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20/11/2018

Extracteurs, cures de jus frais et jus fermentés, "chèvre" et "Crazy Goat", remarques diverses

J'ai déjà évoque la vogue des jus frais obtenus grâce à des extracteurs vendus souvent très chers.

A propos de la vogue des extracteurs

diabète.jpgJe résume mon opinion à ce sujet : je ne vois pas l'utilité d'investir plusieurs centaines d'Euros dans un extracteur pour des fruits tels que fraises, groseilles, framboises et autres en rejetant la pulpe car ces fruits se mâchent aisément.

Concernant certaines légumes verts, il est possible que ces cures présentent un intérêt, notamment en cas de diabète. Sauf que la consultation du livre du Dr Cousens, Guérir le diabète en 21 jours me laisse perplexe car il évoque des cures faisant appel à 6 litre de jus par jour ! 

Sinon, chez des auteurs et intervenants plus classiques, les quantités recommandées varient de 4 litres à 1/2 litre par jour. Mais personne, absolument personne ne nous indique le rendement en jus des divers fruits et légumes utilisés. Cherchez l'erreur !!!!

Je ne parle pas des problèmes d'approvisionnement, de conservation et de prix de revient pour un résultat, dans le diabète, qui reste à évaluer.

Dans le cas du diabète de type 2, appelé diabète gras, il est clair que le problème consiste d'abord à maigrir et à empêcher la prise de poids car l'accumulation de graisse entraîne une résistance à l'insuline, voire une stéatose. Le problème est assez compliqué car les régimes amaigrissants ne marchent jamais de façon durable. Si donc les cures de jus ont un effet sensible, le risque est qu'il soit très temporaire.

Le Dr Cousens est en prise avec le mythe d'un régime essénien, donc végétarien, voire végétalien et se profile derrière sa campagne l'ombre maléfique du véganisme et de ses excès contemporains en matière de prétendu défense des animaux et de ses arrières plans prétendus "spirituels". D'autre part, j'ai noté que dans son livre on ne trouve pas d'indications précises  sur la manière de conduire une cure mais qu'en revanche, il s'agit d'une publicité à peine déguisée pour des stages, sans doute excessivement coûteux avec pas ou peu de possibilité sur place.

A propos du régime des diabétiques

La seule chose dont je sois sûr c'est que pour maigrir, il ne faut pas manger après 17/18 heures et si possible n'absorber qu'un potage de légumes vers sans source d'hydrate de carbone (patates, haricots et Cie). Je sais d'autre part, pour l'avoir constaté chez un proche que le régime cétogène peut provoquer une hausse de la glycémie car on oublie que le foie est équipé d'une fonction dite "glycogène", ce que personne n'a jamais signalé. En revanche, j'ai pu constater que le jeûne intégral sur une semaine de pratique n'a pas eu cet inconvénient ! On sait d'autre part, que les opérations dites bariatriques (tel l'anneau sur l'estomac) ont considérablement amélioré des patients diabétiques.

Il s'ensuit que le moyen terme entre ces diverses extrêmes n'est pas évident à définir sauf qu'à un régime équilibré (avec dosage des fructosamines avant et après 3 à 4 semaines de mise en place d'un régime ou d'un traitement, plus surveillance de la glycémie, à jeun et après des repas) on peut ajouter la Metformine (Stagid), l'extrait de cannelle, la berbérine et diverses combinaisons de remèdes naturels. Il est à noter que j'ai vu sortir Lampsana Communis dans un cas de résistance à l'insuline et stéatose diffuse dans un bilan du CEIA comme indiqué par le Wikiphyto pour cette plante assez peu connue. Il est à noter également que selon une recherche niçoise, le GABA serait efficace pour régénérer les cellules du pancréas.

Donc méfiance à l'égard de tous les régimes extrêmes portant, plus ou moins en arrière plans, des visées prétendument spirituelles. Il faut rappeler que la privation alimentaire et sensoriellessont à la base de toutes sortes d'entreprises de contrôle mental et cela se voit clairement au travers des phénomènes sectaires les plus haïssables. Un dignaire nazi disait que lorsqu'il entendait le mot "culture", il dégainait son révolver et bien en ce qui me concerne, j'ai tendance à brandir celui que je n'ai point lorsqu'on me bassine avec des histoires de "spiritualité". Les guerres dites "de religion" ont été les plus meurtrières et elles ont souvent servi à couvrir des intérêts parmi les plus grossièrement matériels, alors basta de ces endoctrinements !

Extracteurs ou pressoirs

pressoir.jpgLes extracteurs ne présentent d'intérêt que pour des végétaux tels que curcuma ou gingembre qui sont très durs et très fibreux ou des légumes verts tels que haricots mange tout, brocolis etc...

