Le feuilleton du "nouveau lévothyrox" : un nouveau "serpent de mer" (10/10/2018)

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Cette affaire, c'est un peu le monstre du Loch Ness, elle n'arrête pas de refaire surface mais on n'arrive pas à identifier exactement la cause des troubles. D'où la nécessité d'une récapitulation accompagnée d'observations.

Concernant les manifestations : combien de malades et de victimes authentiques lors des manifs retentissantes. Ici 2, la troisième je ne sais pas.

Cela dit il y a bien un problème mais il est loin d'être éclairci. Je vais encore faire grincer des dents mais voyez par vous-mêmes. S'il s'avérait que l'incompatibilité des excipients est pour beaucoup dans les problèmes constatés, ce mauvais choix en dirait fort long sur la qualité de la pharmacologie actuelle mais enfin il n'y aurait rien d'étonnant à ce qu'on en soit arrivé à ce niveau d'incompétence. En attendant la thèse des "impuretés", si elle a le mérite de satisfaire plus ou moins les plaignantes en justifiant leur révolte en ce qui me concerne je m'étonne que depuis que la première analyse diligentée au U.S.A on continue de nager dans un flou difficilement conciliable avec l'état des techniques actuelles qui auraient du, depuis longtemps, lever les doutes sur la composition exacte des impuretés récemment alléguées... 

En ce qui me concerne, je pratique d'abord sur la base du bon sens : on ne peut pas affirmer que des éléments chimiques impurs seraient susceptibles d'expliquer les effets indésirables observés tant que ces mêmes éléments chimiques impurs n'ont pas été caractérisés en terme de composition exacte. Tout ce que l'on suppose est qu'ils seraient plus ou moins apparentés à de la dextrothyroxine mais encore faudrait-il nous expliquer comment, en voulant produire de la thyroxine pure, on peut être amené à produire une ou des fraction impures de la même hormone.

L'installation de la polémique

Rappelons les faits chronologiquement :

Je n'ai pas noté les dates. Tout commence fin 2017, le nouveau Lévothyrox est commercialisé en mars mais en catimini et sans publicité, les contestations surviennent avant le 2 octobre qui verra la remise à disposition de l'ancienne formule. Les manifestations massives elles se déroulent durant le premier semestre 2018 avec un pic en avril.

1) Le "nouveau Lévothyrox" est donc mis en cause par de très nombreuses femmes entre mars et septembre 2017.

2) Parmi les signes relevés on distingue des signes d'inefficacité (hypothyroïdie manifeste avec perte de tonus, perte de cheveux etc... + de signes contradictoires qui sont plutôt d'hyper) mais aussi des malaises qui peuvent faire penser à une intoxication. Toutefois d'après mes observations des femmes de ma connaissance sont passées au "nouveau Lévothyrox" sans rien remarquer d'anormal. Pire encore ! Alertées par la polémique il en est qui ont abandonné tout traitement et se sont trouvées débarrassées de leur épuisement (un cas très caractéristique rencontré au cours d'un voyage).

3) Suite à des plaintes médiatisées de deux actrices en particulier, des milliers de femmes (et apparemment aucun homme ou fort peu) en viennent à descendre dans la rue et à manifester bruyamment. Je maintiens qu'il y a dans ce transport une forte proportion d'effets nocebo d'une part et que d'autre part l'affaire a surtout été un prétexte pour un certain féminisme revanchard de se manifester. Notez que l'affaire est presque contemporaine de l'épisode Me too et balance ton porc, mouvement discutable car pour que les actrices contraintes à des relations sexuelles non désirées puissent exiger justice, il faudrait qu'elle commencent par rendre l'argent de leur cachet afin que la Justice puisse faire la part de ce qu'elle méritaient en tant qu'artiste et ce qui leur serait éventuellement du au titre d'un dédommagement moral... Passons...

4) Des procédures sont engagées et j'ai prévu qu'elle ne donneraient rien ou pas grand chose. A ma connaissance, dans un cas seulement, le tribunal a ordonné la fourniture de l'ancienne formule. 

2 octobre 2017 : l'ancienne formule redevient disponible temporairement

Notons qu'il n'y a rien d'étonnant à ce que ces actions n'aient abouti à rien de concret. En France malgré les promesses d'un Chirac en particulier, le système américain des class actions n'a jamais vu le jour. Système qui permet de centraliser les plaintes pour une même cause entre les mains de cabinets d'avocats hyper spécialisés.

Je n'ai pas suivi dans le détail les péripéties au niveau de l'ANSM. On sait que nous n'avons rien gagné au changement de sigle et à la disparition théorique de l'ancienne AFSAPPS.

