Transcription de la vidéo de Christian Vélot sur les technique de vaccination anti-Covid et leurs risques (10/05/2021)
Voir https://www.smartrezo.com/n31-france/tv-covid-19-les-tech...
Je rappelle une fois de plus la rage que m )e cause cette manie, dans cette société composée d'au moins 80 % de sous développés du cervelet, de ne communiquer qu'en s'échangeant des vidéos. Les vidéos c'est bon pour les comiques, pour des musiciens et leurs ensembles pas pour des communications de science académique.
En effet, cela ne convient pas du tout pour des matières excessivement techniques, en plus il faut se taper tout un discours pour savoir s'il comporte des choses intéressantes. Et les auteurs ne sont pas foutus de faire le moindre résumé à l'appui de leurs vidéos.
J'ai donc sauvegardé et remis en forme grossière le texte de la vidéo du Dr Christian Vélot phrase par phrase et j'aimerais qu'une âme charitable s'empare de ce texte pour y ajouter des sous titres. Le cas échéant je finaliserai la chose. Il faudrait faire le même travail pour d'autres documents.
Merci d'avance. Vu la dégénérescence intellectuelle de l'espèce humaine, et le risque qu'elle disparaisse plus ou moins rapidement du fait de mauvais traitement, j 'ai de moins en moins envie de me faire chier pour le présent blog, qu'on se le dise !!!
Un autre film accessible gratuitement allant dans le même sens que la vidéo de Christian Vélot mais bon je n'ai pas eu le temps de l'ouïr, si quelqu'un voulait bien en tirer la substantifique moëlle, ça m'arrangerait... Merci
https://class.alternative-academy.net/dr-tadeusz-nawrocki...
Transcription de la vidéo de Christian Vélot
En préambule, je tiens à préciser que mes propos n'ont aucune vocation à alimenter, ou à s'inscrire dans un quelconque débat pro ou anti-vaccin.
Mes propos, outre leur vocation pédagogique, ont pour but de soulever un certain nombre de questionnements, et d'analyser de façon la plus objective possible, les risques potentiels liés à la nouvelle génération de vaccins pour lutter contre la covid 19.
Je tiens à préciser cela tout simplement parce qu'aujourd'hui, dès que l'on est critique sur un vaccin, on est tout de suite étiqueté d'anti-vaccin et relayé dans la catégorie des personnes dont il ne faut absolument pas prendre en compte les argumentaires, parce que ça sort d'un certain schéma de pensée.
Pour ma part, je n'ai absolument aucun désaccord de principe avec la vaccination, et je suis moi même vacciné contre un certain nombre de maladies, et simplement je me qualifierais de "vaccino-prudent".
Alors le vaccin, pourquoi faut-il être particulièrement prudent avec un vaccin ? Eh bien parce qu'un vaccin n'est pas un médicament comme un autre.
Un médicament ça s'adresse en général à des personnes malades.
Et donc, lorsque l'on est malade, eh bien on est prêt à accepter un certain nombre d'effets secondaires dès lors que ces effets secondaires sont minimes par rapport aux bénéfices tirés du médicament vis-à-vis de la maladie dont on souffre.
Et donc c'est le problème, c'est la question du rapport bénéfice/risque, dès lors que ce rapport est favorable, on accepte un certain nombre d'effets secondaires.
Et même dans le cas de certaines maladies beaucoup plus graves, de maladie où, je dirais, il n'y a plus grand chose à espérer, bien évidemment on est prêt aussi à accepter une part de risque.
Cette acceptabilité du risque, cette acceptabilité de l'effet secondaire, eh bien, ne vaut pas pour un vaccin.
Pourquoi elle ne vaut pas pour un vaccin ? Parce que le vaccin s'adresse à des personnes en bonne santé.
On ne s'adresse pas des personnes malades, on est dans une démarche de prévention.
Il s'agit donc de prévenir, et donc on est en bonne santé, on va se faire vacciner, on ne veut pas revenir malade.
Donc il y a une exigence du point de vue de la sécurité du vaccin qui est supérieure à l'exigence, même si effectivement un médicament classique doit être correctement évalué bien sûr, mais il y a une exigence de la sécurité du vaccin, qui est supérieure à celle du médicament classique.
C'est à dire qu'en fait, avec le vaccin, on est un petit peu comme dans le cadre de l'aliment.
Un aliment, on le prend bien sûr pour se nourrir mais on le prend aussi, dans nos sociétés occidentales, on a cette chance, pour se faire plaisir mais en aucun cas pour être malade.
Donc on a inévitablement une exigence de sécurité sanitaire de l'aliment qui est beaucoup plus stricte que celle du médicament et le vaccin se situe en fait à l'interface.
Il est à l'interface parce que c'est un médicament de fait, qui nécessite une prescription, mais c'est un médicament pour lequel l'exigence en terme de sécurité sanitaire, est aussi stricte que celle de l'aliment.
Et voilà pourquoi il y a souvent une crainte vis-à-vis du vaccin, et des questions qui sont bien sûr tout à fait légitimes, et qui sont soulevées au regard du vaccin, et qui ne le sont pas au regard d'autres médicaments.
Il y a une autre différence majeure, c'est l'effectif également des personnes qui vont être concernées par le vaccin, par rapport à l'effectif des personnes concernées par un traitement destiné à lutter contre une maladie précise mais j'y reviendrai plus tard.
Alors on va donc parler du vaccin contre la covid-19.
Mais je vais peut-être rappeler d'abord ce qu'est un virus de manière générale.
Et puis ensuite je parlerai du vaccin et je parlerai des différents vaccins proposés contre la covid-19.
Le virus c'est quoi ? C'est en fait une coque de protéines qu'on appelle une capside, c'est une protéine qui est bien sûr présente en un grand nombre d'exemplaires, et qui s'auto-assemble pour former une petite coque, laquelle va renfermer le matériel génétique du virus.
Donc une coque protéique dans laquelle il y a le matériel génétique du virus, ça ce sont les virus les plus simples, si je puis dire, qu'on appelle des "virus nus".
"Virus nus" par opposition à virus enveloppés.
C'est quoi un virus enveloppé ? C'est la même chose, mais en plus de la capside qui contient le matériel génétique, il y a autour une enveloppe qui est une bi-couche de graisse dans laquelle sont enchâssés plusieurs exemplaires d'une protéine qu'on appelle la protéine de surface.
Dans le cas du coronavirus, des coronavirus, enfin plus précisément du coronavirus qui est responsable de la covid19, qu'on appelle le "SARS-Cov2", cette protéine de surface s'appelle la protéine "Spike".
