribuer à structurer ce champ. »

Structurer, contrôler… N’est-ce pas ce que réclame le Cnom ? Pourtant, sans la moindre explication, la section Santé publique de l’Ordre des médecins se dit « vigilante » (traduisez « méfiante ») quant aux travaux de cette agence. Elle demande que soit réactivé, à la place, feu le Groupe d’appui technique sur les PSNC, qui comptait parmi ses membres la Miviludes et l’Union nationale des associations de défense des familles et de l’individu victimes de sectes (UNADFI). Sans doute l’A-MCA n’est-elle pas assez obsédée par les dérives sectaires pour plaire au Cnom ?

Au nom de la science…

Bref, on l’aura compris : l’Ordre des médecins veut faire le ménage, avec des intentions très policières et une tendance à considérer toutes les pratiques non conventionnelles d’abord comme présumées coupables plutôt que comme présumées innocentes, sous prétexte qu’elles ne sont pas reconnues scientifiquement. Mais pourquoi, au lieu de les condamner d’avance, ne pas plutôt exiger que soient menées (de manière sérieuse et indépendante) les études manquantes ? Certaines associations de médecins, comme le Groupe d’évaluation des thérapies complémentaires personnalisées et des pratiques innovantes (Getcop), tentent de proposer des méthodes d’évaluation clinique rigoureuses. Pourquoi ne pas encourager ces initiatives ?

Pourquoi voir systématiquement les approches alternatives comme des ennemies de la médecine dite conventionnelle et non comme un enrichissement de l’éventail thérapeutique mis à la disposition des malades ? « Le risque est d’écarter les patients présentant des pathologies graves des traitements dont l’efficacité a été démontrée, ce qui peut entraîner une perte de chance et un risque vital pour ces patients », indique quasiment chacune des 26 fiches sur les PSNC regroupées en annexe.

Quid des limites de la médecine chimique ?

Dans son billet d’humeur, le Dr Ménat fulmine : « En 30 ans, la moitié des médicaments chimiques qui étaient la norme au début de mon exercice ont disparu, car reconnus comme inefficaces, voire dangereux. Combien de scandales sanitaires à cause de ces mêmes médicaments chimiques qui avaient reçu l’aval de ces mêmes scientifiques qui rejettent avec violence l’acupuncture ou l’homéopathie qui pourtant n’ont jamais tué la moindre personne. Inversement, combien de morts ou d’infirmes à cause du distilbène, de la thalidomide, du médiator ou des opioïdes ? » Pour ne parler que des scandales qui ont éclaté…

Enfin, comme dans tout métier, il peut exister des brebis galeuses, des charlatans, des manipulateurs. Et s’il faut les débusquer, doit-on en faire une généralité et jeter le discrédit sur tous ? Quand un médecin « conventionnel » faute, remet-on en question l’ensemble de la profession ? Par ailleurs, de nombreuses pratiques complémentaires apportent un réel soulagement à des malades, parfois en errance thérapeutique depuis des années et que la médecine conventionnelle n’a su ni guérir ni aider. L’Ordre des médecins sera-t-il prêt un jour à reconnaître les limites de la médecine dite scientifique ? Sera-t-il prêt à mettre réellement l’intérêt du patient, auquel il se dit très attaché, au cœur de ses priorités plutôt que jouer les censeurs et traquer les « hérétiques » ? Il faut l’espérer.

Article par Alexandra Joutel