Alternative Santé (et Michel Dogna) lourdement condamné pour avoir dénigré l'Uvesterol (08/06/2015)
Le 30 mars dernier le tribunal de commerce de Paris a condamné sous astreinte de 1000 € par jour de retard Alternative Santé à supprimer un article intitulé "UVESTEROL : un complément inquiétant pour vos enfants" et à payer à la société Crinex 30 000 € à titre de dommages et intérêts et à 10 000 € au titre de l'article 700.
Ayant fait allusion au litige dont les prémisses remontent à octobre 2012, les avocats de la société demanderesse m'ont adressé copie du jugement avec demande de suppression de mon article qui était censé relayer l'article condamné, le lien étant de longue date devenu inopérant le sujet nécessitant d'être reconsidéré sous un angle nouveau, j'ai supprimé l'article en question. Or le jugement situe au 25 février 2014 le début du litige soit presque deux ans après la date de mon article. Je ne m'explique pas le caractère tardif de l'action. Enfin le jugement mentionne des négociations et des modifications du texte incriminé.
Dans cette affaire, on peut, à la rigueur, reprocher à Dogna d'avoir outrageusement noirci le tableau en persuadant les parents qu'ils risquaient, selon la première version publiée, d'empoisonner (sic) leurs enfants en acceptant le produit incriminé. J'imagine vu la tendance générale à tout prendre au premier degré que beaucoup l'on cru...
Ainsi de la dénonciation d'un risque d'empoisonnement dans la version 2012 que j'avais relayée, on est passé à un "complément inquiétant" ce qui n'a pas suffi a calmer l'ire de Crinex...
J'en consommé moi-même quelques doses de ce produit phare en sachant bien que si les additifs présents sont considérés officiellement comme casher, ils sont malgré tous indésirables. Et qui plus est évitables. Enfin comme vous pouvez le constater je suis toujours vivant et j'ai toujours la dent dure, on peut même ajouter que ça a tendance à s'aggraver. Enfin ce n'est nullement pathologique c'est un facteur d'immunité.
Mais enfin nous avons bien le droit de faire des choix lorsque cela est possible en évitant autant que faire se peut de cumuler la consommation d'additifs pour le moins superflus puisque quantité de produits concurrents les évitent.
Cliquer ici pour obtenir la copie intégrale du jugement.
Analyse juridique de l'affaire
Il faut dire que la demanderesse s'était mise dans un mauvais cas puisque la défenderesse a pu noter un lien direct de concurrence déloyale entre CRINEX et le groupe SANTE PORT ROYAL. Voir :
http://www.la-vie-naturelle.com/fre/5/mentions-legales
http://www.la-vie-naturelle.com/fre/2/vitamine-d3
Pour sa défense la société attaquée à fait valoir son droit à la sacro sainte liberté d'expression. Droit qui ne pouvait tenir en vertu du fait que nul ne peut être juge et partie d'une part mais qu'en outre ladite liberté ne saurait permettre de nuire impunément à autrui en disant en répandant, par exemple, des informations ou de opinions erronées.
Pour ma part, je ne suis absolument pas convaincu que le propos découlait d'une entreprise de concurrence déloyale. L'article "vitamine D" n'est sûrement pas d'un rapport phénoménal, il est même, comparé au reste du catalogue, insignifiant. Il était cependant de bonne guerre pour la demanderesse de s'appuyer sur une argutie pour faire triompher son point de vue.
L'article mettait en cause la présence d'excipients jugés dangereux et à tout le moins indésirables car ils peuvent être évités. Voici pour mémoire cette liste tirée de la monographie sur Eureka Santé :
Si l'on compare à un produit tel que le ZYMAD le choix est vite fait,
Conclusion
Le moins qu'on puisse dire est que le seul débat qui nous intéresse, le débat sur le fond, est fort court et même inexistant. La compétence du tribunal de commerce était discutable en l'absence de véritable concurrence déloyale ! Ainsi devant une juridiction spécialisée dans les délits de presse le débat aurait sans doute tourné de manière bien différente....
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