Un dernier mot à propos de John Lash (04/11/2015)
A propos des "hérésies"
J'ai relevé dans un post précédant que c'est probablement ma volonté de faire la part des "hérésies" qui exaspéré le ou la correspondante évoqué dans un post précédant où j'invite ceux qui ne sont pas contents de mes propos à aller se faire voir, non pas chez les Grecs car la mère Merkel les a baisé jusqu'au trognon mais plutôt chez les Turcs qui ont encore de la ressource...
Je n'ai pas employé le mot "hérésie" récemment mais dans la critique que j'ai fait des thèses défendues sur Liberterre, j'ai rappelé le B-A-BA de l'orthodoxie qui veut que le Ciel soit masculin et supérieur à la terre. Mais parler de l'orthodoxie c'est évoquer implicitement la possibilité d'hérésie.
Cependant, j'ai parlé d'orthodoxie à deux reprises, dans le post où je traite un certain Samuel Préjean de crétin et dans le commentaire sur la vision de l'EMI teintée de sionisme du dénommé Nathan.
C'est donc un de ces deux articles qui m'a valu une manifestation d'hostilité. Je ne suis pas en mesure de déterminer lequel mais "poulin" n'étant pas un nom juif, j'ai des raisons de penser que c'est le fait d'avoir éreinté l'antifascite de service qui m'a valu un mauvais traitement.
Enfin qu'importe si le Monsieur ou la Dame a failli faire un œdème de Quincke en me lisant, ce n'est pas mon problème, je n'ai pas besoin de le savoir. Il faudrait sans doute trouver un moyen de faire en sorte qu'en abordant ce blog, le visiteur soit tenu de se déclarer majeur et vacciné comme c'est le cas avec les sites pornos. Malheureusement, cette faculté n'a pas été prévue par l'hébergeur...
Revenons à John Lamb Lash
Je me suis un peu reconnu dans ce que raconte Lash à propos de son enfance campagnarde sauf que je n'ai pas connu Nietzsche et que sa doctrine du Surhomme me barbe ! Quelle différence avec le prométhéisme des machos qu'il dénonce !
Je reviens sur le livre dont photo ci-dessus. John Lamb Lash est un universitaire spécialisé en mythologie. Il a beaucoup lu mais ses publications me semblent jeter à la figure des lecteurs un afflux de références qui ne donne pas l'impression que tout cela ait été bien coordonné mais il est cependant des questions qui méritent que l'on y réfléchisse. Je ne peux pas lui reprocher d'être bavard car on pourrait me retourner le compliment mais je crois tout de même que mes discours sont mieux charpentés.
Les questions intéressantes ce sont les pathologies mentales engendrées par le messianisme et le rédemptonisme. Toutefois Lash ne me parait pas avoir une idée très claire de la formation du partiarcalisme monothéiste. J'ai vu qu'il parle de Aschera tout en paraissant ignorer que ce fut un moment la parèdre de Yahvé avant que cette figure ne soit chassée du Temple. Mais peut être en a t-il parlé ailleurs. J'ai lu ce qu'on écrit certains archéologues égyptiens sur la formation d'Israël et le passage du monothélisme au monothéisme et c'est étonnant qu'il ne paraisse pas avoir exploité cette ressource pole moins explosive à l'égard des idées reçues sur la question.
Pour en finir avec Hypathie
D'abord je voudrais corriger un détail. Hypathie n'avait pas seulement obtenu un permis de conduire alexandrin, elle avait fait des "études supérieures" en enseignait plusieurs matières ardues. Cela dit le char est attesté par les historiens mais je n'ai pas trouvé de traces du permis de conduire...
Ce fut quand même une femme très moderne. Elle se serait fait massacrer en 415 par un certain Pierre le Lecteur, que l'on présente en général comme âme damnée de Cyrille patriarche chrétien et une populace non moins "chrétienne". Hypathie fut l'amie d'un autre évêque, Synésios de Cyrène. Il n'apparait pas de manière flagrante qu'elle ait été hostile au christianisme mais il est bien possible que Cyrille ait pris ombrage de son succès.Elle aurait empêché une réconciliation du préfet Oreste avec le patriarche au sujet à la suite de conflits sanglants entre diverses communautés religieuses.
