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16/12/2010

Alerte à propos d'une menace d'interdiction de nombreuses plantes médicinales...

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L'alerte à propos du risque d'interdiction de certaines plantes médicinales n'en finit pas de faire des vague(lettes) sur le Net...

Rue89 entre dans la danse

Jacques Valentin me signale l'article suivant d'une députée européenne, Michèle Rivasi.

Voir http://www.rue89.com/michele-rivasi/2010/12/14/europe-mon...

Elle conclut elle aussi à la disparition en Europe de la possibilité de se procurer des remèdes  relevant de la médecine ayrvédique et de la MTC. A lire attentivement cet article qui avait déja suscité 140 commentaires lors de sa publication le 14 décembre...

Les producteurs ceuilleurs donnent leur avis  

Le Syndicat S.I.M.P.L.E.S., créé en 1982 en Cévennes, regroupe 80 producteurs-cueilleurs de plantes médicinales aromatiques, alimentaires, cosmétiques et tinctoriales, installés en zone de montagne ou dans des zones préservées. Un de leur représentant vient de s'exprimer sur son site à propos de la menace que fait courir la législation européenne visée dans cette note. Voir :

http://www.syndicat-simples.org/actualites/les-plantes-medicinales-bientot-interdites-dans-lue-propagande-desinformation-enjeux-de-pouvoirs-autour-de-herboristerie-en-europe 

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Un point très important est que le texte attaque indirectement et de façon pernicieuse ANH (Alliance for Natural Health). En effet Heidi Stevenson dans son article cite le Dr. Robert Verkerk de l'ANH a un moment donné, mais Thierry Thévenin se croit autorisé à poser la question de savoir si "Ce texte de Mme Heidi Stevenson, relayé par Alliance for Natural Health International (ANH) sur une multitude de sites Internet, ne serait-il pas un épisode maladroit de cette lutte ?


Or une recherche dans le site de ANH Europe ou ANH international ou ANH USA avec "Heidi Stevenson" via Google ne remonte aucun article ! Cherchez l'erreur ! En fait Stevenson cite ANH comme elle en a le droit mais cela ne signifie pas qu'elle a les mêmes idées qu'eux, ou encore qu'elle ait compris les positions d'ANH et encore moins que ANH propage ou soutient ses idées. Mais ces "nuances" dépassent visiblement Thierry Thévenin...

Les observations de ce représentant syndical (voir http://www.herbesdevie.com/swprod/produits.php3) sont assez affligeantes car on sent bien qu'il aurait plutôt tendance à faire confiance aux pouvoirs publics à l'origine des interdictions futures. Il déplore que la directive favoriserait en somme l'hégémonie de 3 cultures dominantes au niveau mondial, la phytothérpatie classique occidentale, l'indienne (ayrvédique) et la chinoise. Et ce au détriment des remèdes créaoles, berrichons, tibétains, nigériens, cévenols (sic). Ce faisant l'auteur oublie que la médecine tibétaine est un mixte d'ayrvéda et de MTC.

Or ce qui ressort de cette histoire c'est que précisément les plantes non européennes sont directement menacées d'interdit faute d'ancienneté suffisante de leur usage !

L'allusion aux traditions berrichones et cévenols dénote avec, quelque part, la mention d'une nécessité d'un respect écologique des plantes sauvages d'oeillères "corporatistes" qui se traduisent par un complet manque de discernement quand aux visées réelles de la directive européenne.

Et l'auteur en question se borne à limiter pour la renaissance du métier d'herboriste...

Ce à quoi deux intervenants lui ont fait remrrquer qu'il s'agit d'uneutopie et que le sort des herboristes a été définitivement réglé. Précisons qu'en France c'est le gouvernement de l'immonde traître que fut Pétain qui en a décidé en 1941 !

Le second commentateur a mis en relief que si en Angleterre, on a tendu à préparer les producteurs à l'échéance du 1 avril 2011, en France rien n'a été fait. D'où il résulte que beaucoup pourraient connaître une surprise très désagréable au printemps prochain.

 

On n'a sans doute pas fini de parler de cette histoire et je rappelle un lien intéressant : http://www.anh-europe.org/news/anh-press-release-anh-set-...

L'affaire est complexe. On y reviendra à l'occasion d'un post au sujet d'une organisation nommée Alliance pour la Santé qui est en préparation. En attendant je maintiens mon analyse en soulignant son caractère provisoire car il est sans doute un peu tôt pour envisager toutes les conséquences de ce qui se trame dans les coulisses. La seule chose sûre étant que les conséquences seront très négatives.

