30/10/2023
La phytothérapie "affective" du Dr Bernard Vial
Là encore j'ai déjà consacré à ce médecin plusieurs posts que l'on fera bien de se remémorer.
Je me suis procuré les 2 livres que vous pouvez voir ci-dessus.
J'ai fait confiance au Dr Jean-Yves Henry qui s'est montré assez ouvert aux déductions de l'auteur basées sur les noms d'usage divers des plantes.
Malheureusement, je dois à la vérité de dire qu'il n'y a pas grand chose à tirer de ces 2 ouvrages. Dans le premier à gauche, on voit dès la page 27 que l'auteur est hanté de préoccupation très freudienne. Cela vous saute au pif dès la page 27 où il a listé tous les noms latins de plantes censé avoir un rapport avec le "Cul" et l'affectivité et qui comporterait la syllabe "Cu" et surtout "cucu"...
Certes il y a parfois des rencontres : Ficus (la figue) évoque pour certains un organe féminin que d'autres appellent la "chatte" mais on est bien là dans le domaine d'une cabale phonétique de très bas étage. Ainsi pour les dénominations vulgaires, Botanique médicale débouche parfois sur des rapprochements relativement pertinents, toutefois le profit reste assez maigre du point de vue de la pratique thérapeutique.
En revanche avec le Dictionnaire affectif des plantes, on dégringoler des notations franchement arbitraires et que rien ne justifie.
Cela commence par un diagnostic affectif dentaire et médical qui donne lieu à pas mal de bêtises : le chlamydia trachomatis se jetterait sur ceux qui ont cru que le fait de "clamer" une chose suffirait pour que la difficulté (correspondante) s'aplannisse...
Klebsiela punirait en quelque sorte ceux qui ont volé une affection. (klepein : voler)
Je veux bien mais la moindre des choses consisterait à donner des exemples cliniques. Et on est là dans des exemples s'appuyant sur une étymologie.
Il y a bien pire : le cholesterol tarduirait des efforts pour faire coïncider l'idée que l'on se fait de soi-même avec le rôle qu'on joue dans la vie conjugale, familiale, professionnelle parce que (Chol-esterol faire coller son être à son rôle).
Acide urique : us des riches.
Sans doute parce que l'abus de gibier nécessite des moyens pécuniers ou encore de pouvoir se payer un permis de chasse !
Je ne trouve pas çà très sérieux et quand on passe aux plantes c'est la cata !
Pour l'olivier l'auteur mentionne tous heurts, oppositions, désaccords, et la disparition de toute trace de civilité dans les relations notamment de couple. En somme la guerre au lieu de la paix que symbolise l'arbre.
Soit mais pour le Lilas pourquoi la colère contenue et la rancune ?
Le radis est mis en relation avec l'avarice.
Monnaie du pape : se rend compte qu'on l'a payé en "monnaie de singe".
C'est dérisoire car la plupart des définitions sont bien plus "tirées par les cheveux !
La seule chose remarquable c'est la connaissance de l'auteur des différentes classes de végétaux mais cette érudition scientifique et pour ainsi dire linnéenne mène à pas grand chose.
Suis étonné que Jean-Yves Henry ait accepté que son nom apparaisse notamment dans le second livre. Un excès de sociabilité sans doute...
J'avais noté au contraire dans le comportement de Vial un besoin de prise de pouvoir en rabaissant les autres ou en les culpabilisant.
Pour Ulmus campestris qui était sorti dans un bilan CEIA il avait glosé sur mon incrédulité et une incapacité à faire confiance. Il est vrai que je suis méfiant et je ne pense pas que ce soit un défaut, bien au contraire. J'avoue que j'avais été assez étonné car je n'ai pas les problème de peau qu'on impute au macérat correspondant mais c'est bien une des rares indications pertinentes que j'ai pu trouver dans le fatras que j'évoque car bien des choses me paraissent artificieuses dans toute cette laborieuse construction.
Un auteur très marqué par le "freudisme"
Je trouve que d'une manière générale tout ce qui relève des "décodages biologiques", et c'est très à la mode de nos jours, s'avère rarement pertinent car la psychologie telle qu'elle se pratique depuis l'avènement du pansexualisme freudien tend à ressembler à un violon sur lequel on peut jouer tous les airs et cela tend à répandre la suspicion envers tout ce qui tend à s'écarte d'un conformisme béat envers la propagande ambiante.
Je conseille vivement la lecture du livre de Michel Onfray sur la geste de l'inventeur de la psychanalyse, discipline relevant d'une certaine "contre-initiation" avec risque de chute dans le "bourbier". Voir aussi Les dossiers noirs de la psychanalyse !
16:13 Publié dans Dr Bernard Vial, Vedettes médiatiques contestables | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
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