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17/06/2014

Laboratoires homéopathiques européens : c'est le bordel pour s'y retrouver!

dynamiseur.jpgCertes il y a beaucoup à dire sur la politique de Boiron et sur des labos comme Schmidt Nagel au sujet desquels on s'imagine qu'ils ne cuisent pas leurs souches d'origine biologique.

Certes on a bien des raisons de s'interroger sur le sérieux des préparatoires de Boiron quand on apprend que du temps de Dolisos ont n'imprégnait pas les granules pour gagner du temps en fait de semaine et que de toutes façons on séchait les granules dans des micro onde. Or là je dispose d'un témoignage localisé qui provient d'une source sûre.

Sur quelques élucubrations de Michel Dogna

Je viens de retrouver un texte de Dogna dans lequel il prend fait et cause contre Boiron à propos d'une technique d'aspersion séquentielle des granules qu'il interprète d'une manière complètement perverse, à savoir que c'est à ses yeux dans le but de faire des économies allant jusqu'à dire que par rapport aux gouttes l'efficacité des granules est faiblarde.

Une fois de plus ce personnage manque de rigueur. Je présume que si l'on a recours à une imprégnation séquentielle c'est justement pour éviter d'avoir à sécher les granules au micro-onde mais il n'empêche que cette mauvaise pratique a eu cours et a peut-être encore cours car il faut distinguer ce qui se fait au labo central pour les unitaires en série et ce qui se pratique à propos des formules magistrales réclamées par les médecins (complexes sur mesure). Là on a tout intérêt à réclamer des formules liquides...

Quant à comparer l'efficacité des granules avec les gouttes en terme quantitatif c'est une absurdité pure. En tout état de cause ce n'est pas Boiron qui a inventé le mode granule et ça a commencé du temps d'Hahnemann. Il n'y a donc pas lieu de revenir sur cette forme galénique qui a sa place et son utilité propre. 

Drôle de surprise concernant Helios en Angleterre et Remedia en Autriche

J'ai la chance d'être aidé dans mes recherches par un ami qui a en Allemagne une correspondante trilingue. C'est ainsi que j'ai appris que Remedia ne pratique, pour les CH que 10 succussions manuelles entre chaque dilution. Quant aux anglais, ils sont encore plus fainéants : c'est 5 à 6 et on vous réponds que c'est amplement suffisant ! Pas étonnant que ces labos puissent proposer des milliers de remèdes dans leur nomenclature (environ 5500 pour Remedia.at !). Considérant que pour mes propres préparations je ne fait jamais moins de 50 à 100 succussions (très mauvais en cas de tendinite de Quervrain...) je comprends maintenant pourquoi ils peuvent présenter une nomenclature aussi fournie.

Mais ce n'est pas tout ! Lorsqu'il s'agit de remèdes du genre "biothérapies" ex "nosodes" on tombe sur le cul lorsqu'on apprend que la souche pour le nosode de l'hépatite C de tel ou tel serotype, c'est pas le virus isolé qui a servi mais le sang d'un malade. Avec évidemment, une papardelle de passagers clandestins éventuels.

Bref, c'est vraiment du n'importe quoi! Alors il faut faire gaffe et bien lire voir décrocher le téléphone et questionner, ces gens là appâtent le client avec des collections de souches anciennes provenant de Fincke, de Boericke et Tafel, de Nelson (nosodes de Bach originaux), des vieilles souches de Schmidt mais si elles ont été montées en dynamisation comme indiqué c'est à dire à la sauvette, on doit se poser la question de savoir ce qu'elles valent. Sans doute pas grand chose !

C'est malheureux à dire mais je crois que l'argument de la dynamisation manuelle est une KOLOSSALE TROMPERIE ! On ne peut plus guère faire confiance qu'aux dilutions Korsakov qui sont faites à la machine, encore faudrait-il s'avoir comment elle sont programmées car s'il n'existe aucune possibilité d'économiser la flotte, j'imagine que l'on peut réduire le temps de fabrication en diminuant le nombre de succussions et je sais où poser la question à propos du fonctionnement de ce type de machine.