Enfin il ressort de ce qu'on peut lire à ce sujet que la ville avait été largement christianisée de sorte que présenter le meurtre d'Hypathie comme signifiant la mise à mort du paganisme au bénéfice d'une religion nouvelle m'a parue d'abord chose assez tendancieuse. Mais il est vrai qu'il a subsisté au sein du catholicisme une certaine animosité envers cette figure païenne de sorte que Raphaël a du renoncer à la représenter dans un de ses tableaux. A y bien réfléchir, je crois surtout que Lash a tendu à trop prolonger les écoles de mystère en liaison avec le gnosticisme. On peut observer là encore l'effet de frustration qu'engendre le christianisme avec ce besoin de trouver quelque part un "ésotérisme" soit en son sein soit au delà quand on n'y trouve rien.
En rapprochant le reportage quasi journalistique de Lash, décrivant la scène comme s'il y avait assisté et ce que l'on sait de l'histoire, on voit que c'est la le style d'un romancier plus que d'un historien qui a prévalu. Il aurait pu faire figurer en note un exposé succinct un peu comme on en trouve dans Wikipedia. Sauf que cette encyclopédie collaborative est plus ou moins noyautée par des influences multiples et diverses mais qu'est-ce qui n'est pas "noyauté" en la saison présente ?
Bref je reproche a Lash de procéder, pour tout ce qu'il présente comme historique, à de simples suggestions. La plupart de ses notes se contente de renvoyer le lecteur à des ouvrages anglophones quasi inaccessibles à tout français.
Un livre anti-chrétien
Son livre est franchement anti-chrétien et ce n'est pas une raison pour le rejeter mais il souffre de longueurs considérables et d'une interprétation des textes gnostiques qui est sujette à caution dans la mesure où l'auteur situe le Plérôme dans une astronomie assez grossière truffée d'idées modernes. Tout symbolisme est évacué d'un texte qui ne peut avoir décrit on ne sait quel aventure inter galactique comme je l'ai déjà signalé.
Des pathologies réelles
Un certain nombre de thèmes des chapitres posent des problèmes réels, savoir la folie messianique, le dieu dément des juifs, la théorie du bouc émissaire et la pathologie rédemptionniste pour terminer sur un éloge du sens païen de la vie etc...
Tout en me gardant bien de trop idéaliser le paganisme, je dois admettre que je ne vois rien à redire aux critiques de la folie apparue dans le sillage d'un dieux extraterrestre tribal, vindicatif et guerrier dans sa version initiale. Les aberrations engendrées par le "changement de paradigme" évoqué sont décrites avec une pertinence indiscutable et en des termes que ne n'avais encore vu nulle part.
Je renonce à citer des passages car je suis devenu fainéant, il y aurait trop à relever et qui veut trop prouver ne prouve rien. Il vaut mieux que mes lecteurs fassent l'effort de se renseigner par eux-mêmes.
Sur le paganisme
Je dois avouer que j'ai tendance à croire que le paganisme a présenté un caractère pas du tout morbide comparé au christianisme. Lequel est bien fondé sur une exécution capitale et une sorte chantage sentimental. Cela ne peut pas avoir favorisé l'apparition d'une humanité très gaie mais il faut quand même, pour faire bonne mesure, souligner que les gens du moyen-âge n'était pas tristes, bien au contraire.
Il n'empêche que le christianisme n'a pu se développer que dans le sillage et sur le terreau constitué par les crimes commis par César lors de la guerre des Gaules et je parle du massacre des populations civiles. La conversion de Constantin n'est pas attestée et il faut se souvenir que le catholicisme s'est revêtu des oripeaux de l'impéralisme romain. Le papisme en tant que pontifex maximus et la pourpre cardinalice sont des emprunts au "paganisme romain"! Une expression au demeurant curieuse car la romanité a été une civilisation assez purement urbaine. Le mot paganus ne désignant que des "paysans" est un terme d'exécration pure. En d'autres termes les chrétiens tenaient les non chrétiens pour de vulgaires "ploucs" et c'est loin d'être prouvé qu'il en fut bien ainsi.
A ce propos, Lash fait bien ressortir que de par sa nature et ses exactions, le développement des monothéismes allait s'avère anti écologique. La récente prise de position d'un François 1er est purement opportuniste et après tant de siècle passé à désenchanter le monde, en venir à serrer les fesses après avoir chié au lit c'est se foutre copieusement du monde. Mais enfin en "crucifiant" le lapinisme des catholiques, ce personnage m'est devenu sympathique.
Sur le christianisme
Cependant, si le christianisme a emprunté à la romanité tardive sa tendance plus ou moins tardive à exterminer les gens à défaut de volonté de se sauver selon ses préceptes, il est clair que c'est surtout en vieillissant que le christianisme s'est renfrogné et le versant se situe entre le XIème et le XIIIème siècle qui marque un tournant fatal.