Je suis allé récemment voir ce que Darty propose, j'ai vu un myriade de modèle dont un qui fonctionne au environ de 40 tours minutes pour un prix relativement modique de 150 E environ. Là je me pose 2 questions : est-il nécessaire d'investir un prix astronomiques, ensuite ce qui m'inquiète également, c'est la question du nettoyage et on ne l'a toujours décrit comme laborieux, ce qui constitue sans doute un frein égal voir supérieur au coût de l'investissement.

Extracteurs : je suis donc intéressé par des avis documentés par un usage régulier!

Pour le curcuma et le gingembre, j'avais signalé un pressoir à main permettant de de compléter un blender. Cet instrument nécessite l'ajout d'eau et on peut y dissoudre de la vitamine C pour compenser le risque d'oxydation. Le problème est que l'usage de ce type de pressoir est laborieux. Comme il est possible de congeler le liquide obtenu on peut, en une seule opération, préparer plusieurs litres de réserve.

Mais dans ce cas il faut trouver un pression à vis de dimension suffisante.

Un de mes correspondants réguliers et moi-même avons cherché vainement jusqu'à ce que je réalise que j'allais trouver l'outil ad hoc chez Brouwland qui propose tout ce qui est utile au domaine de la brasserie et la vinification.

Cliquer sur l'image pour aller sur le site.

Prévoyez une étamine pour envelopper l'objet du pressage ou des sacs prévus à cet effet car sinon la pulpe va jaillir par dessus le bloc de pressage comme j'en ai fait l'expérience avec la papaye.

Malgré la solidité du dispositif et la force du pressage, inutile de rêver, le pressage de rondelles de curcuma ou de gingembre (et de légumes verts type choux et Cie) ne va rien donner quand bien même vous prolongeriez ma manette d'un levier. J'ai essayé en vain !

Prévoyez également un mètre au moins de tuyaux plastique pour le déversement du jus dans une bouteille à loger dans un support très lourd car le tuyau est raide, en se baladant il risque de renverser ladite bouteille. J'ai usé pour cela d'un tube en inox très pesant qui sert à loger la bouteille d'oxygène allant avec le dynamiseur allemand par vortex Leva quell. Un tube en PVC avec fond attaché à une patte de la table peut convenir.

La fermentation des jus

Je dispose d'un exemplaire de l'ouvrage épuisé de Claude Aubert, cet ouvrage capital ne se trouve pas à moins de 40 € d'occasion (Priceminister) et je n'ai pas pu trouvé de version pdf.

Kombucha égal Kvas de thé

aubert aliments fermentés.jpgCet ouvrage est incontournable mais il n'est pas complet et ne parle pas du Kombucha, du moins dans l'index. Sauf que ce produit devenus assez populaire est évoqué très brièvement dans un chapitre sur le thé fermenté page 101. Malheureusement l'auteur, s'il donne les différents noms de ce thé fermenté à l'aide d'un ferment spécial, il ne donne aucune indication sur la nature de ce ferment et sa composition. Et il renvoie page 103 à la fermentation des feuilles de thé noir qui n'a rien à voir avec ce qui nous importe (teechwamm, tea fungus, kombucha, wunderpilz, hongo, cajnij, teekvass) qui serait un seul et même procédé répandu en Asie et en Europe : Russie, Bulgarie, Pologne et Allemagne.

Vous m'objecterez que ce n'est pas la documentation qui manque sur Internet sur ce type de fermentation. Oui mais, elle assigne à ce procédé une origine orientale qui est sans doute totalement fausse. J'ai lu autrefois, dans les années 90, que ce thé fermenté avait connu une vogue européenne soit au lendemain de la dernière guerre. Vogue oubliée, de mémoire et sauf erreur, il me souvient qu'elle venait de Russie par la Pologne.

Sur cette vogue oubliée voir en particulier :

https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/1541-433...

Bien évidemment, tout ce qui concerne les bienfaits supposés de ce breuvage est sujet à caution sans même parler des aléas éventuels d'une fabrication défectueuse. Il existe aussi un risque de consommer trop de sucre en cas de diabète. Je ne l'envisage présentement que comme "levain" pour la fermentation de jus peu sucrés comme celui de la grenade.