Sur l'ésotérisme antroposophique

Il y avait à Nice un médecin fana de médecine antroposophique qui racontait que les laboratoires Weleda pratiqueraient leurs dynamisations en faisant décrire au flacon une figure appelée lemniscate devant le coeur de l'opérateur tout en émettant des sons selon les règles de l'eurythmie. Les dynamisations (triturations ??) se feraient dans des coquillages de forme particulière (conches).

Certes l'antroposophie fait grand cas de la fameuse doctrine des signatures mais je doute qu'on puisse se livrer à des pratiques aussi compliquées et aussi subtiles dans un labo moderne. Quand à dynamiser des liquides dans un coquillage ça fuirait de partout et je ne vois pas comment on pourrait enfiler un pilon dans une sorte de grosse coquille d'escargot pour y triturer quelque chose mais le témoin qui m'a rapporté le propos n'est pas sujet à des hallucinations. Il y a sans doute là des résidus de lectures sur des théories mal assimilées le tout assaisonné d'une bonne dose d'imagination.

Enfin c'est l'occasion de rappeler qu'il existe parmi les médecins, un fort pourcentage de fêlés du cervelet et de purs charlatans sur la fameuse Côte d'Usure. 

Une lacune qui nécessite d'être comblée

J'ai tenté récemment de faire le point sur les différents systèmes de dilution/dynamisation mais on ne trouve rien (ou pas grand chose) sur les modes opératoires préconisés à titre de "bonnes pratiques". Or il existe plusieurs systèmes :

  1. DH et CH (flacon séparés) avec ou sans trituration préalable, cette dernière étant hautement préférable.
  2. Dilution Korsakov à flacon unique
  3. Dilution Kent : ce sont des dilutions sur la base de 30 CH allant jusqu'a des chiffres vertigineux. Or les labos courant s'arrêtent à la XMK (100, 200, M et XM)
  4. Fluxion continue d'après Fincke (un axe de brassage en verre tourne à 3000 tours minutes dans un bocal avec entrée et sortie et où l'on fait circuler le solvant.
  5. Les fameuses LM d'après la dernière édition de l'Organon.
  6. La Plussing method qui s'apparente à la précédante.

Il faut se souvenir que Hahnemann a découvert les bienfaits des successions en constatant une meilleure efficacité des remèdes transportés à cheval lors de ses visites. Même si le rythme n'est pas rapide vu le nombre de kilomètre parcourus ça fait au total un bon paquet de secousses... Il n'est donc pas possible de croire que 5 à 10 puisse suffire.

Enfin si la situation est assez catastrophique en France du fait de certaines restrictions par trop draconiennes, ce n'est guère mieux ailleurs quand l'on en vient à découvrir ce que j'ai découvert. J'ai toujours sous le coude une étude sur les divers labos et préparatoires européens mais elle n'est malheureusement pas en état d'être publiée. Trop de questions, notamment sur la réglementation, restent sans réponse. Ceux qui pourraient apporter quelques lumières sont injoignables qu'il s'agisse de pharmaciens ou d'experts de l'ANSM. Il faut se livrer à des sièges en règle, le problème étant par ailleurs que pour poser les "bonnes questions" il faut trouver un minimum de repères, or l'on est face à un véritable maquis réglementaire dont les éléments sont dispersés et où l'obscurité domine.

21 000 abonnés à Planète Homéo ?

tshirt-big-200x135.jpgMalheureusement, on ne trouve rien de précis sur le Net et le zigue qui se donne en spectacle lors des séances télévisuelles de "Planète Homéo" (et qui revendique 21 000 abonnés à son forum) n'a même pas été foutu de produite un texte clair et intelligible sur ces fameuses LM dont il faut grand cas.

