29/04/2013
Scandale des prothèses PIP : la justice (impuissante) réduite à se donner en spectacle sur le forail...
Mise à jour du 29 avril 2013 :
Je laisse intact ci-dessous la première version de mon post sur l'affaire pour montrer à quel point on peut être conditionné par ce que l'on veut bien nous dire. Celle-ci prend une tournure inattendue. Le dénommé Mas qui est au centre du scandale est en train me semble t-il de retourner l'opinion. Ce procès à grand spectacle a pour conséquence d'en faire une vedette. Or une chose troublante apparait. Les expertises sont unanimes pour dénier la cytotoxicité du gel frauduleux. Il y a bien eu fraude. Le gel n'était pas homologué mais il ne serait pas pire que ceux qui le sont. Du coup certaines victimes commencent à être persuadées de sa sincérité.
Mais alors où est le problème ? Il semble que ce soit les enveloppes des prothèses plus que leur contenu qui ait posé problèmes. Les accidents des prothèses concurrentes seraient sous déclarés. Le coup de projecteur occasionné par la découverte de la fraude en 2009 aurait pour effet de biaiser les statistiques en défaveur des prothèses PIP. Ce n'est pas iodiot je dois le reconnaître...
Enfin ce qui me parait ressortir de tout cela c'est qu'on ne contrôle pas grand chose. Il faut un gros couac pour que ça bouge avec pour effet d'attirer les regards dans une direction unique quand forcément çà merde plus ou moins ailleurs.
Je suis l'affaire sans passion sur Nice-Putain car mon voisin reçoit le journal, je ne sais pas ce qui va ressortir comme enseignement final de tout ce bazar mais la situation prend un tour assez imprévu. Une seule chose est sûre, toute cette "foire" va nous coûter très cher et je ne suis pas sûr qu'on prendra les bonnes dispositions pour que ça ne se reproduise jamais. En France, on a un "Diable" très particulier, la plupart des médecins, hospitaliers ou pas, les experts etc... sont plus arrogants que partout ailleurs ! On m'a fait le compte-rendu d'une émission sur Europe n° 1 concernant le cholestérol et les statines. Affligeant, je n'en parle même pas !
Le problème est que côté média, c'est la langue de bois, je suis écoeuré par côté faucheton BCBG de la plupart des journalistes. Je ne vois pas la télé : très souvent, on me propose souvent des postes qui marchent bien quand les gens adoptent les grands écrans plats. Je refuse systématiquement. Pas un centimètres pour en poser un. Je n'ai pas envie d'être insulté à domicile. Les lectures ont les choisit. Lors d'une visite il m'arrive de voir des émissions, les infos : je ne vois que des gens sur la figure desquels je lis que s'ils prennent des airs de circonstances, il se foutent des drames dont ils parlent. Il leur arrive même de ne pouvoir retenir un début de rire qui menace de devenir fou.
On devine qu'un collègue ou des techniciens doivent essayer de leur faire perdre contenance en faisant des grimaces ou je ne sais quoi, rien que pour se passer le temps. Je trouve cela odieux. Et puis même quand une émission intéressante se produit, vous ne pouvez pas avancer dans l'histoire, vous devez la gober au rythme où on vous l'impose. Un bouquin vous pouvez commencer par la fin pour voir si ce qui précède vaut la peine. Vous pouvez le parcourir en diagonale, picorer. Sauf si c'est un roman ! Mais les romans je n'en ai pas lu un seul depuis au moins 40 ans et je n'en ai jamais été un grand consommateur et je me suis limité aux polars parce que les romans d'amour c'était poubelle !
La suite au prochain numéro...
===================
Décidément la France est passé maîtresse dans la fabrication des méga scandales sanitaires, l'affaire du Médiator n'est pas encore terminée que les médias ont a se repaître de l'affaire des prothèses PIP.
Rappelons brièvement les faits : des dizaines de milliers de prothèses foireuses, en l'occurence de faux seins siliconés, ont été vendu à travers le monde par un escroc qui se prenait pour un inventeur génial, lequel a remplacé le gel homologué par un produit industriel de mauvaise qualité.
Les dommages directs physiques et moraux et les effets collatéraux sur l'Assurance Maladie notamment vont se chiffrer par centaines de millions d'Euros car ja Justice a décidé que la dépose systématique était justifiée et devra être prise en charge à titre de précaution, ce qui est tout à fait justifié.
Mais qui va payer ? Et bien c'est le contribuable que l'escroc sentant le vent tourner s'est rendu insolvable et l'on ne pourra saisir qu'une maigre portion d'une retraite somme toute assez modeste. Et on clame qu'il ne s'expose guère qu'à 5 ans de prison ! Et c'est précisément dans l'insignifiance des risques encourus que réside sans doute, à mes yeux du moins, le plus gros scandale car pour en arriver à ce qui ne sera guère qu'un pichenette, il a fallu installer à grand frais une justice impuissante dans le parc des expositions de marseille. La montagne ainsi constituée au prix d'une dépense que l'on peut bien qualifier de pharaonique va donc, c'est d'ores et déjà écrit, accoucher d'une souris.