Ce dont je me souviens c'est qu'un médecin qui avait préconisé le Guronsan (contenant de la glucuronamide) pour les patient atteints de Sida m'avait fait remarquer que l'acide glucuronique du Komboucha ne serait guère assimilable. A noter que l'on trouve un parent de ces deux molécules, la glucuronolactone, dans une célèbre boisson énergétique, le Red Bull... L'article auquel je fais allusion se trouvait sur http://www.positifs.org/ mais il ne subsiste plus que des mentions de la glucuronamide comme soutien du système immunitaire capable d'éviter son effondrement. Les observations relatives à l'essai du Guronsan dans cette optique ont disparu.

Une découverte : la "chèvre" boisson typiquement savoyarde !

Cette boisson m'a été signalée par un lecteur qui s'est intéressé à la fabrication de cette boisson régionale dont j'ignorais tout.

Il a attiré mon attention sur le site d'un particulier qui propose des bidons de 1 litre capables de supporter une pression de 20 bars et d'emploi facile pour fabriquer la fameuse "chèvre" et diverses boissons fermentées sous haute pression. 

Voir : https://www.crazygoat.fr/fr/

boisson_la_chevre_crazy_goat_recompenses.jpg

La "chèvre" est uns boisson locale fermentée et légèrement alcoolisée fabriquée à partir de jus de pomme qui se consomme sous forme de mousse sous pression au moment de Noël.

Voici un lien indiquant la recette traditionnelle :

http://www.citedevian.fr/la-chevre-une-boisson-digestive-...

"Chèvre folle" ou "bouc un peu dérangé" ?

slogan_crazy_goat_chevre_mousse_alcool.png

Le "bouc" en question s'appelle Serge Gandy.

L'intéressé prétend proposer la meilleure chèvre du commerce et garantit des "orgasmes gustatifs" à celui qui en consommera. Il vend ses bouteilles sous deux formes : pleine de "chèvre" diversement aromatisées (52 €) et vide (39 €) pour en fabriquer soi-même et il fournit à ce propos des sachets d'une composition de levures + sucre dont la composition est bien sûr inconnue et qui aurait nécessité 180 essais.

J'ai testé la "chèvre" maison, en fait d'orgasme, pas que quoi grimper au rideau. N'ayant pas expérimenté la "chèvre" locale de fabrication traditionnelle, je ne saurais dire si la copie vulgarisée vaut l'original et en fait ce n'est pas mon souci.

Si un lecteur m'a signalé cette possibilité de fabriquer de la Crazy Goat c'est parce qu'on peut le faire sans avoir recours aux sachets proposés par Serge Gandy, il suffit par exemple le mêler aux 75 centilitres de jus une proportion de Kombucha pour disposer d'un ferment gratuit et ça marche. A 30° et en une semaine on obtient bien une mousse analogue en consistance à celle que produit le ferment en poudre proposé et formulé sans doute à base de ces levures rapides qu'on trouve pour l'utilisation dans le domaine du brassage de la bière ou en oenologie. Ne me demandez pas leur composition, c'est un domaine dont j'ignore tout !

Un curieux mélange de victimisation et de marketing efficace

Je vous renvoie à la page suivante qui n'a pas cessé d'évoluer mais a été récemment "épurée"...

https://www.crazygoat.fr/fr/avenir-applications-sante/

Je m'explique : j'ai conservé 2 version de cette page, une copie numérique datée du 9/10/18 à 16h01 et une imprimée du 31/08/18.

Voici le début de la version la plus ancienne :

Capturecrazy.JPG

Elle vante le propos comme possible anti-cancer. La version intermédiaire est un peu plus sensationnelle qui parle de "Cancer Killer"...

Le problème n'est pas tant que les deux versions disparues vantent clairement la chèvre made in Gandy comme remède possible du cancer mais que dans les versions antérieures, l'auteur raconte sa vie (il est né en 1965 et a donc 53 ans d'une façon particulièrement désordonnée qui tend à suggérer l'existence possible d'une sorte de délire de la persécution. Il y  était question d'une carrière dans le domaine de la mécanique et d'une action syndicale dans la tentative de sauvegarde d'une boîte, soldée par un licenciement abusif qui lui a valu les pires ennuis avec son lot ce conséquences familiales dont un cancer chez sa femme et une rupture sentimentale, plus des soupçons de "pédophilie" en rapport avec la mention d'orgasmes gustatifs, je cite :

Alors que je me débattais en deuxième cour de
cassation, j’ai vu arriver une pucelle effarouchée, de
23 ans bien sur sans mâle ni enfants qui venait
vérifier si d’aventure, je n’avais pas produit
d’attouchements sexuels sur les enfants que mon
épouse avait précédemment gardés ( nourrice agrée,
1 seul enfant en garde, pour permettre à ma dernière
fille et à sa copine du même age, de mieux à 2, se
développer.
Je n’avais pas compris que mon pitch Marketing
parlant de « distributeur d’orgasme gustatif » l’aurai
choqué à ce point.