Et sur les coronavirus, la distribution et l'agencement de la protéine de surface dans l'enveloppe, dans la bi-couche de graisse, donne un aspect de couronne d'où le nom de "coronavirus".
Alors dans le cas de SARS-Cov2 qui est donc un virus de cette famille coronavirus, la protéine de surface donc, je viens de le dire, est la protéine "Spike", elle permet l'ancrage du virus à la surface des cellules qui vont être infectées par ce virus, pour qu'ensuite le virus pénètre dans les cellules et y libère son matériel génétique.
Alors le matériel génétique, c'est quoi ? Pour nous, par exemple les humains, notre matériel génétique c'est de l'ADN, et dans l'ADN il y a ce qu'on appelle des gènes, et un certain nombre de ces gènes détiennent le secret de fabrication des protéines.
Les protéines sont des grosses molécules qui sont en fait un petit peu, les acteurs de tous les processus biologiques qui ont lieu dans nos cellules.
Et les gènes qui sont donc de l'ADN, détiennent le secret de fabrication des protéines.
Mais en fait on ne passe pas directement du gène à la protéine.
Le gène, l'ADN, doit d'abord être converti en une molécule qu'on appelle de l'ARN, et qui sera en fait un intermédiaire entre l'ADN et la protéine, un intermédiaire qu'on appelle un messager, d'où le nom "d'ARN Messager" dont on entend beaucoup parler en ce moment à propos de certains vaccins contre la covid-19.
Donc entre l'ADN et la protéine, il y a un intermédiaire qui est un ARN, qui contient toujours le langage génétique, c'est-à-dire qu'en fait, il y a conversion du langage génétique contenu dans l'ADN en un langage génétique, toujours le même mais contenu dans une molécule d'ARN, ce processus de conversion de l'ADN en ARN s'appelle la "transcription", et l'ARN ensuite va être décodé pour pouvoir fabriquer une protéine, donc on passe à ce moment-là du langage génétique contenu dans l'ARN, en un langage protéique, donc celui des protéines, et ça s'appelle d'ailleurs la "traduction", on passe d'un langage à un autre.
Donc deux étapes pour passer du gène à la protéine : une première étape, la transcription, conversion de l'ADN en ARN, seconde étape, la traduction, passage de l'ARN à la protéine.
Dans le cas des virus, le matériel génétique est pour certains virus, de l'ADN.
Et donc dans ce cas là, comment fonctionne le virus ? Le virus va injecter dans la cellule qu'il infecte, son matériel génétique.
Et ce matériel génétique va alors être pris en charge par la cellule infectée, qui va transcrire l'ADN du virus en ARN puis traduire l'ARN virale en protéines virales, et donc permettre de produire les différentes protéines virales qui vont s'assembler pour reformer la capside, pour emprisonner du matériel génétique que la cellule va multiplier également, et les particules virales vont se multiplier, vont quitter la cellule pour aller infecter d'autres cellules, voire d'autres individus, etc.
Voilà comment fonctionne le virus dans la vraie vie.
Donc le virus doit injecter son matériel génétique dans la cellule qu'il infecte et détourner la machinerie cellulaire de la cellule infectée à son profit.
Pourquoi ? Parce que le virus n'est pas autonome.
Le virus n'a pas la capacité lui même de fabriquer ses propres protéines.
Il doit injecter son matériel génétique dans les cellules qu'il infecte, et faire en sorte que la machinerie cellulaire de ces cellules infectées, soit détournée à son propre profit.
Alors il se trouve qu'il y a des virus dont le matériel génétique n'est pas de l'ADN mais directement de l'ARN.
C'est à dire directement l'intermédiaire, et c'est le cas des coronavirus.
Et c'est donc le cas du virus SARS-Cov2 responsable de la covid-19 en particulier.
Dans ce cas là, le virus injecte son ARN qui est directement pris en charge par la machinerie de traduction de la cellule infectée, qui n'aura pas besoin donc de transcrire, c'est déjà fait, mais qui va traduire cet ARN en protéines virales, qui vont permettre l'assemblage de particules virales, etc, et on tombe dans le même schéma que celui que je viens de décrire pour les virus à ADN.
Alors SARS-Cov2 est donc un virus à ARN, voilà.
Donc on a affaire à un virus enveloppé, dans le cas de SARS-Cov2, c'est à dire qu'en plus de la capside qui contient l'ARN, on a une enveloppe, une bi-couche de graisse, à la surface de laquelle se trouve donc un certain nombre d'exemplaires de la protéine Spike qui permet à ce virus de s'ancrer sur les cellules cibles et de les infecter, c'est à dire de leur injecter son matériel génétique pour que la cellule l'utilise et fabrique de nouvelles particules virales.
Alors maintenant, le vaccin c'est quoi ? De manière générale le vaccin, ça consiste en fait à entraîner notre organisme, à stimuler notre système immunitaire et à le préparer de façon à ce qu'il soit en mesure de faire face au virus, le jour où le vrai virus en pleine forme va arriver.
C'est à dire qu'en fait l'idée est de préparer notre système immunitaire pour qu'il dispose d'un bagage d'anticorps spécifiquement dirigés contre l'agent infectieux, ce n'est pas forcément un virus, ça peut être aussi une bactérie, etc.
et à ce moment là, notre système immunitaire va s'entraîner en quelque sorte, à préparer des anticorps dirigés contre l'agent infectieux, et ensuite quand l'agent infectieux arrive pour de vrai, et bien nous sommes déjà prêts, nous avons déjà le bagage pour neutraliser l'agent infectieux avant même qu'il ne fasse des dégâts.
Alors quels sont les différents types de vaccins qui existent classiquement avant d'en arriver spécifiquement à covid-19 ? Bien sûr les vaccins, ce n'est pas nouveau et il y a de nombreux vaccins qui existent depuis déjà très longtemps.
Alors il y a différents types de vaccins.
Un certain nombre de vaccins consistent à injecter le virus entier.
Je vais prendre l'exemple de virus puisque c'est ça qui nous préoccupe avec la covid-19.
Donc il y a des vaccins qui consistent à injecter le virus entier, tout simplement, mais bien sûr sans donner la maladie ! Donc ce sera un virus qui sera soit inactivé soit atténué.
Donc dans le cas de virus inactivé, on parle de "vaccins inactivés".
Et dans le cas de virus atténué, on parle de "vaccins vivants".
