Transexualisme : les contradictions d'un joyeux Professeur (08/07/2014)
J'ai reçu du Pr Henri Joyeux ce texte dans lequel j'ai inclus mes commentaires, commentaires auxquels le Pr n'a pas daigné répondre. Sur le moment j'ai cru comprendre qu'il était contre cette prise en charge mais en me ravisant j'ai du constater qu'on nage dans les contradictions.
En effet, ne pas reconnaître que par sa fréquence universelle l'homosexualité est chose parfaitement naturelle (au minimum 7 à 8% pour les exclusifs d'après les dernières statistiques sérieuses voir le site Dr Buzz) en ne voulant pas lui fiare une (petite) place au point d'être encore réfractaire au PACS (texte de 2002 encore en ligne) et prôner une prise en charge de la régularisation physique des "travelos" qui va sans doute aboutir au remboursement de l'opération par la Sécurité Sociale (si ce n'est déjà fait... ??) la contradiction est telle qu'il y a de quoi se la prendre et se la mordre ! Tellement c'est ahurissant !
Cher monsieur,
Je n’ai pas le temps pour le moment de lire votre prose.
Voici pour vous donner à réfléchir quelques points que je travaille comme membre de l’Agence de BIOMEDECINE.
Cela peut nourrir votre blog.
Belle journée
HJ
Flagrant délit d'incohérence
Suivait le texte suivant :
IV-1) Réassignation sexuelle et prise en charge médicale
Depuis le décret 2010-125 du 08/02/2010, au regard de la Sécurité Sociale, le transsexualisme n’est plus considéré en France comme une maladie psychiatrique mais reste classé comme une pathologie prise en charge dans le cadre de l’Affection de Longue Durée 31 (ALD 31), dite hors liste.
Cette décision ne fait que changer la catégorie dans laquelle on classe le transsexualisme qui reste défini comme une pathologie.
Premièrement, si ça reste une "pathologie" comment peut-elle avoir cessé d'être "psychiatrique". Il faut qu'on nous explique ! D'autant plus que dans le projet de prise en charge le passage par un psychiatre va demeurer incontournable. Serait-ce une "pathologie génétique" ? Mystère et boule de gommes...
Mais elle est fondamentale pour les personnes transsexuelles qui demandent un traitement médical ou médico-chirurgical pour changer leur apparence physique en fonction de leur sexe d’identification.
En effet, si l’on admettait que le transsexualisme n’était pas une pathologie, il ne relèverait plus d’un diagnostic médical et sa prise en charge par la Sécurité Sociale ne serait plus justifiée ;
Bref, on joue sur les mots et l'on se mord la queue parce qu'il faut justifier un contrôle de la médecine sur ce qui reste une pathologie sans vraiment en être une. Noter au passage les velléités de pouvoir purement corporatives...
ce choix aurait par ailleurs pour conséquences que les effets des éventuels traitements sur la fertilité ne relèveraient plus de la responsabilité médicale, et la demande d’autoconservation de gamètes auprès des CECOS perdrait toute validité.
Oui quel rapport avec les problèmes de stérilité dont la médecine s'occupe à bon droit ?
On peut légitimement penser que cette exigence d’irréversibilité correspond également au souci d’éviter des situations qui seraient particulièrement complexes, au regard de notre droit de la filiation [1], si un homme à l’état civil venait à accoucher d’un enfant, sans être sa mère, ou bien si une femme à l’état civil venait à engendrer un enfant par ses spermatozoïdes, sans être son père.
Encore une fois quel rapport ? J'ai répondu à cela qu'un mec qui se fait châtrer et se laisser fourguer des seins en silicone ainsi qu'un femme qui se ferait coudre le vagin et greffer un bite, si tant est que ce soit possible, ne deviendraient pas fertiles pour autant.
Or le besoin de cohérence dans le droit rejoint le même besoin de cohérence chez l’enfant : le besoin de « sens » des choses, en particulier dans sa venue au monde.
Ne sommes-nous pas là aux limites du désir d’enfant par rapport aux « droits de l’enfant », en particulier celui d’être protégé d’une situation de trop grande vulnérabilité et de trop grand risque ?
Quel rapport encore une fois avec le transexualisme pour lequel il est nécessaire de recourir à l'adoption si un ou une "transgenre" manifeste après opération irréversible un désir d'enfant ?
En effet, si l’on prend le cas d’un couple de femmes, HvF/F, le droit peut-il dire qu’un enfant est né de deux personnes, qui sont deux femmes à l’état civil - dont l’une aurait donné ses spermatozoïdes[1] ?
