Maladie de Lyme : mises à jour et divers (23/05/2018)
J'ai supprimé un certain nombre de notes sur le sujet et en particulier tout ce qui concerne le roman feuilleton qu'à constitué l'affaire Schaller. Tout cela était devenu obsolète. Viviane Schaller a été condamnée pour escroquerie à l'Assurance Maladie. En d'autres termes, elle a été accusée d'avoir faussé les résultats des tests Elisa pour permettre à certains patients d'obtenir le remboursement du Westerne Blot.
En fait, il est bien établi qu'elle a modifié le seuil de ces tests de première intention de façon à ce que la moyenne des résultats coïncident avec ceux du WB de All Diag qui, soit-dit en passant, est pratiqué par le Laboratoire Barla à Nice ainsi que le laboratoire Cohen à Paris. L'anomalie on le sait a consisté à imposer un test notoirement foireux en première intention.
Escroquerie ou pas escroquerie ?
Ce dont je suis certain c'est que Viviane Schaller ne s'est pas enrichie. Elle a du investir énormément et sous traiter des WB pour d'assez nombreux labos de province. Une chose est certaine, c'est que cette modification des seuils, qu'elle avoué dans son livre, relève à mon sens d'une bonne dose d'inconscience. A sa place, je n'aurais pas pris un tel risque car il est clair qu'il allait lui attirer les pires ennuis. Or elle a fini par adopter la procédure consistant à faire payer systématiquement le WB (une quarantaine d'€uros à l'époque). Ce qui ne lui a pas empêché de se faire "dégommer".
Cela dit, le grand mérite de ce procès est d'avoir puissamment contribué à l'éclatement du consensus de 2006.
La pratique des WBs
Je reviendrai très en détail sur cette question, en réponse notamment à des questions soulevées par le "manuel de survie du lymé".
Il faut donc retenir que Schaller a modifié le seuil de sensibilité des deux sortes de tests. Or concernant le WB, elle ne rendait qu'un résultat sous forme de points en regard des différentes protéines testées. L'interprétation de ces cotations posent divers problèmes. Or actuellement on rend les résultats différemment en donnant au patient les bandes où figure un cute off. La différence réside dans le fait que pour les Ospc il n'y a pas lieu de se limiter à ce qui dépasser le cute off figurant le seuil. Dès lors qu'il apparaît un petit quelque chose sous la ligne, le patient doit être considéré comme "positif". Evidemment dans la limites de la demi douzaine d'espèces de borrelias prises en compte.
Je reviendrai sur la technologie des WBs et ce qui précède était pour dire que le rendu des WBs de Schaller était à mon avis problématique. Ces bandes correspondant aux deux catégories d'IGs est une simple représentation graphique des résultats et dépend des paramètres insufflés dans le logiciel, c'est en agissant sur les données en lien avec le seuil considéré que l'on peut modifier la sensibilité du test.
Le bruit a courru que les résultats des WBs diffèrent quant aux seuils utilisés d'une région à l'autre et que les seuils des départements les plus touchés seraient modifié à la hausse pour limiter les positifs. Cette hypothèse peut se déduire d'un passage du livre du Pr Perronne que je ne manquerai pas de citer lorsque je reviendrai sur la question. Je compte m'entretenir à ce sujet avec le spécialiste du laboratoire Barla car je serai amené à refaire mon WB vu qu'il y a plusieurs années on ne donnait pas la représentation des bandes avec le cute off. Je remarque à ce sujet que lorsqu'il est difficile d'obtenir des réponses précises à certaines questions techniques c'est que probablement le biologiste du labo consulté fait sous traiter ces WB.
Le meilleur diagnostic c'est la microbiologie
Elle permet de voir dans le sang frais non seulement les spirochètes mais les différents co-infectants et pas que... C'est si vrai que j'ai décidé de suivre une formation pratique. Donc la suite au prochain numéro... Je ne sais pas encore si j'investirai dans le matériel nécessaire mais je tiens à examiner la question d'aussi près que possible.
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