Virus inactivé d'abord, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on a le virus mais on l'a inactivé par un traitement chimique, en général c'est du formol, formaldéhyde, ou un traitement physique, ce sont souvent des irradiations notamment aux ultraviolets.
Et donc le virus est inactif, il a toujours la même gueule donc il est toujours immunisant, c'est à dire que lorsqu'on va l'injecter, il va toujours être reconnu par notre organisme comme un corps étranger.
Et notre organisme va donc s'entraîner à fabriquer des anticorps, sauf que le virus étant inactivé, il ne peut pas donner la maladie, et le jour où le vrai virus arrive, la personne est dotée des armes, des anticorps qui vont lui permettre de se protéger.
L'inconvénient de ces "virus inactivés", c'est qu'ils sont en général assez peu immunogènes.
Donc, par conséquent, il faut potentialiser l'effet immunogène à l'aide d'adjuvants qui sont par exemple des sels d'aluminium, du formaldéhyde, et qui ne sont pas forcément des molécules sympathiques, mais voilà, il n'y a pas d'autres solutions, il faut potentialiser l'effet immunogène, et puis il faut des injections répétées parce qu'il est peu efficace ce vaccin.
Il y a des vaccins atténués, les vaccins atténués c'est quoi ? C'est le virus toujours entier, il n'est pas mort, il n'est pas inactivé, il est simplement dans les choux.
On l'a rendu un petit peu inopérant, mais il n'est pas mort.
C'est à dire qu'en réalité, souvent, ce sont des… par exemple, une souche du virus, une souche mutante qui la rend thermosensible, et qui du coup n'est plus capable de se multiplier à la température de notre corps à 37°.
Elle est vivante, mais à 37°, le virus n'arrive pas à infecter, n'arrive pas à prendre le dessus.
Alors soit c'est une souche thermosensible mutante, soit c'est une souche du virus qu'on a rendue thermosensible par d'autres procédés en laboratoire, donc le virus n'est pas mort encore une fois, mais il n'est pas capable de se multiplier à la température de notre corps.
Alors ces vaccins ont l'avantage d'être plus immunogènes que les vaccins inactivés.
Ces vaccins vivants atténués sont plus immunogènes, ils ont l'inconvénient que l'on prend une part de risque beaucoup plus grande.
Pourquoi ? Ben tout simplement parce qu'ils ne sont pas morts ! Et que ce virus peut s'avérer ne pas être suffisamment atténué, notamment pour des personnes fragiles, des personnes immunodéprimées, des femmes enceintes chez lesquelles ce type de vaccin est déconseillé.
Donc voilà les deux grands types de vaccins les plus anciens.
Il y a d'autres vaccins plus récents mais qui ont déjà été utilisés avant la covid-19, ce sont des vaccins qu'on appelle "à protéines recombinantes".
Qu'est ce que ça veut dire ce gros mot ? Bien c'est tout simplement que… c'est quoi une protéine recombinante ? C'est une protéine qui est fabriquée dans des cellules qui ne sont pas celles qui la fabriquent dans la vraie vie.
C'est à dire qu'à ce moment-là, et l'idée est assez séduisante, en tout cas sur le papier glacé, c'est de dire : mais plutôt que d'injecter le virus entier et notamment si c'est un virus atténué où on prend le risque que ce virus ne soit pas si atténué que ça, et en guise de vaccination, on risque de donner la maladie, eh bien, c'est d'injecter une protéine du virus, notamment la protéine de surface lorsqu'il s'agit d'un virus enveloppé.
La protéine de surface, pour pouvoir justement déclencher la fabrication d'anticorps.
Pourquoi ? Parce que lorsqu'un virus enveloppé attaque, quelle est la protéine visible de l'extérieur ? C'est la protéine de surface.
Et donc effectivement, c'est cette protéine qui va être immunogène.
Et donc si on n'injecte que la protéine, on ne prend pas le risque de donner la maladie puisqu'on ne met pas le virus entier, atténué, mais par contre on va stimuler de la même manière notre système immunitaire.
Donc on injecte uniquement la protéine de surface.
C'est par exemple ce qui a été fait avec un vaccin contre l'hépatite B.
Ça a été également fait dans une autre mesure mais avec la protéine de la capside, et pas la protéine de surface parce que là on a affaire à un virus nu, c'est le "Papillomavirus" qui est responsable du cancer du col de l'utérus, dans ce cas-là, on produit la protéine de la capside, puisqu'il n'y a pas de protéines de surface, puisqu'il n'y a pas d'enveloppe pour ce virus nu, le "Papillomavirus".
Mais pour le virus de l'hépatite B, c'est un virus à ADN mais un virus enveloppé, c'est à dire qu'il y a une protéine de surface, le principe a consisté à faire produire en laboratoire la protéine de surface du virus.
Comment ? On va chercher dans le matériel génétique du virus, donc là, le virus de l'Hépatite B, la partie de ce matériel génétique, le gène qui détient le secret de fabrication de la protéine de surface.
Et ce gène, on fait en sorte qu'il soit en mesure de s'exprimer correctement dans des cellules qu'on est capable de multiplier à grande échelle en laboratoire.
Ça peut être des bactéries, ça peut être des cellules de levure qu'on est capable de multiplier à grande échelle dans des fermenteurs de 400 litres à une échelle industrielle, ça peut être des cellules de racines de plantes, qu'on est capable également de multiplier très facilement dans des bioréacteurs.
Ça peut être certaines cellules animales, qu'on est capable de multiplier également donc à grande échelle.
Et donc ces cellules vont prendre le gène du virus à leur propre compte, le décoder, fabriquer elle-même la protéine virale qu'on appellera une protéine recombinante puisqu'elle est fabriqué dans les cellules qui ne sont pas celles qui la fabriquent dans la vraie vie.
Et cette protéine recombinante, on va la purifier, on va l'extraire des cellules qui l'ont produite, on va la purifier, on va éventuellement lui adjoindre un certain nombre d'adjuvants, et on va l'injecter, et à ce moment là, on va donc avoir une protéine vaccinante.
Voilà tous les vaccins qui existent jusqu'à présent.
Dans le cas de la covid-19, vous savez qu'il y a un très très grand nombre de vaccins qui sont dans la course.
Enfin, très grand nombre d'entreprises pharmaceutiques qui proposent des vaccins.
Il y a plus de 230/250 candidats-vaccins dans la course.