Au-delà des désirs individuels de procréation, à un autre enjeu qui serait le refus de la sexuation des êtres humains ?
N’est-ce pas revendiquer une oblitération de la sexuation homme/femme ?
Idéologie queer
Une idéologie du queer, qui refuse la caractérisation binaire homme-femme des êtres humains, et une volonté de reconnaissance non pas de la transsexualité mais de la transidentité ?
Là si je n'étais pas habitué aux incohérences du monde actuel, je tomberais sur le cul et me fracturerait ce que l'anatomie considère comme la partie la plus "sacrée" du corps humain. Soit dit en passant allez savoir pourquoi elle place le "sacré" si bas !
Je me demande comment il faut lire ce qui précède. D'une part, je peux me demander, vus nos divergences si M. Le Pr ne me reproche pas implicitement de militer pour cette idéologie. Je précise à toutes fins utiles que ce n'est pas le cas. Ma "doctrine", si doctrine il y a, n'a rien à voir avec les revendications idéologiques modernes. L'égalitarisme et la démocratie (surtout faisandée comme elle l'est de nos jours) c'est pas ma tasse de thé. Mes références siègent dans l'Antiquité gréco-romaine à la condition de s'en tenir à une sorte de "moyenne" car il faut bien dire que le traitement de l'homosexualité à l'intérieur de ces sources binaires de notre "civilisation" (???) est assez contradictoire (1) mais on peut imaginer des compromis vivables et c'est parfaitement suffisant.
Donc en clair, je conchie et compisse cette fameuse idéologie en laquelle les féministes les plus hystériques ont pris une large part. Maintenant à partir du moment où l'on prend en compte le refus d'accepter le sexe assigné par le destin en prenant en charge ce qui relève en dernière analyse de pures convenances personnelles !
Ne pas confondre transexualisme et "hermaphrodisme"
Il existe des cas où le "sexe biologique" n'est pas clair et c'est l'hermaphrodisme, que la médecine ait son mot à dire dans ces cas très rares, soit !
Parler de "convenances personnelles" permettrait justement d'éviter tout jugement moral, or l'on constate que pour maintenir son pouvoir dans ce domaine la corporation médicale se trouve obligée de considérer qu'il y a là une "pathologie".
Quand le sexe psychologique ne correspond pas au sexe biologique lorsque ce dernier est manifeste, c'est à mes yeux un aléas en matière de métempsycose ou de transmigration. Concept qui soulève des problèmes qu'il n'est pas possible d'examiner ici en détail et qui relève en définitive de la spéculation intellectuelle pure. A ce propos je dois dire que celles là m'intéressent plus que toutes les "histoires de culs" qui mènent actuellement le monde, force est de prendre le partie d'en rire d'une façon assez iconoclaste et tant pis si cela énerve ! Je dirai même bien au contraire ! (2).
La Sécurité Sociale n'a pas à assumer ces cas de figure or à partir du moment où l'on admet la prise en charge du changement apparent de sexe au motif qu'il s'agirait d'une pathologie, on va arriver, si ce n'est déjà fait à mettre à la charge des cotisants les opérations chirurgicales lorsqu'elles seront admises comme psychologiquement justifiées. Du coup la chose prend un tour à la fois SURREALISTE et parfaitement SCANDALEUX !
Quand j'ai raconté ça dans mon entourage, j'ai vu les gens ouvrir des yeux comme des soucoupes !
On pourrait tout au plus admettre de prendre en charge la psychothérapie nécessitée par la souffrance des personnes concernées la prise en charge au titre des ALDs est une aberration totale. Maintenant quand aux opérations les associations qui militent en faveur de l'idéologie queer n'ont qu'à organiser des quêtes et prendre en charge les cas et assumer les frais de leurs "fantaisies".
J'espère que l'on va finir par comprendre que ce Professeur Joyeux est un homme que l'on peut dire pétri de contradictions et je constate une fois de plus que les personnes qui protestent au sujet des commentaires les concernant finissent toujours par aggraver leur cas. Et à ce propos je rappelle que je suis bien loin d'être partial. J'ai fait droit avec empressement à son désir de voir supprimer les allusions à un site qu'il considère comme diffamatoire. Nous entretenons des relations très courtoises mais le manque de logique ou la logique terriblement embrouillée de certains contemporains me demeure un sujet de perplexité et surtout d'amusement et même d'hilarité.