Il n'empêche que certains dogmes sont devenus problématiques et ne peuvent se justifier qu'à partir d'un point de vue "ésotérique", c'est le cas du "péché originel". Si c'est le fait de passer d'une conscience non duelle au sentiment du moi avec la séparabilité que cela implique, la chose n'est nullement "originelle". Un très jeune enfant qui s'appelle Quentin, va dire Quentin a fait ceci ou cela et pas j'ai fait telle chose... Enfin je n'ai pas le souvenir d'avoir demandé à naître...
Les nouvelles guerre de religion
Nous vivons un temps où après des guerres de religion que l'on croyait dépassées, on est retombé de plein pied dans un maelström de pathologies religieuses et si les pathologies chrétiennes ne sont pas les plus menaçantes et de quelque façon que l'on s'y prenne il n'est pas discutable que l'orgueil occidental et sa volonté de soumettre le monde entier s'enracine bel et bien dans l'espèce de totalitarisme engendré par la monothéistes.
Les exactions du christianisme alexandrin ne sont pas un sous produit dévié du christianisme qui a bel et bien commencé sa carrière par des tentatives de destruction de tout ce qui lui était contraire. La seule différence avec l'Islam étant que le meurtre est en principe interdit sauf cas de légitime défense. C'est donc le sentiment de posséder la seule religion valide qui a engendré une suite infinie d'horreur. Le fait est que les doctrines monothéistes sont tellement extravagantes qu'elle ne peuvent pas s'imposer par la persuasion. C'est une chose que Lash fait clairement ressortir. Et quand les chrétiens déplorent la criminalité des mahométans, ils feraient bien de commencer par regarder leurs origines.
Importance des questions spirituelles dans la recherche d'une bonne santé
Ces question ont leur importance quand on poursuit comme objectif d'acquérir une bonne santé et tout commence par la tête.Mais elle n'ont pris d'importance qu'avec l'avènement de la psychanalyse dont les doctrines sont foireuses dans la mesure où elles repose sur un pansexualisme.
Un débat est à sa place ici, du moins en théorie car il fait partie d'une médecine se voulant "holistique" mais je ne puis m'étendre pour diverses raisons. D'abord ça ne semble avoir intéressé personne et le livre en question n'est pas apte à résoudre les problèmes posés du fait que les citations gnostiques sont trop courtes, l'angle choisi est fort anachronique et les citations d'auteurs contemporains sont tout aussi réduites. Cependant et à condition de tenir compte de mes mises en garde, parcourir ce livre avec un esprit critique en cherchant à faire la part des choses peut être fructueux.
Caractère baroque du gnosticisme
L'ai trouvé des choses très baroques dans ce gnosticisme, à savoir par exemple l'histoire de Sophia qui en chutant du Plérôme devient notre terre alias Gaïa mais qui doit recevoir un coup de mains de l'Eon Christos quoique cela soit forcément antérieur à la Passion du même à Jérusalem.
Il faudrait remonter aux sources et lire les textes originaux, ce qui n'est pas du tout évident et je n'ai pas besoin de connaître à fond le gnosticisme pour comprendre que les monothéismes présentent des degrés divers d'une véritable toxicité.
La prédation monothéiste
Enfin c'est avec une certaine satisfaction que je constate que beaucoup d'observateurs sont d'accord pour dire que le trait commun de ces monothéismes se résume à une prédation par la domination exclusive des mâles et ce par la violence physique et/ou le terrorisme intellectuel, ce qui exclut toute possibilité de collaboration libre et spontanée.
Enfin tout cela recouvre un méchant problème sexuel. Et il faut dire, à la décharge des païens qu'ils avaient tout de même, dans ce domaine, une morale réaliste moins problématique à tous égards que celle sévit actuellement, la morale laïque n'étant pas franchement différente de celles des théologiens les plus hystériques. La marque, ou plutôt la blessure est profonde et probablement socialement incurable !
Des sociétés "gylaniques" ont-elle existé ?
Peut-on considérer le celtisme comme une société gylanique (j'aurais écrit gynandrique) c'est à dire exempte du conflit des genres qui domine la société actuelle ? L'auteur commence par une citation montrant les celtes sous un aspect belliqueux, c'est fort mal parti pour eux !