Alors ceux qui sont sur le point d'être livrés, d'être commercialisés, d'être mis sur le marché, bon c'est une petite vingtaine pour le moment, grosso modo notamment pour l'Europe, qui devraient arriver, qui sont déjà quasiment mis sur le marché, qui vont l'être dans quelques jours, qui vont arriver courant 2021.
Alors de quels vaccins s'agit-il ? Il s'agit pour certains de vaccins inactivés.
C'est à dire donc une technologie déjà utilisée pour d'autres maladies, comme j'en ai parlé à l'instant.
C'est le cas par exemple des vaccins chinois dont Sinopharm.
Il y a deux vaccins chinois qui sont autorisés depuis juillet dernier.
On ne peut pas dire que cela ait été très prudent puisque en fait ils ont été autorisés en juillet dernier alors que les tests cliniques de phase III qui est le dernier stade des essais cliniques, ont commencé en juillet dernier.
C'est à dire qu'en fait, ils ont été mis sur le marché alors que n'avaient pas véritablement, ou commençaient tout juste des essais cliniques de phase III.
Mais ce sont des vaccins qui s'appuient sur une technologie déjà utilisée auparavant, les vaccins inactivés avec les inconvénients, dont j'ai parlé tout à l'heure, le fait qu'ils soient peu immunogènes, qu'il faille des injections répétées, qu'il faille ajouter un certain nombre d'adjuvants pour potentialiser l'effet immunogène.
Ce sont les vaccins chinois notamment.
Ensuite il y a également des candidats-vaccins à protéines recombinantes.
Donc il s'agit de produire soit la protéine de surface puisque on a affaire à un virus enveloppé encore une fois pour le SARS-Cov2, responsable de la covid-19.
Il s'agit là de prendre la partie du matériel génétique de SARS-Cov2 qui détient le secret de fabrication de la protéine de surface, de l'introduire dans des cellules que l'on cultive à grande échelle en laboratoire et on va produire la protéine de surface.
C'est par exemple le projet développé par Novavax, une entreprise pharmaceutique qui va proposer dans un certain délai, ce vaccin à protéine recombinante.
C'est le cas également de l'entreprise canadienne "Medicago" qui elle, produit non pas la protéine de surface, mais fait le pari de la protéine de la capside.
Alors cette protéine de la capside, elle n'est pas directement accessible puisqu'elle est à l'intérieur de l’enveloppe, la capside, c'est la petite coque de protéines qui contient le matériel génétique, l'ARN du virus SARS-Cov2.
Donc elle n'est pas directement visible de l'extérieur puisqu'il y a une enveloppe autour.
Ce qui est visible c'est la protéine Spike, la protéine de surface, mais Medicago fait le pari de la protéine de la capside, et donc produit dans des cellules de plantes qu'on appelle des cellules transgéniques, pourquoi ? Parce qu'une cellule transgénique est une cellule dans laquelle on a mis un gène étranger qu'on appelle un transgène, la technique s'appelle la transgenèse, eh bien le gène étranger est ici un gène du virus SARS-Cov2 qu'on a mis dans des cellules de plantes pour l'entreprise "Medicago", pour produire la protéine de la capside qui va s'auto-assembler d'ailleurs, et qui va faire une capside, mais une capside vide, qu'on appelle une "particule qui ressemble à un virus", "Virus-Like Particle" en anglais.
C'est donc la capside vide, mais c'est la protéine de la capside qui a donc été produite dans les cellules transgéniques en laboratoire, et puis "Novavax", elle, produit la protéine de surface la protéine recombinante.
Il y a également un projet de Sanofi-Pasteur sur ce type de vaccins à protéines recombinantes.
Donc ce sont des vaccins qui étaient déjà connus, qui avaient déjà été utilisés pour d'autres maladies.
Il y a une nouvelle génération de vaccins qui arrive dans le cas de la covid-19.
Ce sont ce qu'on appelle les vaccins génétiques.
C'est quoi des vaccins génétiques ? Les vaccins génétiques consistent à injecter dans les cellules de la personne à vacciner, non pas le virus entier, non pas une protéine du virus, mais le matériel génétique du virus ou en tout cas une partie de ce matériel génétique qui détient le secret de fabrication de, par exemple, la protéine Spike, la protéine de surface, donc la protéine immunogène.
Et l'idée, est alors de faire fabriquer cette protéine directement par les cellules de la personne que l'on cherche à vacciner.
C'est à dire qu'on introduit dans ses cellules de matériel génétique, une partie du matériel génétique qui code cette protéine qui détient le secret de sa fabrication, et ce sont nos propres cellules qui vont prendre en charge ce matériel génétique pour le décoder et fabriquer elles-mêmes la protéine Spike.
Alors ce matériel génétique, ces vaccins génétiques, ça peut être de l'ARN puisque le virus SARS-Cov2 est un virus à ARN.
Donc quand je dis : la partie du matériel génétique qui détient le secret de fabrication de la protéine Spike, je parle d'un morceau de l'ARN viral.
Eh bien effectivement, ce sont les fameux vaccins à ARN messager, dont on entend beaucoup parler, puisque ce sont les premiers qui sont arrivés sur le marché, notamment celui de "Pfizer-BioNTech", donc entre une entreprise américaine : Pfizer et une entreprise allemande : BioNTech, et qui est déjà utilisé en Angleterre depuis quelques jours, donc ce vaccin à ARN messager… et puis je il y a aussi des vaccins à ADN dont je vais parler dans un instant.
Alors il faut savoir que le matériel génétique que l'on cherche à introduire dans les cellules, soit de l'ARN ou de l'ADN, il ne peut pas y pénétrer tout seul.
Il va falloir un transporteur, une sorte de véhicule, qu'on appelle un vecteur.
Dans le cas de l'ARN c'est quoi ce vecteur ? C'est une petite capsule de graisse, minuscule, on appelle ça une nanoparticule.
Le nanomètre, c'est un milliardième de mètre, une nanoparticule, c'est une particule qui a une taille de l'ordre du nanomètre, du milliardième de mètre.
Donc c'est une extrême minuscule particule de graisse c'est une bi-couche de graisse en fait, dans laquelle on a emprisonné le matériel génétique de SARS-Cov2, en tout cas la partie du matériel génétique de SARS-Cov2 qui détient le secret de fabrication de la protéine Spike.
Et on va injecter cette nanoparticule de graisse dans laquelle est emprisonné ce matériel génétique de SARS-Cov2.
Et en fait, nos propres cellules sont elles-mêmes limitées par une bi-couche de graisse.
C'est à dire que ce qui limite nos cellules, qu'on appelle la membrane plasmique, c'est une bi-couche de graisse.