5) On apprend incidemment que si l'ANSM a réclamé un changement de formule c'est sous l'influence d'un expert travaillant pour le labo (Pr Lechat) et que le but était de passer du lactose au mannitol comme excipient et ce dans le but de pouvoir, à terme, conquérir le marché asiatique où les femmes intolérantes au lactose sont nombreuses.

Sauf que je n'ai jamais entendu dire que la quantité infime de lactose présente dans les comprimés ait posé de sérieux problèmes. En effet, il est assez clair que la consommation de lactose ne peut déranger les intestins des intolérantes qu'à partir d'une certaine dose pondérale.

6) Des voix commencent à s'élever pour dire que la présence de mannitol inhiberait l'assimilation et donc les effets de l'hormone T4. Il est à noter que si c'est bien le cas (et n'étant pas pharmacologue, je ne peux pas m'avancer sur ce chapitre) cet excipient indésirable pourrait expliquer les hypothyroïdies constatées.

Quoiqu'il en soit, récemment, Jean-Christophe Garrigues, le chercheur et analyste toulousain aurait découvert un mécanisme de déiodisation de la lévothyroxine provoqué par le mannitol, qui jouerait sur l’apport en hormones du médicament.

7) En juin 2018, on apprend qu'aucun labo français n'a voulu analyser le médicament litigieux par peur des représailles. C'est un labo américain qui aurait été sollicité :

https://www.asso-malades-thyroide.fr/wordpress/index.php/...

8) On apprend que le nouveau Lévothyrox pourrait contenir une molécule interdite en France, je cite :

Le laboratoire n’affirme pas qu’il s’agit de la Dextrothyroxine (NDLR : la substance de synthèse, non commercialisée en France, a été retirée de la vente aux Etats-Unis en raison d’effets secondaires). Il dit que c’est vraisemblable. il faudrait une analyse supplémentaire pour le prouver. Or, l’association a épuisé ses fonds, elle vit sans subvention, ni publique, et encore moins des laboratoires.

Voir ceci pour la Dextrothyroxine.

Effectivement les effets indésirables du nouveau Lévothyrox font penser à ceux de cette molécule mais pourquoi Mercx aurait pris le risque de la substituer à la thyroxine. Dans cette sorte d'affaire, il faut toujours privilégier le bon sens, sauf qu'une association comme celle des malade de la thyroïdie à tout intérêt pour exister médiatiquement à pratiquer la victimisation à haute dose et donc à tartiner en long en large et en travers, moultes communications sans jamais essayer de résumer les faits comme je m'efforce présentement de le faire.

Quid de la destrothyroxine ?

La question demeure vaseuse : voir cet article de l'asso... Le pic suspect ne serait pas interprétable selon l'ANSM.

4 octobre 2018 un chimiste toulousain découvre des impuretés, il est immédiatement désavoué

9) C'est alors qu'un certain Jean-Christophe Garrigues du CNRS de Toulouse entre dans danse en évoquant un pic d'impuretés. Il aurait été missionné  et rémunéré par l'association. Ce qui est troublant c'est que le pic d'impureté se serait atténué dans des comprimés de fabrication récente.

Comme il fallait s'y attendre, la conférence prévue pour le lendemain est annulée. L'intervenant aurait opéré sans l'aval de son employeur et au mépris de certaines règles...

Conclusions (provisoires)

La question qui se pose c'est dextrothyroxine ou impuretés et si impuretés il y a, quel rapport avec la dextrothyroxine ou comment aller le l'un à l'autre. En d'autres termes la dextromachin est-ce un composé ou partie d'un composé que l'on risque de voir apparaître en cas d'un mauvais processus de fabrication de la T4 visée ?

Les comprimés seraient fabriqués en France, en fait assemblés et conditionnés mais quid des principes actifs. On en revient à l'hypothèse d'une "piste chinoise" puisque le but serait de conquérir le marché asiatique mais c'est très mal parti.

Bien évidemment ces "bonnes femmes" qui se complaisent dans le victimisme ne savent pas poser les bonnes questions. Quand on voit comment elle mégote au sujet du dosage de l'Euthyral sur les forums dédiés on comprend vite que techniquement, même leurs "leadeuresses" ne maîtrisent pas grand chose. Mais les psychiatres savent que dans certains cas, une maladie est une façon d'exister aux yeux d'autrui et dans ce cas là, on a tout intérêt en embrouiller, à faire durer

J'ai compté plus de 760 communiqués à propos du Lévothyrox (38 pages de 20 articles chacune) et nulle part vous ne trouverez le moindre résumé clair comme celui que je propose. Je vais encore me faire insulter par une dame qui s'est prise jadis pour une Jeanne d'Arc mais c'est égal j'ai le dos large et très solide !

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