14/09/2016
Michel Dogna et le silicium de la famille Baccichetti
Je n'ai rien contre le genre de produit dont il est question. ce n'est sans doute pas la façon de consommer du silicium la meilleure marché que de recourir à un extrait liquide mais ceci est une autre question. Le seul problème est que pour vendre le produit en cause signé Baccichetti, Dogna et Cie racontent n'importe quoi à propos de molécules toxiques qui seraient contenues dans la prêle (et l'ortie). Or loin d'être toxiques, l'une de ces molécules est un antioxydant objet de commerce. Un comble !
Enfin l'histoire se complique d'un conflit familial qui vient encore brouille un peu plus les choses.
Il fallait, une fois de plus, remettre les pendules à l'heure !
J'ai consacré deux posts à la publicité mensongère en rapport avec le produit Baccichetti visé. Voir :
http://silicium.blogspirit.com/archive/2015/10/18/siliciu...
http://silicium.blogspirit.com/archive/2012/08/21/ras-le-...
Le premier post montrait comment on a induit en erreur les gens sur la teneur réelle en silicium du produit en les roulant dans la farine. Dans le second, où figure un droit de réponse de Baccichetti, je l'ai pris en flagrant délit de mensonge à propos de la soixantaine de phénols que contiendrait la prêle. Lui ayant répondu de façon assez percutante, il s'est abstenu de répliquer car il avait tort.
La prêle n'est nullement toxique et ne contient pas de phénols
Voici la réponse faite à l'époque à ce que Baccichetti avait écrit :
Commentaire : le dosage phénoménal invoqué autrefois a été rectifié. Se peut-il qu'il se soit agi d'une erreur involontaire. Qu'importe ! Quant à la soixantaine de phénols contenus dans la prêle premièrement on ne voit pas comment la pression à froid les éviteraient et deuxièmement c'est archi faux ! Parmi les matières médicales que je possède celle de Max Rombi (Arkopharma) qui se réfère à 15 travaux scientifiques ne mentionne aucun toxique. J'ai donc téléphoné à l'herboristerie Blaise pour m'assurer qu'il n'existerait pas des travaux contradictoires plus récents.
Sur les conseils, de la descendante du Père Blaise je viens de téléphoner à la Société d'Ethopharmacologie de Metz qui est dirigée par le Pr Fleurentin qui a succédé à Jean-Marie Pelt qui ont consulté en temps réel l'ouvrage de Anton et Wischtl, la source invoquée par mon interlocuteur dans lequel il n'existe aucune mention de phénols. En fait de malhonnêteté foncière c'est un comble !
Quand le mensonge vire à l'escroquerie
Il est clair qu'inventer une toxicité quand elle est inexistante pour arguer d'un procédé (au demeurant bidon) en prétendant que l'on a trouvé un moyen de purification, soit faire peur au gens afin de les persuader qu'on vend un produit rendu clean est l'une des plus grossières ARNAQUES que l'on peu concevoir dans le domaine qui nous occupe.
Et voila que Michel Dogna, cet autre escroc promoteur de compléments plus ou moins illusoires revient à la charge.
Dogna prétend détenir un diplôme de Heilpraktiker mais nous ne l'avons jamais vu. J'ai publié dans mon livre Loïc Le Ribault et le G5 : L'aventure du silicium organique le témoignage d'une dame, une certaine Violette F., qui avait pris en mains les intérêts de Le Ribault et qu'il a tenté de soudoyer.
Je cite : le 25 juin, Michel Dogna débarquait à Dublin d’un vol d’Air France. Il proposait de mettre dans le circuit une société espagnole basée à Alicante (I.M.I Potentiel, dirigée par un certain Dr Paya) qui devait être chargée de ravitailler la France. Selon l’accord envisagé, après signature du contrat, Dogna était autorisé à publier un article informant la clientèle française de l’existence de ce nouveau distributeur. Mais l’article serait paru le 26 juin sans que le contrat n’ait été signé. Il est résulté de tout cela un véritable imbroglio. Or avant que le GR ne soit fabriqué en Irlande c'est un certain laboratoire Berkem qui le préparait et Dogna a proposé à ladite Violette de trahir LLR en lui fournissant directement le produit. Enfin pour une raison que je ne suis pas parvenu à éclaircir, Dogna se serait plaint à LLR que son gendre aurait tout cassé chez sa fille propriétaire de La Source Claire.
A présent, Dogna n'est plus en Espagne mais à 10 000 km de la France et il se fait offrir des croisières gratuites en échange de conférences et causeries à bord.
Nouvelle campagne de propagande dans le n° 35 de Contre Infos
Dans ce numéro, un article de 6 pages est consacré au produit signé Baccichetti. J'imagine qu'une telle pub ca se paie. L'auteur n'a pas fait ça pour les beaux yeux des héritiers.
Dogna commence par vouloir persuader son public que toute la chaine alimentaire est carencée en silicium. Possible mais ce n'est pas ce qui importe. Suivent une liste (non exhaustive) de propriétés multiples de la silice. Suis un couplet sur les transmutations selon Kervran. Evoquant les dires de Carlisle et Birchall sur les vertus de la silicium qui serait apte à piéger l'aluminium il agite la corde sensible à propos d'un intérêt possible dans la maladie d'Alzheimer. C'est possible mais non démontré à titre préventif mais quand à ne action curative, je demande à voir. Puis l'on en arrive aux toxiques censées être contenus dans la prêle et l'ortie et là tout change.