Au fond Thierry Thévenin "raisonne au ras des paquerettes"

Quand aux intérêts des producteurs cueuilleurs qui ramassent du thym et autres plantes d'usage traditionnels, il est bien possible qu'ils n'aient point trop de soucis à se faire, ce qui peut contribuer à expliquer en partie la légereté de Thierry Thévenin. Enfin une chose est sûre, il n'a strictement rien compris à la pièce qui se joue.

Analyse provisoire concoctée dans l'urgence 

Une alerte a été lancée par plusieurs sites dont http://newsoftomorrow.org/spip.php?article8816 indiquant que les plantes médicinales seront interdites à partir du 1 avril 2011 et soumises au même type d'autorisation de mise sur le marché que les médicaments.

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On pouvait croire à une fausse alerte car l'article avait été signalé en tant que Hoax mais ce n'est pas le cas...

Dans le première version de cette note, je soulignais que je n'avais pas trouvé mention de la date butoir de 2011, or elle existe sous la forme d'un délai de 7 ans après la publication de la directive du 31 mars 2004, modifiant la directive 2001/83/CE. Autant pour moi, je me suis trompé...

Il n'empêche que cette alerte est fautive pour plusieurs raisons, d'abord elle n'est pas du tout explicite des vrais problèmes et d'autre part ce n'est pas en lançant une pétition 6 mois avant l'échéance du couperet que l'on va pouvoir changer quelque chose.

Il est tout de même surprenant que des producteurs de plantes en gélules et des marchands comme les laboratoires Lebeau et la firme Dieti Natura n'aient point fait sonner le toscin plus tôt en essayant de prendre des mesure car si ce que l'on annonce devait se réaliser du jour au lendemain, ces firmes peuvent d'ores et déjà se préparer à mettre la clef sous la porte.

Voici le texte de la directive http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:...

Constitution du pharmacopée européenne

En somme si j'ai bien compris, il s'agit de créer une sorte de "pharcopée européenne" incluant toutes les substances médicinales d'origine végétales en les soumettant à une procèdure d'autorisation dite simplifiée consistant en un enregistrement sous la forme d'une monographie. Il n'est pas question d'essais cliniques etc...

  • Article 16 bis
    1. Une procédure d'enregistrement simplifiée (ci-après dénommée “enregistrement de l'usage traditionnel”) est instaurée pour les médicaments à base de plantes qui répondent à l'ensemble des critères suivants:

L'enregistrement simplifié est sujet à des limites et ne peut concerner que des plantes dont l'usage traditionnel est établi dans la CE d'assez longue date. Pour ce faire  la CE a prévu une "Agence". Encore un moyen de donner l'occasion à des "experts" plus ou moins inféodés aux labos de se remplir les poches...

Ce qui est menaçant c'est que l'usage à l'extérieur de la communauté (plantes ayurvédiques, amazoniennes etc...) ne pourra faire l'objet d'un enregistrement que si elle ont été utilisées

  • Les éléments bibliographiques ou rapports d'expert établissant que le médicament ou un produit équivalent est d'un usage médical au moins trentenaire avant la date de la demande, dont au moins quinze ans dans la Communauté. Sur demande de l'État membre auquel la demande d'enregistrement de l'usage traditionnel a été présentée, le comité des médicaments à base de plantes émet un avis sur la validité des preuves attestant l'anciennetéde l'usage du produit ou du produit équivalent. L'État membre transmet les pièces pertinentes à l'appui du dossier soumis au comité;

Qui doit faire la demande d'enregistrement ?

  • En vue de l'enregistrement de l'usage traditionnel, le demandeur introduit une demande auprès de l'autorité compétente de l'État membre concerné.

C'est là que le bât blesse, ce ne sont pas les états qui doivent prendre l'initiative de faire enregistrer leur propre pharmacopée mais, si j'ai bien compris, des particuliers ou des sociétés marchandes désirant vendre les plantes ou produits en question.

Toujours dans l'hypothèse où j'aurais compris (car avec les pervers qui fabriquent ce genre de loi il faut en général embaucher une armée de juristes spécialisés pour s'y retrouver dans ce genre de fatras), on se retrouve dans le même cas de figure qu'avec les compléments alimentaires. Deux laboratoires, l'irlandais et un labo belge, ont tenté de faire enregistrer le monométhylsilanetriol mais ils ont échoué.