Plus des allusions à des investissement financiers considérables, relatifs à un dépôt de brevet pour sa bouteille et différentes tentatives de commercialisation en direction de l'Asie toutes avortées.

Cette "communication" m'a incité a questionné mon informateur sur l'état de santé mentale de l'inventeur. En fait, j'ai fini par considérer qu'il s'agissait là d'une pure maladresse. Je ne doute pas que ce qu'il a raconté au sujet de ses déboires professionnels et familiaux soit exacts, quand à ses investissements supposés en matière de commercialisation, je demande à voir : comment un homme censé avoir été ruiné par le caractère chevaleresque de son action syndicale pourrait-il avoir engagé les sommes fabuleuses qu'il a mentionnées ?

Mon informateur est allé voir l'inventeur, il le connait. Je me suis donc posé des questions sur sa capacité à produire et à assumer un suivi des produits proposés, en particulier des levures et j'ai été rassuré. Manifestement, il n'y a pas péril en la demeure et mis à part les dérapages trop confidentiels évoqués ci-dessus, l'intéressé est moins malheureux qu'il n'y parait et son affaire marche. Il prétend travailler dans un atelier de bricoleur, certes génial mais je doute qu'il en soit ainsi.

Réflexions et expériences en cours

Je me suis intéressé au procédé de fabrication de la Crazy Goat parce que je n'ai pas oublié l'intérêt des fermentations pour rendre certains produits végétaux assimilables, je pense en particulier au jus de grenade et à la papaye fermentée d'origine japonaise qui se vend la peau des fesses.

A l'heure actuelle, la page indiquée a été débarrassée des erreurs de communication qui la défigurait et je pense y être indirectement pour quelque chose. C'est mon informateur qui a du attirer l'attention de l'inventeur sur le côté contre productif qu'elle présentait.

Il reste des informations sur l'intérêt des fermentations mais rien de décisifs sur des vertus anti cancer de quoique ce soit. c'est intéressant à dépouiller mais il n'y a là que des idées à creuser et aucune preuve de quoique ce soit.

L'idée intéressante est celle qui consiste à recourir à du Kombucha, soit à une fraction de thé fermenté pour apprêter du jus de grenade ou autre, voire une tisane quelconque (Gandy évoque un intérêt concernant la camomille). Deux questions alors se posent ?

  1. Que penser de la bouteille proposée ?
  2. Quelles seraient les vertus et avantages respectifs de la levure Gandy versus Kombucha ?

Une bouteille résistante mais en aluminium, pas top du tout ?

L'inventeur va jusqu'à émettre l'hypothèse que la pression supportée par sa bouteille, neutraliserait en quelque sorte les résidus de pesticides. je cite la version ancienne :

La Crazy cerise sur le gâteau sera que la fermentation semble détruire aussi la quasi totalité des mycotoxines, résidus de pesticides et neutralise très probablement aussi, les métaux lourds.
http://aem.asm.org/content/82/20/6204.full.pdf+html?sid=4...239dfce37bc1

Le résume de l'étude permet de constater qu'aucun facteur de pression n'est en cause et qu'il n'est question que des propriétés possible d'une souche de lactobacillus dont on ignore si elle fait partie de la compositions de ferments proposés. On est là en pleine extrapolation, rien de tout cela n'est sérieux. L'effet des probiotiques sur des "métaux toxiques" est l'objet d'une étude citée dans la bibliographie. L'inventeur a sans doute voulu conjurer les objections que l'on ne manquera pas de faire au sujet de l'utilisation d'un récipient en aluminium.

Bref, j'en arrive à la conclusion qu'au prix où est vendu la bouteille et ses accessoires, il serait légitime d'exiger de l'inox !!!! Cela dit, la hantise de l'aluminium est probablement assez surfaite. Je crois avoir déjà évoqué ce problème...

Ne peut-on pas se contenter de bouteilles de verre en ménageant un place pour la pression du gaz carbonique. L'inventeur base sa publicité sur la capacité de résistance de sa bouteille métallique évaluée à 22 bars. J'ai fermenté du jus de grenade et du jus de curcuma (étendu d'un peu d'eau) dans les deux modes. Mes bouteilles de verre n'ont pas explosé à une température allant jusqu'à 35 °. IL est en effet difficile d'obtenir une température bien avec les thermostats genre électromécanique. Notez que le thermostat électronique acheté en grande surface et fixé dans la porte de mon étude constitué par un meuble en bois dont une partie a été réservé à cet effet a foiré très rapidement.