Plus de "phénols" dans la prêle mais du "quercétol" toxique et de l'acide formique dans l'ortie
En fait, ce n'est pas nouveau, car dans le second post évoqué plus haut, j'évoquais une "nouvelle race de prêle tyrolienne" ! Je cite :
On a fait grand cas actuellement d'une variété de prêle tyrolienne découverte par Breuss (l'auteur d'unecélèbre cure de jus de légumes) qui contiendrait 70 % de silice. Outre que l'on ne donne (et pour cause !) aucune indication sur cette mystérieuse variété dont on ne trouve aucune trace ni historique ni botanique nulle part, cette nouvelle INVENTION DE DE PUR MARKETING fonctionne sur la base d'une quasi criminalisation de la variété classique de la prêle des champs, savoir Equisetum arvense qui est accusée d'être hybridée et rendu toxique par la présence de quercetol et/ou de kaempférol comme pour l'ortie (?), deux antioxydants présents dans quantité de plantes médicinales (voyez wikipedia), je cite :
La quercétine ou quercétol est un flavonoïde de type flavonol présent chez les plantes comme métabolite secondaire. Le quercétol est le plus actif des flavonoïdes et de nombreuses plantes médicinales doivent leur efficacité à leur fort taux en quercétol. Les études in vitro et in vivo ont montré que c'était un excellent anti-oxydant.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Querc%C3%A9tine
Pour la suite, qui montre que le quercétol est présent dans beaucoup de végétaux que l'on consomme tous les jours, veuillez vous reporter à l'article suivant :
http://silicium.blogspirit.com/archive/2012/08/21/ras-le-...
Ni la prêle commune utilisée en herboristerie, ni l'ortie ne sont toxiques !
Il faut arrêter de faire peur aux gens, inventer ce genre de salade en faisant passer des molécules non seulement innocentes mais curatives (la quercétine est vendue en gélules avec de la bromélaïne) pour des toxiques c'est bien une escroquerie à la fois intellectuelle et matérielle.
A propos des "biochimistes" de Phytonika
Il n'y a pas de "biochimistes" chez Phytonika. le fils Baccichetti est simplement ingénieur en traitement des eaux usées, il doit avoir quelques connaissances en biologie mais il n'était pas nécessaire d'être un génie dans le domaine pour imaginer d'extraire les principe actif de la prêle et de l'ortie à l'aide de glycérol. Les macérats glycérinés ne datent pas d'hier et s'ils sont chers c'est la gemmothérapie recoure à des bourgeons de plantes. Là c'est différent, la prêle ne coûte pas cher du tout. Alors parler à ce propos de l'extraction par le glycérol de "technique innovante", c'est une fois de plus prendre les gens pour des cons !
Accusation de concurrence diffamatoire
A la fin de l'article de Dogna on trouve cette mention :
Mise en garde :
Une personne - d'une société concurrente de Verdun - cherchant à s’approprier du patrimoine intellectuel et familial du Dr Yves Baccichetti (décédé) se démène dans une campagne de diffamation et de mensonges concernant les produits fabriqués et diffusés par la société Phytonika, tenue par les propres enfants du médecin. Adrien Baccichetti - son fils - et son épouse sont biochimistes et travaillent dans le pur respect des travaux du Docteur Baccichetti.
Conflit sanglant avec la "Maison de la Prêle" de Verdun
Une recherche rapide sur Internet permet de découvrir qu'est visée une certaine "Maison de la Prêle" :
http://www.maisondelaprele.fr/content/7-qui-sommes-nous
Où on lit ceci :
Nous ne pouvons que déplorer les propos diffamants tenus par une société concurrente à l'encontre de Maison de la Prêle et tenons simplement à vous informer.
Dans ses dernières volontés testamentaires, le Docteur Yves Baccichetti souhaitait que la selarl Centre Ostéopathique, qu'il avait créé avec deux autres associés dont Madame Le Saux Caroline, lui survive et avait expressément investi Madame Le Saux de cette mission.Malgré les démarches en ce sens, Madame Le Saux n'y est pas parvenu compte tenu d'un contexte familial très conflictuel.
La société Maison de la Prêle a été créée avec le soutien et elle est conseillée par Madame Caroline Le Saux ancienne associée de la Selarl Centre Osteopathique de Verdun et de Metz commercialisant des compléments alimentaires tel que Silice de Prêle et par Monsieur Chabot ancien salarié et ancien gérant de la Selarl Centre Osteopathique au décès du docteur Yves Baccichetti.
Nos produits sont fabriqués en France, élaborés en collaboration avec une ingénieure en biologie chimie ainsi qu'une pharmacienne . Nous sommes également recommandés par des médecins, thérapeutes tels que : ostéopathes, kinésiologues, sophrologues, réflexologues, acupuncteurs mais aussi des centres de yoga et de bien être.
Explication
Madame Caroline le Saux qui semble avoir été ou la femme de confiance ou même la compagne du Dr Baccichetti n'a pas été agréée par les héritiers. Détentrice de tous les secrets éventuels de fabrication du produit, elle conseille une société devenue concurrente et ce que je constate c'est que cette société ne raconte pas d'histoires à dormir debout et communique clairement quand à la teneur en silicium de son produit, je cite :
Une dose de 15 ml vous apporte 615 mg d'extrait d'herbe de prêle dont 20 mg de silicium d'origine naturelle, nécessaire et recommandé pour couvrir les besoins journaliers.
On est loin des "embrouilles" relevées du côté de la famille.
Pour finir une page sur l'utilisation traditionnelle de la prêle en décoction :
http://www.soignez-vous.com/phytotherapie/la-prele-reine-des-medecines-naturelles
C'est un peu plus compliqué que de boire un extrait mais c'est moins ruineux et au moins aussi efficace.
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