L'homosexualité et le transexualisme est probablement ce qui a généré dans ce monde les "conneries" et les méchancetés les plus invraisemblable. Je respecte certains usages et certaines conventions sont nécessaires mais lorsqu'il s'agit de considérations intellectuelles je suis à peu près complètement désinhibé et ça me semble nécessaire à la conservation d'une certaine immunité. Il faut savoir pratiquer le sens de la dérision !
J'ai trouvé ça sur le sujet :
http://www.reseau-paris-nord.com/documents/777_120315-POM...
Je vous laisse vous "dépatouiller" avec tout ce méli-mélo. Un ami de longue a date qui est catholique et va à la messe régulièrement m'a confirmé que le bon sens est de mon côté. Mais si vous êtes d'un avis différent, prière de m'en faire part. Je suis peut-être trop "vieux jeu" et je pourrais avoir mal compris...
Notes
(1) La différence entre la Grèce et Rome au sujet de l'homosexualité réside dans l'usage licite chez les Grecs (pédérastie et ses "canons" dérivant d'une pratique de séjour en brousse remontant au VIIIème siècle avant l'ère chrétienne) et illicites chez les Romains des fils de bonne famille. Comme les Romains pratiquaient l'esclavage, ça ne leur posait pas de problème insurmontable. Les sociétés européennes modernes sont revenues à l'un des canons antique qui fixait à 16 ans l'âge légal pour une relation entre un jeune adulte et un "ado". Le seul problème est que ce type de relation est systématiquement assimilé à de la "pédophilie" alors que ce terme (fort mal choisi car philein désigne un amour abstrait) ne devrait concerner que les relations avec les impubères. Cela dit, il n'est pas prouvé qu'à 15 ans révolu, un jeune soit mûr pour assumer sa sexualité mais c'est un autre problème. Et je réponds : à qui la faute ? Elle incombe bien à un "Système" qui retarde par tous les moyens et notamment la nécessité de faire d'assez longues études toute possibilité d'autonomie et s'il en est ainsi c'est d'abord parce que l'Ecole Publique n'a été inventée que pour justifier le formatage des citoyens dès le plus jeune âge, d'abord contre la religion qui en avait l'exclusivité et à présent pour le seul bénéfice des marchands de toutes espèces. Sans parler des arrières pensées purement démagogiques quand l'Ecole Publique fait métier de quasi systématiquement dresser les enfants contre leurs parents.
(2) Concernant la métempsycose, la seule chose qui soit prouvée c'est l'existence d'une continuité entre deux vies successives avec les souvenirs d'une prétendu "vie antérieure". Le phénomène s'observe surtout à la suite d'une mort particulièrement traumatique (crime ou accident mortel). Mais cela ne résout pas le problème de savoir si c'est le même ou un autre qui renaît selon un paradoxe énoncé négativement (ce n'est ni le même ni un autre...) par la Bouddha historique. La notion de "renaissance" dans le bouddhisme se distingue mal de la "réincarnation" prônée surtout par une certaine "théosophie". La première implique un courant de causalité sans reconnaître l'existence d'un "âme" qui transmigrerait (anâtman). La seconde étant tout le contraire. Or la métempsycose est un vaste phénomène qui se borne a constater la possibilité de réemploi de résidus psychiques (éléments de mémoire) ce qui comprend également une catégorie de phénomènes pouvant être postérieurs à la naissance : personnalités multiples, certains cas de médiumnité, infestations, possessions etc...
La transmigration c'est une autre histoire qui implique une errance au sein des six conditions de l'existence de sorte qu'une naissance domaine est difficile à obtenir (la parabole de la tortue dont le cou émergerait dans le trou d'une planche flottant à la surface du Grand océan est claire à ce sujet) or ce serait la condition pour pouvoir échapper au samsara. Cela il se dit que ces conceptions seraient inconnues des textes védiques et ne seraient apparues en Inde que peu avant l'avènement du bouddhisme (Vème siècle avant J.-C.). Une chose est cependant certaine : la paradis chrétien, ou il n'y a plus ni homme ni femme est à certains égard un repos mais au prix d'un ennui qui risque d'être assez mortel. A l'inverse le paradis coranique est un lupanar où il y en aurait pour tous les goûts. En revanche, les "terres pures" du bouddhisme sont des sortes d'université luxueuses où l'on étudierait le "dharma", le programme semble un peu court mais cela me conviendrait assez. Surtout depuis que j'ai appris que dans la terre pure d'Amithaba les femmes y sont tenue de renaître comme mâles. Au moins, la harcèlement des hyènes féministes est épargné de facto aux heureux élus et ils se peut qu'un changement de sexe raté puisse poser de menus problèmes mais rien n'indique qu'ils seraient insurmontables.
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