Et donc cette bi-couche de graisse n'aura aucune difficulté à venir fusionner avec la bi-couche de graisse de nos cellules, pour libérer son contenu dans la cellule, c'est à dire la partie du matériel génétique de SARS-Cov2 qui détient le secret de fabrication de la protéine Spike.
Et donc nos cellules vont alors prendre cet ARN viral à leur propre compte, le décoder, et fabriquer la protéine Spike.
Ça c'est donc les vaccins dont on parle beaucoup avec d'une part "Pfizer-BioNTech", et d'autre part "Moderna".
On a d'autres vaccins génétique qui sont des vaccins à ADN.
Alors en fait, vous allez me dire : "Comment c'est possible, puisque SARS-Cov-2 est un virus à ARN ? ".
Alors je m'explique.
Là il s'agit en fait d'utiliser un vecteur qui n'est pas une nanoparticule de graisse mais qui est un virus, pas le virus SARS-Cov2, un autre virus, un virus qu'on va utiliser pour ses propriétés naturelles de virus, qui sont celles de pouvoir injecter du matériel génétique dans les cellules puisque c'est ce que fait un virus ! Un virus, quand il infecte les cellules hôtes, eh bien il y injecte son propre matériel génétique.
Il a donc cette capacité naturelle à véhiculer du matériel génétique dans les cellules qu'il infecte.
Eh bien utilisons cette propriété naturelle du virus.
Alors dans le cas des vaccins qui sont développés notamment par "AstraZeneca" ou également "Spoutnik", vous savez c'est l'institut "Gamaleya" en Russie qui développe le vaccin "Spoutnik", eh bien ce sont des vaccins qui utilisent comme vecteur, du virus recombinant.
Ce virus recombinant est un adénovirus.
C'est quoi un adénovirus ? Comme son nom l'indique, c'est un virus à ADN, son matériel génétique est de l'ADN et cet adénovirus, vous savez ce sont des virus qui sont notamment responsables de ce qu'on appelle un état grippal.
C'est à dire souvent l'hiver on a un petit rhume, on a mal à la gorge, une petite pharingite, et on dit c'est la grippe.
En fait, ce n'est pas la grippe.
Quand c'est la grippe, on a "les dents qui poussent", on n'est pas bien, on est vraiment très malade.
Là c'est un état grippal, c'est à dire qu'on a le nez qui coule, mal à la gorge, c'est souvent un adénovirus.
Alors ce n'est pas un virus très méchant, hein ! Donc c'est aussi l'intérêt de prendre ce virus qui n'est pas très méchant, mais de toute façon ce virus a été désarmé.
Ça veut dire quoi désarmé ? Ça veut dire qu'on l'a rendu inopérant.
Comment ? En éliminant une partie de son matériel génétique responsable de sa virulence.
Et la partie de son matériel génétique qu'on a éliminé pour le rendre inopérant, pour le désarmer, a été remplacée par une partie du matériel génétique de SARS-Cov2 qui détient le secret de fabrication de la protéine Spike.
Ce qui veut dire que cet adénovirus va alors délivrer dans nos cellules du matériel génétique hybride, qui est une partie de son propre matériel génétique, et une partie du matériel génétique de SARS-Cov2.
Ça s'appelle un virus recombinant parce qu'on a fait une recombinaison de son matériel génétique, puisqu'on a inséré du matériel génétique d'un virus, le virus contre lequel on cherche à vacciner, SARS-Cov2, dans le matériel génétique naturel de ce virus utilisé comme vecteur.
Alors évidemment il y a un petit souci.
L'adénovirus est un virus à ADN, le SARS-Cov2 est un virus à ARN.
Or il est impossible d'insérer de l'ARN dans de l'ADN.
Tout comme il est impossible de faire le contraire.
On ne peut pas insérer de l'ARN dans de l'ADN.
Ça veut dire : comment on a fait ? L'ARN du virus SARS-Cov2, on l'a converti en ADN.
Comment est-ce possible ? Je vous ai dit qu'on pouvait passer de l'ADN à l'ARN.
Ça se fait dans nos cellules, ça se fait naturellement, ça s'appelle la transcription.
On converti le langage génétique contenu dans l'ADN en langage génétique contenu dans l'ARN.
Mais le passage inverse de l'ARN à l'ADN, est-ce possible ? Et bien c'est possible grâce à une enzyme virale, par exemple typiquement le virus du sida qui est un virus à ARN, mais qui dans son cycle de développement a besoin, contrairement à SARS-Cov2, de convertir son ARN en ADN, puis ensuite cet ADN est transcrit puis traduit en protéines virales.
En fait il existe une enzyme dans le virus VIH, et pas seulement dans ce virus-là, dans d'autres virus qu'on appelle les "Rétrovirus", il existe une enzyme qui s'appelle la "Transcriptase inverse", pourquoi ? Parce qu'elle fait l'inverse d'une transcription, c'est à dire qu'elle convertit l'ARN en ADN.
Ben ça on le fait en laboratoire, on récupère l'ARN viral de SARS-Cov2, on le convertit en ADN grâce à la transcriptase inverse, ça se fait dans un tube à essai, et on va récupérer la version ADN de SARS-Cov2 qui n'existe pas dans la vraie vie, mais qu'on a fabriquée en laboratoire.
Et on va récupérer de cet ADN, la portion qui détient le secret de fabrication de la protéine Spike, et on va mettre cette portion ADN, copie ADN de l'ARN de SARS-Cov2, dans l'ADN du virus, de l'adénovirus.
Et à ce moment-là, on va utiliser les propriétés naturelles de l'adénovirus, à délivrer cette fois-ci, non plus de l'ARN, mais de l'ADN recombinant, dont une partie sera ce qui reste de l'ADN de l'adénovirus, la partie qu'on n'a pas éliminé, et l'autre partie sera une copie ADN de l'ARN SARS-Cov2 qui détient le secret de fabrication de la protéine Spike.
Et à ce moment-là, nos cellules ne vont pas se contenter de traduire, elles vont transcrire en ARN puis traduire en protéine Spike.
Voilà les deux types de vaccins génétiques : vaccin à ARN avec un véhicule, un vecteur qui est une nanoparticule de graisse, une bi-couche de graisse et vaccins à ADN avec un véhicule qui est un vecteur, qu'on appelle un vecteur recombinant.
Alors maintenant quelles sont les questionnements nouveaux et les risques nouveaux potentiels que cela engendre ? Ces vaccins génétiques, donc, qu'on n'a jamais utilisés ou quasiment jamais jusqu'à présent, et qu'on veut utiliser contre la covid19.