Quant à la facture de cette mise en scène grandiose de l'impuissance républicaine, elle va s'ajouter au plombage des caisses de l'Assurance Maladie déjà fort mal en point...
J'imagine que le responsable a fait sa pelote et qu'il l'a placée bien à l'abri en Suisse ou même en Indonésie puisqu'il semble que ce soit la dernière place forte à la mode... Un mauvais moment à passer...
Alors la Justice, pour tenter de minimiser cette gigantesque disproportion entre les moyens mis en oeuvre et la médiocrité des résultats attendus a du chercher des complices. Des complices qui pour croûter se sont trouvés réduits à garder le silence car les places sont chères. Parmi ces complices plus ou moins involontaires, les employés qui se trouvaient réduits à crever les prothèses les plus mal foutues pour tenter de limiter la casse sont sans doute les plus méritoires.
Mais enfin, une question manque à l'appel : comment se fait-il, alors que dans la boîte tout le monde savait que les choses ne tournaient pas rond, comment se fait-il que rien n'a filtré et qu'aucun contrôle diligenté de l'extérieur n'a été diligenté ? Une fois de plus c'est çà qui est troublant mais apparement il n'est pas question d'investiguer sur le fait de savoir si les contrôles ont été ce qu'ils devraient être. Il semble bien que le système de certificat en usage repose sur des procédures purement administratives qui font trop largement confiance aux déclarants et c'est bien là que le bât blesse !
Mais qui s'en soucie ?
Mon avis sur le sujet : Jean-Claude Mas, une balle dans la tête et qu'on n'en parle plus !
Mais ce qui est lamentable, c'est que les victimes aspirent à cette parodie de justice qui est en train de se jouer à Marseille. Pour le coup c'est une galéjade assez sinistre que de devoir dilapider la montagne de fric que va coûter un procès qui ne peut déboucher que sur une sentence ridicule et fort peu susceptible d'aider au deuil que les victimes doivent assumer. Ce n'est certes pas cette "messe" à grand spectacle relayée par la presse internationale qui va panser les plaies encore béantes occasionnées par les calamiteuses prothèses.
Car je le répète, on semble tout faire pour chercher les responsabilités dans la meuvaise direction car si des Jean-Claude Mas (et des Servier) peuvent parasiter le système de façon si profitable pendant tant d'années sans que rien ne change jamais c'est que le Système est archi pourri. Il est vrai que s'il fallait le changer c'est par centaines que des têtes devraient tomber et personne n'y a intérêt.
On devine quelle sera l'issue de ce pourrissement qui se solde par des scandales à répétition : les justiciables finiront par appeler de leurs voeux une sorte de "dictature" qui finira par les priver de leurs dernières libertés individuelles. Je ne parle pas du spectre d'un gigantesque clash monétaire qui nous pend au nez dont les conséquences sont tout simplement inimaginables.
Enfin le Système est ainsi fait que si tout le monde est bien conscient que ce procès ce sont des millions jetés par la fenêtre (au seul bénéfice de quelques locataires d'accessoires et de locaux pour entrepreneurs de spectacles) les rites dérisoires en lesquels se trouvent réduits la justice française du fait que les délinquants ont les moyens d'appointer royalement des "scientifiques" spécialistes des arnaques légales (avocats spécialisés et conseillers fiscalistes et agents de paradis fiscaux) font que quoique l'on fasse ce sont toujours les mêmes qui paient l'ardoise. Mais enfin tant que l'on disposera de notre sacro sainte liberté d'opinion, celle là même qui nous autorise à cracher sur ce Système au moins et bien que la comédie nous coûte très cher nous pouvons malgré tout nous estimer heureux car tout est relatif.
Enfin et puisque l'on parle de silicone, j'aimerais au moins savoir ce qui fait la différence entre le gel qui a été préconisé par les certifications en usage et celui qui a été utilisé. Mais là encore qui se soucie de ce genre de "détail". Mais en ce qui me concerne et puisque j'ai commencé ma croisade en m'attaquant à l'arnaque du G5 (arnaque relative) c'est la seule question qui m'intéresse. Le caractère "émotionnel" que soulève ce genre de catastrophe ce n'est pas ce qui m'intéresse et en fait de cancer du sein, ce qui me soucie (façon de parler...) c'est de savoir quelle serait la cause de cette sorte de malédiction. Les femmes sont atteintes dans un élément crucial de leur "devanture", nous autres le sommes plus discrètement dans un organe interne relié à notre "bâton de pouvoir". C'est tout aussi symbolique mais sans doute moins stigmatisant, passé un certain âge, on s'accommode de ce que ce "bâton de commandement" soit moins sujet à des "lubies" assez franchement irrationnelles à moins d'être doué pour l'autoanalyse...
12:40 Publié dans Scandales médico sanitaires | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
Les commentaires sont fermés.