Je viens de relire et je n'ai pas eu la berlue. Les cons étant légion et fort peu regardant sur la qualité de ce qu'on leur sert, ce n'est certainement pas une prouesse dont on puisse se vanter !

Les cons adorent les uniforme et 21 000 acheteurs potentiels pour le T-shirt du "clan" ça fait pas mal de quintaux de "blé" en perspective mais c'est pas ça qui va faire progresser la cause !

Le "Broussailleux" annonce un nouveau livre en français et en anglais sur les principes de l'homéopathie et je suis prêt à parier qu'il négligera de nous éclairer au sujet du genre de problème technique que je viens de soulever.

Quand une pseudo homéopathe se mêle de musique...

Je viens de découvrir un des derniers articles du forum sur Syphillinum alias Luesinum du à une "gamine" qui a du taper dans l'oeil du "maître".

Voir : http://www.planete-homeo.org/syphilinum-luesinum/

L'auteur commence par déplorer à propos de ce remède une vision caricaturale qui aurait été de mise chez les anciens auteur et et qui tient aux effets de la syphillis en sa phase tertiaire. Je ne suis pas certain que le tableau que brosse l'intervenante sera plus clair mais j'y ai trouvé un beau lot d'âneries. Je cite :

Le contact est souvent extrêmement agréable de prime abord, ce peut être quelqu’un de jovial, plaisantant facilement, ou de très distingué, cultivé, sachant tenir son auditoire en haleine. Le côté agréable peut être purement physique…Ces personnes sont très « vivantes » et énergiques à un stade non décompensé (la phase « psorique » de syphilinum), elles savent trouver leurs meilleurs atouts pour se mettre en valeur. L’irrévérence alerte l’attention. C’est le contrepied de toute cette lourde hérédité. Cette légèreté factice est l’apanage d’un Mozart, par exemple. Ses compositions sont pleines d’aisance apparente et de facéties, pourtant les limites de la structure musicale sont toujours distordues à l’extrême. Il introduisit la dissonance presque 200 ans avant les autres, tout en conservant une rigueur de forme impeccable, qu’il a lui-même contribué à mettre en place.

Il est bien possible que Mozart ait eu des antécédents syphilitiques mais s'il existe un indice dans ce sens, il est à chercher dans le style extrêmement pornographique et en fait très scatologiques de ses échanges épistolaires avec sa soeur surnommée Nannerl.

Quant aux anticipations de Mozart au sujet des dissonances, c'est oublier le caractère assez subversif pour l'époque du chromatisme italien du temps de Frescobaldi  dont on trouve un exemple français dans une pièce connue seulement d'un public très initié, savoir la Duretez Fantaisie de Louis Couperin qui réclame un accord très particulier de l'instrument pour donner la couleur adéquate. Mozart c'est la musique dite "galante" dans toute son horreur et il n'y a pas de musique sans quelque dissonance ne serait-ce que pour opérer des contrastes mais chez Mozart, elles sont des plus "convenues".

Pour se permettre de disserter avec bonheur de sujets aussi variés que la médecine et la musique il faut une culture étendue bien au delà de ces deux domaines et c'est pas à l'Université qu'on peut acquérir ce genre de faculté. L'irrévérence ne suffit pas en l’occurrence et elle est parfois justifiée et même nécessaire, c'est bien plutôt de "dissonances" qu'il faudrait effectivement parler. Sauf que les dissonances sont absolument nécessaires en musique pour mettre en valeur les passages et les fins harmonieuses. Confondre les dissonances naturelles avec la déstructuration tardive qu'a constitué le "dodécaphonisme" c'est vraiment le comble de l'incompétence.

Que chacun s'occupe de ce pour quoi il est compétent et les vaches seront bien gardées ! Des homéopathes à la petite semaine qui se mêlent de parler de musicologie, il faut oser les flinguer et les étendre raide mort ! Il est à craindre que cet article très scolaire sur Luesinum n'est guère susceptible d'aider...

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