Pour un certain nombre d'industries pharmaceutiques, ce sont ces vaccins qui sont proposés.
Alors, d'abord prenons le cas des vaccins à ADN, type "AstraZeneca", "Spoutnik".
Ces vaccins à ADN qui utilisent donc un vecteur viral, un vecteur recombinant, un adénovirus, eh bien, vont injecter de l'ADN.
Dès lors qu'on injecte de l'ADN dans nos cellules, je rappelle que notre propre matériel génétique de nos cellules, c'est de l'ADN.
Et contrairement à l'ARN, qui ne peut pas s'intégrer dans l'ADN, comme je l'ai dit tout à l'heure, l'ADN, lui peut s'intégrer dans l'ADN.
Et donc on a des risques d'intégration de l'ADN vaccinant dans nos propres chromosomes.
Alors, c'est-à-dire qu'il peut aller s'insérer.
Le problème c'est qu'on ne maîtrise absolument pas l'endroit où ça peut s'insérer.
Et ça on a déjà un petit peu, malheureusement, d'expériences malheureuses avec ça, parce que ce type de vecteurs, qu'on appelle des virus recombinants, sont déjà utilisés dans un certain nombre d'essais cliniques, notamment de thérapie génique.
C'est quoi la thérapie génique ? Le but c'est d'introduire dans nos cellules, dans les cellules d'un enfant malade par exemple, un enfant qui a un gène muté qui le rend très malade, donc un gène abîmé.
On veut lui apporter la version normale de ce gène, c'est à dire un gène réparateur.
Il s'agit donc d'un gène humain qu'on introduit dans des cellules humaines.
Ce n'est donc pas de l'ADN étranger.
Mais par contre cet ADN, d'ailleurs on veut qu'il aille s'insérer dans les chromosomes du patient, dans les chromosomes de l'enfant, pour qu'il s'y maintiennent de façon stable et qu'ils permettent de réparer de façon pérenne le gène abîmé chez l'enfant.
Donc là il y a une volonté qu'il aille s'intégrer.
Cette volonté on ne l'a pas dans le cas du vaccin, mais, ça peut arriver.
Dans le cas de la thérapie génique la volonté est que ça aille s'intégrer.
Problème, c'est qu'on ne maîtrise pas l'endroit où ça va s'intégrer et il y a eu notamment un essai de thérapie génique réalisé sur dix enfants, où 2 de ces 10 enfants ont eu de gros problèmes parce que l'ADN réparateur est allé s’insérer à un endroit… malheureux.
C'est quoi cet endroit malheureux ? C'est notamment ce qu'on appelle des oncogènes.
Les oncogènes sont des gènes de cancer.
C'est quoi des gènes de cancer ? Ce sont des gènes où tout va bien lorsqu'on les laisse tranquilles, mais lorsqu'on vient les perturber, modifier leur fonctionnement, leurs expressions, eh bien ils vont entraîner une prolifération cellulaire et éventuellement un cancer.
C'est ce qu'on appelle des oncogènes.
Eh bien, il se trouve, que l'ADN réparateur, lors de ces tests de thérapie génique, dans 2 cas sur 10, est allé s'insérer dans des oncogènes, et ces enfants ont développé des leucémies.
C'est quelque chose qui a été relaté dans une publication en 2003, et il s'agissait d'un essai de 2002 de thérapie génique.
Et ce sont les mêmes types de vecteurs d'ailleurs.
C'était un virus recombinant qui avait était utilisé, [Précision : et non un adénovirus] comme on utilise ici dans le cadre des candidats vaccins comme celui d'Astrazeneca ou de Spoutnik, du vaccin russe.
Donc cela s'appelle de la mutagenèse insertionelle, c'est un gros mot encore, ça veut dire quoi "mutagenèse" ? C'est quand on fait des mutations, c'est-à-dire que l'on perturbe les gènes, qu'on vient modifier la structure de nos gènes, etc., et "insertionnelle", parce que c'est provoqué par une insertion, une insertion d'ADN étranger, dans le cas d'un vaccin, c'est de l'ADN étranger qui peut aller s’insérer et donc ce risque est à prendre évidemment en considération.
Parce que quand on fait un essai sur 10 enfants et que 2 enfants sur 10… ça fait beaucoup ! Je vais y revenir mais là on ne va pas vacciner dix personnes, on va vacciner des millions, des centaines de millions, voire des milliards de personnes.
Donc évidemment, on ne peut pas faire l'économie de ce risque.
Il y a un autre risque potentiel qui est directement lié encore une fois aux vaccins utilisant comme vecteur un virus, comme l'adénovirus dont on vient de parler.
Cet adénovirus, c'est un virus ! Il est étranger à notre corps et donc il n'est pas innocent vis-à-vis de notre système immunitaire et il peut déclencher des réactions immunitaires inopportunes, qui vont venir perturber la réponse souhaitée, c'est à dire la réponse vaccinale, la réponse contre le virus contre lequel on veut vacciner qui est ici SARS-Cov2.
Et ça aussi, il y a eu un certain nombre d'essais cliniques de thérapie génique et d'immunothérapie, l'immunothérapie est une stratégie qui est utilisée pour lutter contre certains cancers, où le but est d'essayer de faire développer chez le patient atteint de ce cancer, des anticorps qui vont reconnaître spécifiquement les cellules cancéreuses pour les éliminer, spécifiquement les cellules cancéreuses et pas les autres.
Et cela passe aussi par une délivrance de matériel génétique qui utilise comme vecteur des virus recombinants tels que les adénovirus, et il y a eu un certain nombre d'essais cliniques en Belgique par exemple, d'immunothérapie qui ont conduit à de l'immunotoxicité, c'est à dire des réponses immunitaires indésirées, qui peuvent aller de la maladie auto-immune à des choses beaucoup plus méchantes encore et beaucoup plus sévères, comme une réponse inflammatoire systémique fatale, qui a provoqué dans le cas d'un essai de thérapie génique sur 18 personnes, et bien l'une de ces 18 personnes a été à cause du virus, a eu une réaction, une réponse inflammatoire systémique fatale qui a conduit à sa mort.
Donc évidemment 1 personne sur 18, ça mérite quand même, même si ce n'est pas un effectif peut être suffisant pour faire des statistiques, mais en tout cas suffisamment inquiétant pour prendre des précautions, dès lors qu'encore une fois, on va ici vacciner massivement un très grand nombre de personnes.