Ce qui va se produire

Dans le meilleur des cas, une liste de plantes comparables à celles dont la vente est permise en France dans les boutiques de diététiques (plantes condimentaires ou utilisées en tisane de façon immémoriale) survivra mais encore faut-il qu'une organisation se charge de faire le nécessaire en vue de l'enregistrement.

Quant aux plantes chinoises, ayurvédiques, amazoniennes et à certaines huiles essentielles, elles vont disparaître du marché ou seront vendues exclusivement par Internet à partir de pays situés hors Europe.

Il faut bien comprendre que ceux qui voudraient prendre l'initiative de faire enregistrer certaines plantes exotiques seront condamnés à dépenser des fortunes sans être protégées contre la concurrence. Et comme personne n'aura pris l'initiative, la directive débouchera sur un vide sidéral !

Un résultat catastrophique

La directive part d'un bon sentiment celui, comme on l'a vue de s'entendre sur une pharmacopée végétale européenne comportant des monographies bien documentées attestant un usage traditionnel et ses conditions mais l'UE laisse l'établissement de ces enregistrements à la charge de particuliers de sorte qu'il risque de ne rien rester des possibilités végétales existantes.

On ne va sans doute pas faire la guerre à la sauge, au romarin mais c'en est probablement terminé des différentes ethnomédecines.

Elle ne demeureront accessibles qu'au prix de beaucoup de risques. Les marchands devront s'établir en dehors de l'Europe et au final le résultat obtenu sera à l'opposé des visées sécuritaires quauelle la directive est censée aboutir puisque n'importe qui pourra vendre n'importe quoi à partir de l'Inde de la Chine ou même des USA.

Mais le lobby pharmaceutique qui est à l'origine de ce complot sait ce qu'il fait. Il s'agit de mettre des bâtons dans les roues aux plus communs des mortels en faisant en sorte que les "résistants" y regardent en deux fois.

Le texte ne laisse aucunement supposer que les pharmaciens pourraient contourner la liste qui sera établie et c'est là que l'on mesure l'ampleur de l'interdit. On ne pourra même pas incendier quelques pharmacies en signe de protestation...

Avis sont partagés

On me fait remarquer qu'il s'agit d'un ajout à la directive sur le médicament et qu'on n'est donc pas dans le domaine des compléments alimentaires de sorte que la situation à cet égard resterait inchangée.

En ce qui me concerne, j'ai compris la directive comme exprimant une volonté de ramener dans le giron de la pharmacie toutes les plantes médicinales. Dans ce cas il faudrait s'attendre à voir disparaître certaines plantes. Sauf que la Suisse n'étant pas dans l'UE, Dieti-Natura garderait sa liberté. Mais pour combien de temps ? Il ne faut pas oublier que le laboratoire homéopathie Schmidt Nagel a été contraint de détruire ses souches anciennes de nosodes et de les remplacer par des souches complètement carbonisées et donc largement inefficace suite aux alertes concernant le prion et la maladie de la vache folle.

Selon un de mes correspondants on devrait donc à l'arrivée trouver davantage de médicaments de phytothérapie dans les pharmacies françaises car par ex. les allemands étant très portés sur les plantes médicinales ont du travailler à nourrir l'espèce de codex européen voulu pour les plantes.

Soit mais le marché des plantes s'est concentré, c'est Arkopharma et quelques rares autres qui vont tirer les marrons du feu avec des gélules hors de prix et la mauvaise réputation que traîne cette firme. Je rappelle qu'à une certaine époque on commercialisait de la merde importée de Chine et les jeunes de Carros presque tous employés de la firme était sujets à des problèmes allergiques. Je veux bien croire que de ce côté la situation a évolué favorablement mais il n'empêche que vendre 40 gélules 7,50 €uros c'est du vol.

Enfin quid des plantes chinoises, ayurvédique et Cie...

A supposer que pour les plantes européennes l'entrée en vigueur de la directive retoquée en 2004 ne change pas grand chose à la donne actuelle, des coupes sombres sont à craindre. Je rappelle qu'il faut au minimum 15 ans d'usage dans l'UE pour qu'une plante ait droit de cité.

La fin d'un monde

Il faut convenir que ce qui se prépare est particulièrement sinistre et que d'une certaine manière on a bien des raisons de prévoir une sorte de fin du monde (en fait une fin du monde tel qu'on le connaissait) pour 2012. Pas de choc avec un astéroïde mais un monde dominé et muselé par une oligarchie financière, à moins que le système économique ne s'écroule en débouchant sur une véritable barbarie. Il ne sera pas difficile d'en arriver là, il suffit en effet que les communications s'arrêtent brutalement et toute vie sera paralysée.

 

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