On commence tout juste à mieux connaître nos ancêtres les Gaulois. On sait, c'est attesté qu'en temps que pratiquants de la pédérastie, il leur fallait deux amants à la fois. les galates auraient même réussi à choquer les Grecs ce qui n'est pas peu dire ! Ce sont des historiens antiques réputés qui nous ont renseigné et comme il fallait s'y attendre il existe des tonnes de littérature moderne qui s'efforce de nier le phénomène au point que c'en est franchement risible. Évidemment, la nécessité de s'accorder sur le caractère franchement "alternatif" des gauloiseries, c'est un crève-coeur indicible pour les "machos".
Quand aux rapport des hommes avec les femmes, à moins de s'en remettre aux aventures d'Astérix et d'Obélix, il me semble que nous n'avons pas grand chose à nous mettre sous la dent, j'ai retenu que les historiens en sont encore réduits à des conjectures sur bien des points. De ce que j'ai lu récemment, je n'ai rien retenu qui soit frappant sur la question du traitement gaulois des genres.
Qui se rassemble s'assemble ! John Lash n'est qu'un "raconteur"
Notons que la source de Lash sur la femme celte c'est Jean Markale, un simple conteur. En fait de vérité historique il laisse beaucoup à désirer, ce n'est pas sérieux ! Lash fait souvent crédità des auteurs qui ne valent pas grand chose comme Jung par exemple.
Il est donc dans ce livre beaucoup de choses qui sont très vraies avec par ci par là des "perles". En tant que musicien et mythologue, je me suis forcément penché, il y a bien longtemps sur le cas du satyre Marsyas le saint patron des pratiquants des instruments à vent. J'ai même écrit un livre où dans les annexes, il tient une certaines place. Soit dit en passant, il s'agit donc bien du patron mythique des modernes organistes et si les curés se méfient instinctivement des membres de cette corporation, leur instinct s'appuie inconsciemment sur des bases très solides mais ignorées de la majeure partie de la cléricature.
En simplifiant son aulos peut être considéré comme une flûte mais qu'Apollon en ait été jaloux au point d'écorcher vif Marsyas, ça m'a franchement éclaté ! Marsyas a bien défié Apollon en lançant un concours mais il a été puni pour sa démesure (hybris).
Il faut comprendre que la flûte est l'instrument de la séduction. Penser à la légende du joueur de flûte de Hamelin qui après avoir noyé les rats à noyé les enfants des mauvais payeurs qui l'avaient missionné. On a donc là l'image d'un conflit entre la "musique savante" et une "musique populaire" jugée souvent comme portant à l'indécence notamment par la danse d'abord.
Apollon en tant que Dieu était donc par nature hors concours mais on peut bien imaginer que les muses auraient été soudoyées. A part la méprise sur la cause réelle du meurtre, l'interprétation du mythe est correcte et Lash retombe sur ses pattes. On a bien là la figuration d'un dieu céleste exterminant une déité à caractère agreste et l'image grecque est bien transposable au conflit entre monothéismes et paganismes polythéistes.
Que faire des écrits de John Lash
Ce livre, je le prends comme une distraction et une incitation à la réflexion sur les pathologies des monothéisme et c'est tout à fait d'actualité. Cependant, je dois bien dire qu'il pose infiniment plus de questions que l'on ne peut trouver de réponses en cherchant au delà.
Je terminerai en disant que pour ma part, j'accepte la situation inconfortable de me tenir à égale distance de toute espèce d'idéologie. Je suis fort peu catholique sans être néo païen car on ne peut pas reconstruire ce qui a été détruit. Lash essaie d'insuffler au monde une mythologie constructive, si tant est que la mythologie chrétienne l'aurait été, elle ne l'est plus. Plus personne n'a envie de se faire tuer pour des idées surtout "extraterrestres", tellement nous avons été manipulé et c'est bien ainsi. Le seul problème est que nous avons à faire avec des poches de guerre civile larvée et que la société de consommation étant en faillite nous n'avons plus ce moyens pour soigner et éventuellement guérir les pathologies issue de la domination infernale du patriarcalisme pseudo théocratique.
A présent, je crois que je vais anticiper sur les vacances de fin d'année. Il me semble par trop héroïque de vouloir tenter d'élever le niveau. Je pourrais ranimer un site plus adapté à l'égard de ce genre de problématique mais j'hésite car un blog c'est extrêmement prenant et j'ai entre autres difficultés, un problème avec la mémoire des noms quand il faudrait se rappeler de certains auteurs pour les mentionner ou les citer.
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