Donc : 1 - risque d'insertion pour les vaccins à ADN, 2 - risque d'immunotoxicité : vaccins à ADN qui utilise un vecteur qui est un virus recombinant, 3 - immunotoxicité liée à ce virus recombinant, et enfin, je vais terminer par un risque qui est commun aux vaccins à ARN et aux vaccins à ADN.
L'intérêt de l'ARN est qu'il ne peut pas s'intégrer dans l'ADN.
Des gens disent : "Il ne peut pas rejoindre les chromosomes." Ce n'est pas si simple que ça : si, il peut les rejoindre, mais il ne pourra pas s'insérer dedans, ça c'est clair.
De l'ARN ne peut pas s'insérer dans l'ADN et vice versa, comme je l'ai déjà précisé.
Par contre il y a un risque qui est commun à l'ADN et à l'ARN, donc que ce soit le vaccin de "Pfizer", "BioNTech", "Moderna" ou le vaccin "d'Astrazeneca", ou "Spoutnik", eh bien, c'est le risque de recombinaison virale.
C'est quoi la recombinaison virale ? Il se trouve que les virus adorent échanger du matériel génétique entre eux.
Alors entendons-nous bien : ça ne peut se faire qu'entre virus de même nature.
Toujours pour la même raison, c'est que de l'ARN ne peut pas s'intégrer dans de l'ADN et inversement.
Donc ça concerne, soit deux virus à ARN, soit deux virus à ADN.
Mais dès lors qu'ils sont de même nature, c'est à dire tous les deux ADN, ou tous les deux à ARN, ils peuvent échanger des morceaux de leur matériel génétique l'un avec l'autre.
Ça s'appelle la "recombinaison", ce n'est pas spécifique au virus mais elle est particulièrement efficace, exacerbée, chez les virus.
Et encore plus quand il s'agit de virus qui se ressemblent, c'est à dire de la même famille.
Il ne faut pas seulement qu'ils soient de même nature mais en plus de la même famille.
Alors ça ne veut pas dire que ça ne peut pas arriver entre virus assez éloignés pourvu qu'ils soient de la même nature, c'est à dire tous les deux à ARN ou tous les deux ADN, mais c'est moins fréquent.
Mais ceci dit ça peut arriver aussi, et cela arrive encore plus quand ce sont des virus qui se ressemblent.
Ça conduit à des virus recombinants, si ces deux virus se rencontrent et échangent des morceaux, et le virus recombinant, ça veut dire que vous avez un virus parental 1, un virus parental 2, ils échangent des morceaux et ça donne un virus recombinant 1, un virus recombinant 2 dont le matériel génétique sera constitué en partie du matériel génétique du virus parental 1, et en partie du matériel génétique du virus parental 2.
Ces virus recombinant en général ça fait peur.
Pourquoi ? Et bien parce que ça peut être un virus moins virulent que les virus parentaux et tant mieux.
Mais ça peut être un virus beaucoup plus virulent.
Et c'est quelque chose qui inquiète toujours parce qu'on ne sait jamais dans quel sens ça va évoluer.
Et un virus recombinant, vous en avez beaucoup entendu parler il n'y a pas très longtemps, c'est le virus H1N1.
Virus H1N1 qui est en fait un triple recombinant, puisque c'est un recombinant entre une souche de la grippe aviaire, de la grippe porcine et de la grippe humaine.
Et ça, vous vous rappelez à quel point on a été très inquiet avec cette histoire de virus H1N1.
Fort heureusement, il a très vite disparu et tant mieux.
Mais on sait jamais dans quel sens ça va partir.
Alors évidemment pour que ça arrive, il faut qu'une cellule soit infectée par deux virus en même temps.
Ce qui est, heureusement pour nous, extrêmement peu probable.
Sauf que dès lors qu'on introduit du matériel génétique viral volontairement dans des cellules, par exemple à des fins de vaccination, les vaccins génétiques, il suffit que ces mêmes cellules soient infectés par un autre virus de même nature, pour que ces événements puissent se produire entre le matériel génétique vaccinant et le matériel génétique infectant.
Et ça va conduire à des virus recombinants.
Alors évidemment ce sont des probabilités en terme de fréquence d'évènements, qui sont extrêmement faibles.
Pourquoi ? Et bien parce qu'il faut que les cellules qui ont reçu le matériel génétique vaccinant, soient infectées par un autre virus de même nature, et au même moment ! Évidemment, ça fait des probabilités puis il faut que ça recombine, que ça donne un virus recombinant plus méchant que le virus de départ ! Ça fait beaucoup de facteurs, ça fait beaucoup d'éléments qui font que la probabilité que ça arrive est certainement extrêmement faible, oui ! Et c'est vrai, elle est certainement extrêmement faible ! Alors je ne sais pas, parlons d'une fréquence faible de recombinaison de 10 puissance -7 ou -8, ça veut dire quoi ? Ça veut dire 1 personne sur dix millions, 1 personne sur 100 millions.
On va dire : "ben écoutez, c'est faible comme fréquence".
Et quand bien-même ça arriverait, c'est très malheureux pour la personne chez qui ça va arriver, mais c'est une personne sur 10 millions, sur 100 millions ! C'est malheureux pour elle, mais pour tous les autres ça se sera bien passé et donc le risque en vaut la chandelle, on dira, par exemple.
Bon pourquoi pas ? Sauf que c'est là que le risque ne doit plus être considéré à l'échelle de l'individu, mais à l'échelle de la population, et ça malheureusement, c'est quelque chose dans les nombreux débats que l'on a en ce moment à la télévision, à la radio, où on parle des problèmes potentiels que peuvent poser, que pourraient poser ces nouveaux vaccins.
Cette question du risque à l'échelle de la population n'est jamais, jamais abordée ! Qu'est-ce-que ça veut dire ? Si cet événement de recombinaison virale devait se produire, et vous comprenez bien que même si sa fréquence est faible : 10 puissance -7 ou -8, c'est à dire une personne sur dix millions, sur 100 millions, dès lors qu'on vaccine des centaines de millions de personnes, voire des milliards de personnes, la probabilité que ça arrive n'est pas nulle.
Mais on va vous dire : "Oui c'est extrêmement faible", le problème c'est que les conséquences ne seront pas que pour la personne chez laquelle émerge ce virus recombinant.