D'après mes essais, la combinaison de levure de l'inventeur pour le jus de curcuma aurait moins bien fonctionné que le Kombucha. Avec ce dernier j'ai obtenu un liquide translucide tandis que le ferment type Crazy m'a donné un résultat qui du point de vue de l'apparence (mousse orange) et sur le plan gustatif laisse supposer un manque de transformation. Dans ce dernier cas, le produit s'est avéré quasiment imbuvable tandis qu'avec le mélange avec une part de Kombucha, mis à part le côté aigrelet, c'est consommable.

En revanche la fermentation du jus de papaye par le Kombucha dans une bouteille s'est avérée imbuvable et même indigeste, ce qui est un comble ! En effet on propose sur Internet des recettes de fermentation anaérobie, sans ajouts de quoique ce soit, de papaye en petits morceaux à ajouter à des plats qui seraient mangeables.

Conclusion partielles et provisoires...

Provisoires, en théorie du moins, en fait sans doute définitives car je doute que la question puisse progresser mis à part des progrès empiriques relativement aux expériences pouvant être tentées en faisant varier les conditions de fermentation de jus divers... Il n'y a pas de possibilités pour des amateurs de procéder à des analyses bactériologiques précises...

Il ne m'est pas possible d'avancer quoique ce soit en faveur du recours aux bouteilles type Crazy Goat. L'aspect mousse ne présente aucun intérêt pour ce qui nous concerne. Elles sont très coûteuses, pas du tout "bio" et l'avantage par rapport à la fermentation en bouteille de verre ne me semble pas décisif. Ce que je note c'est qu'il convient de conserver le mode anaérobie car il produit moins d'acide acétique. On parle à propos de seconde fermentation à propos du Kombucha, une première non anaérobie donc avec contact avec l'air mais par le biais d'une étamine pour éviter les insectes et une seconde en milieu anaérobie. Cela revient à faire du thè fermenté par la méthode habituelle et en utiliser une partie pour ensemencer le jus en laissant un espace dans la bouteille.

On obtient très rapidement à +/- 30 degré (en 3 jours) une boisson acidulée moins agréable que le jus natif mais buvable. Je suppose qu'on peut l'améliorer en mettant de la Stévia sous la forme d'extrait si on y tient vraiment.

Maintenant, en ce qui concerne les propriétés thérapeutiques ni mon informateur ni moi-même l'avons d'observations à faire valoir. Je pense tout simplement que la consommation de ce type de boisson aurait des vertus probiotiques supérieures à des jus non fermentés.

Je suggère aux lecteurs qui veulent travailler méthodiquement de se procurer chez Brouwland un densimètre à 3 échelles (densité, alcool, sucre) pour vérifier le taux de sucre avant et après fermentation. Le densimètre auquel je pense est très précis. J'ai dilué 30 g de sucre en morceau dans un litre d'eau et il a marqué la bonne graduation. Je n'ai pas encore mesuré le taux supposé de sucre dans le jus natif et si on rajoute un peu de sucre pour booster la fermentation, il me semble conseillé d'estimer sa consommation mais je ne sais pas si les mesures basées sur les densités avant et après sucrage éventuel et fermentation sont fiables. Peut-être que l'ami physicien et chimiste qui va lire ce post pourra m'en dire davantage.

Je suis contrarié par mon échec à propos de la papaye et il s'agirait de trouver le brevet qui est à la base de la fameuse papaye fermentée tant vantée par un certain Pr Montagnier. Le domaine des aliments fermenté est un vaste continent que l'on peut commencer à explorer en se procurant le livre de Claude Aubert mais nous sommes bien loin d'avoir fait le tour de cette très passionnante "alchimie" et il ne faut pas compter sur des scientifiques pour creuser cette matière car il n'y a pas de fric à gagner en cherchant à optimiser la production d'une super aliment ou d'un super remède.

J'ai donné toutes les indications et les pistes que je connais et il se peut, mais j'en doute, que des lecteurs puissent attirer mon attention sur des informations qui m'auraient échappé. C'est peu probable car cela fait entre 25 et 30 ans que je garde un oeil sur ces questions mais sait-on jamais... Le livre de Claude Aubert date de 1985, j'ai du l'acquérir au début des années 90. C'est entre les années 92/96 que j'ai bénéficié d'un accès universitaire à haut débit à Internet et que je me suis intéressé aux champignons de longue vie et aux fermentations mais de façon évidement assez discontinue. A ce que j'ai pu constater, il n'y a rien de nouveau sous le soleil et je suis même étonné d'avoir retrouvé trace d'un témoignage sur la vogue européenne du Kombucha dans les années 50.

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