24/03/2020
Conronavirus - Histoire d'un "confinement" providentiel
Lettre d'un pestiféré contemporain
C'est une grande chance d'avoir été "confiné" durant la période infantile cela présente finalement plus d'avantages que d'inconvénients.
J'ai déjà du le préciser : mon père a eu l'idée fâcheuse d'attraper la tuberculose en faisant 40 km par jour par tous les temps pour rejoindre son poste de travail.
La streptomycine n'a été vraiment disponible qu'au milieu des années 50 étant entrée à l'école primaire en 1952, j'ai été plus ou moins martyrisé par mes chers petits camarades, animés par leurs parents qui m'ont désigné comme un pestiféré. Mon père étant le seul particulier à avoir fait des études dans un village de moins de 200 habitants (en comptant les poules et les canards), il a été jalousé étant le seul fonctionnaire.
Mes chers petits camarades m'ont joué des tours plus ou moins pendables en profitant par exemple de la présence d'un instituteur remplaçant car le titulaire a veillé au grain. On était content de me trouver pour servir de gardien de but mais sorti de l'école j'ai toujours préféré l'histoire et la musique aux goûts assez vulgaires des représentant de ma classe d'âge.
Je retrouve aujourd’hui le même type de "confinement" en "mode transposé". Sauf que je dois à la vérité de constater qu'il a du bon. Les vieux cons se terrent et ne sortent qu'en rasant les murs tellement ils ont les chocottes. Je ne rencontre que 2 ou 3 promeneurs de chiens et on ne se parle que d'un côté à l'autre d'une rue en nous congratulant car nous sommes privilégiés d'avoir un "alibi" pour prendre l'air. Mais on va sans doute nous limiter encore et il va falloir utiliser un décamètre, pour ne pas franchir les distances prescrites.
Effets viraux des "personnalités histrioniques"
Un peu d'étymologie pour commencer qui indique une parenté avec la commedia dell'arte très en honneur sur le forums sudistes.
L'histrion (de l'étrusque ister) désigne un des acteurs, spécialement des mimes, qui jouait, accompagné à la flûte, les ludi scaenici en Étrurie. Les Romains adoptèrent ensuite le genre dans leurs farces grossières et les satires.
La déconnade de la "personnalité histrionique" (TPH) qu'héberge nos murs a produit la nuisance à laquelle je m'attendais. Comme je l'avais raconté, il a pris à partie l'automobiliste qui l'avait pris en stop après ses gesticulations hystériques sur la route et celui-ci a nié qu'il m'aurait rapporté que son stoppeur s'était vanté d'avoir été testé positif, ce qui est matériellement impossible vu le timing dont il a disposé en descendant en ville...
Résultat, l'automobiliste en question me fait la gueule. En fait tout le monde fait la gueule à (presque) tout le monde et tout le monde se regarde plus ou moins en "chiens de faïence" de sorte que dans ses moments là, il vaut mieux n'être pas paranoïaque... Les citoyens souffrant d'une "maladie de la persécution" risquent de mal évaluer les conséquences individuelles de la psychose collective.
J'ai parlé d'un "confinement providentiel" car ce qui m'est arrivé m'a fait voir très tôt l'étendue de la connerie et de la méchanceté humaine et nous en avons des illustrations au plus au niveau et c'est là que réside le seul véritable problème en dehors de la limite des marges de manœuvres imposées par le carcan que constitue l'U.E. Voir ou revoir les 2 vidéos d'un post précédant qui plantent le décor...
Le second effet c'est que cette mise à l'écart m'a incité à comprendre comment tout fonctionne. Et l'apprentissage de l'histoire, de ses conséquences, de la teneur et de l'influence des religions avec la philosophie du droit constituent des matières essentielles quand il s'agit de développer une immunité intellectuelle. Mon goût pour tout ce qui relève de la médecine a sans doute pour origine première la tuberculose de mon géniteur et ses effets négatifs. Par chance, je n'ai pas subi la moindre vaccination. C'était l'époque des cuti-réaction et j'ai eu la chance d'échapper au BCG. Finalement et tous comptes faits, je fais partie des privilégiés à divers titres.
Au pire, je risque de voir les vieux cons changer de trottoir. C'est très bien : qu'ils gardent leur virus. Des virus il en faut seulement un soupçon juste pour développer une immunité en rapport. un peu mais pas trop...
13:29 Publié dans 1 - Coronavirus -actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
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