Ce virus recombinant, si il est plus virulent, il va bien-sûr se multiplier c'est-à-dire que la personne va être victime de ce virus, la personne vaccinée en question, ce virus va se propager, va quitter les cellules en question, va aller infecter d'autres cellules et d'autres individus, et n'oublions pas qu'il suffit qu'un virus émerge un jour quelque part pour que les conséquences soient colossales et mondiales.
Ce que nous a bien appris SARS-Cov2, c'est qu'il suffit qu'un virus émerge un jour quelque part, pour que les conséquences soient colossales et mondiales ! Et donc ce risque, même s'il est d'une faible fréquence, ça pose vraiment la question de la prise de ce risque.
Parce que les conséquences encore une fois ne seront pas à considérer à l'échelle de l'individu, mais à l'échelle de la population totale, de la population mondiale.
Alors on va me dire : "Oui mais alors comment apprécier un tel risque ? " Même si aujourd'hui on a des tests de phase III qui sont particulièrement courts et qui sont donc de fait, insatisfaisants.
Quand bien-même nous ferions de véritables tests cliniques de phase III comme il se doit, c'est-à-dire sur plusieurs années, avec des énormes effectifs, on n'aura jamais les effectifs suffisants pour apprécier un tel risque, c'est vrai ! Et donc ça pose la question de la stratégie vaccinale.
C'est-à-dire : ne devrait-on pas avoir recours à une technologie vaccinale, pour laquelle nous avons au moins déjà un certain recul ? Même si ça reste du cas par cas, mais parce que cette technologie a déjà été utilisée pour de nombreux autres vaccins, pour lutter contre nos nombreuses autres maladies virales notamment.
Et de ce point de vue-là, peut être que les Chinois, même s'ils sont allé un peu vite en besogne puisqu'ils ont autorisé leurs vaccins avant-même que ne démarrent, ou au moment où ont démarré les essais cliniques de phase III, au moins ils s'appuient sur une technologie qui a déjà été largement utilisée.
Là, on a une technologie nouvelle, et j'ai envie de dire vraiment : voilà on a un nouveau virus qui s'appelle Sars-Cov2, qui nous réserve d'énormes surprises, qui est absolument, totalement incompréhensible par certains aspects, 3 personnes infectées dans le même foyer, on dit un "cluster", parce qu'il faut parler anglais pour faire intelligent, mais dans le même foyer, c'est-à-dire un même groupe de personnes, 3 personnes qui vont être infectées, donc de toute évidence par exactement la même souche, et bien pourtant n'auront pas les mêmes symptômes.
En dehors du fait que si la personne est vulnérable, fragile, elle va peut-être avoir une forme grave et se retrouver en réanimation à l'hôpital, mais même pour les formes pas graves, on n'a pas les mêmes symptômes.
Il y a des personnes qui vont perdre le goût et l'odorat sans les retrouver avant plusieurs mois, d'autres qui vont les retrouver au bout de quelques jours, d'autres qui ne les ont pas encore retrouvés alors qu'elles ont été infectées au mois de mars, au début, pour ce qui est de la France, du 1er confinement.
Donc voilà c'est imprévisible.
Et donc n'ajoutons pas à l'incertitude et à l'imprévisibilité d'un virus, l'incertitude et l'imprévisibilité d'une technologie.
Je trouve qu'on fait un cumul de choses qui n'est pas acceptable.
On a ici, à faire à un nouveau virus, et donc pourquoi avoir à faire à une nouvelle technologie alors qu'il existe d'autres technologies pour lesquelles on a quand même un petit peu plus de recul.
Et puis ça pose aussi la question des autres stratégies que les stratégies vaccinales, des stratégies thérapeutiques, préventives ou curatives.
Il y en a un certain nombre qui sont en développement dans les laboratoires mais il se trouve que du point de vue de l'aide financière, les états ont mis tous les œufs dans le même panier en misant tout sur le vaccin.
Et en donnant beaucoup d'argent à des entreprises pharmaceutiques qui développent des projets de vaccins.
Et en laissant de côté d'autres projets qui pourraient peut-être s'avérer très prometteur.
Donc ne devrait-on pas être prudent ? Par exemple on nous dit : "La France est en retard… " La France est en retard parce que le vaccin français va arriver plus tardivement à priori que les autres vaccins.
Mais on n'est pas dans une compétition sportive.
La question n'est pas de savoir qui va arriver le premier sur la ligne, mais qui va arriver, et qui va arriver dans les bonnes conditions.
Et moi personnellement qu'on me dise qu'une entreprise, son vaccin ne va pas être prêt tout de suite, ça me rassure.
Ça ne veut pas dire qu'il n'y aura pas forcément de problème, mais en tout cas il ne faut pas faire n'importe quoi.
Il s'agit d'essayer de lutter contre une pandémie, et il ne faut pas lutter n'importe comment parce qu'il faut pas que le remède soit pire que le mal.
Et donc, il faut peut-être effectivement trouver le moyen de cohabiter un peu plus longtemps avec le virus, sans sacrifier… trouver des solutions avec des gestes barrières bien sûr, avec des masques qui ne sont pas agréables, on est bien d'accord avec ça, mais est-ce que ça ne vaut pas le coup de cohabiter un peu plus en essayant toutefois de ne pas tout sacrifier bien sûr, mais de trouver ce compromis pour se donner plus de temps et pour avoir une véritable thérapie.
La biosécurité, la fiabilité n'est pas compatible avec l'urgence, que cette urgence soit d'ordre politique, sanitaire, ou une urgence financière pour toutes les entreprises qui se sont lancées dans la compétition, dans la course au vaccin.
Parce que du coup pour elles c'est véritablement de la compétition, mais on ne doit pas tomber dans ce jeu de la compétition, on doit mettre en avant la sécurité.
Voilà ! C'est tout le sens de mon propos.
J'espère franchement me tromper dans tous les risques que j'annonce, j'espère avoir tort, j'espère que l'avenir me donnera tort, Je ne souhaite que ça, du fond de mon cœur ! Par contre, j'espère qu'on ne m'invitera pas sur des plateaux télé ou ailleurs, pour me dire : "Vous l'aviez dit et ça s'est passé." Je ne passerai pas pour un prophète, et je ne lis pas dans le marc de café.
C'est simplement qu'il y a des risques qu'il faut mettre sur la table et qu'il faut savoir les appréhender le moment venu.
C'est tout ce que je voulais vous dire.
Je vous souhaite une bonne santé, prenez soin de vous, passez de bonnes fêtes puisque cet enregistrement est fait à la veille des fêtes de Noël.
Je vous remercie.
- Sous-titrage : Le Crayon d'oreille •
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