A propos de l'irradiation des denrées alimentaires (et médicinales) (24/09/2014)

Radioactive.svg.pngUn problème se pose pour certaines aliments et notamment à propos des plantes utilisées en phytothérapie lorsqu'elles viennent de contrées lointaines.

J'ai essayé de faire le point en me référant à :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Irradiation_des_aliments

En Europe, l'ionisation des denrées alimentaires est autorisée et réglementée de manière limitative et doit faire l'objet d'une information par une mention sur les produits. Evidemment, quand elle existe elle est discrète alors qu'en Amérique et au Canada un sigle doit la signaler.

Le problème est que lorsqu'un produit ou un composant d'un produit venu de Chine, d'Afrique ou du Brésil (etc...) a été irradié la législation de ces pays étant très libérale et pas du tout regardante, ils sont exportés sans être signalés comme tels. En d'autres termes, une quantité impressionnante et sans doute la quasi totalité des produits exotiques ont été ionisés.

Et bien si vous n'êtes pas trop bêtes vous en conclurez qu'il vaut mieux consommer français, que l’appellation "bio" n'est nullement une garantie et qu'au lieu d'acheter du jus d'orange ou du jus de pamplemousse il vaut mieux sans doute consommer des fruits dont l'origine est connue. Car si vous saviez le trafic et le long circuit des jus concentrés et réhydratés vous n'en voudriez pas pour votre chien si ces bêtes là consommaient ce genre de douceur...

Au lieu de se gaver la panse de saloperies, prenez au contraire un malin plaisir à ruiner les marchands indélicats en refusant de consommer des produits douteux. Faites des coupes sombres et n'hésitez pas à poser des questions et à exiger des informations puis à dire : j'ai pas confiance gardez votre marchandise et foutez vous la quelque part si ça vous chante !

Pour en revenir à la loi européenne, c'est une loi cadre et elle ne vise que l'irradiation des herbes aromatiques séchées, épices et condiments végétaux. Tout ce qui ne figure pas dans cette courte liste doit faire l'objet d'une dérogation.

Il n'existe que 5 pays européens à avoir autorisé l'ionisation. En France, qui je l'imagine doit avoir poussé le bouchon le plus loin en raison de certaines influences, voici la liste des denrées faisant l'objet d'une dérogation :

Qui dit autorisé sous certaines conditions précisées par les textes, ne veut pas dire OBLIGATOIRE !

Mais si les lois européennes témoignent d'une résistance locale, celle-ci ne va pas durer ! Et quand on sait que les américains ont programmé la mise en coupe réglée de l'Europe depuis la dernière décennie du XIXème siècle (V. Annie Lacroix-Riz), on a tout compris !

En fait, il faut bien comprendre que la chose est laissé à l'appréciation des acteurs du lobby de l'agro-alimentaire qui ont plus le souci de la conservation que de la désinfection qui vient en second lieu, car le souci à cet égard ne devient prégnant que lorsque l'origine d'une contamination par la faute d'un de ces acteurs risquerait d'être rapidement tracée en donnant lieu à une lourde condamnation. 

Ces traitements ont un prix et j'imagine que l'on n'y a pas recours par plaisir. Il ne faut donc pas s'imaginer à priori qu'il existerait un complot de l'UE visant les plantes médicinales en particulier comme certains se l'imaginent et que l'on se servirait d'un prétexte hygiénique pour leur faire perdre leur efficacité, le but étant supposé être de ruiner toute possibilité de médication naturelle.

Lorsqu'on examine un phénomène, il faut se méfier de l'optique conspirationnisme, je ne crois pas à l'existence d'un plan qui serait entre les mains d'une oligarchie mais à des pressions en faveur d'une déréglementation croissante afin de libérer tous commerces d'un maximum d'entraves. C'est le but ultime des accords transatlantiques en cours en cours de négociation par l'UE à l'insu des peuples qui seront mis devant le fait accompli et en particulier devant la création des juridictions privées d'arbitrage susceptibles d'imposer aux Etats leurs propres lois avec pour effet de rayer d'un trait de plume toute une culture d'acquis sociaux et de protection diverses.

J'insiste bien sur ce point : c'est la possibilité d'allonger le temps de conservation des produits frais en particulier et de protéger les produits secs d'un parasitage qui importe aux marchands de l'agroalimentaire. S'ils pouvaient nous vendre de la merde en état de décomposition ultime sans que nous nous en rendissions compte, croyez bien  que rien ne les arrêterait... 

Concernant la dégradation subie par les denrées alimentaires ayant subi une ionisation l'article proposé est suffisant. Il y a destruction des vitamines et création de radicaux libre, nuisibles, les produits vivants sont dénaturés puisqu'ils deviennent stériles. Est-ce que cela suffit pour anéantir les propriétés des plantes médicinales, je ne vais pas jusque là mais il est clair que cela ne peut pas leur faire de bien.

Reste à localiser et à quantifier les risques. Les risques me semblent venir surtout non pas de l'Europe sauf pour les produits cités mais des pays en fort voie de développement.

Pour plus de détails je vous invite à consulter :

http://www.onpeutlefaire.com/l-irradiation-des-aliments à la rubrique une prolifération insidieuse...

En conclusion, on peut dire ceci : si la France c'est encore distinguée en allant bine au delà de la liste autorisée par le droit européen, il est clair que les accords transatlantiques qui sont en passe d'être signés à notre insu vont ouvrir un champ infini a l'irradiation de toutes sortes de denrées alimentaires ou médicinales.

Les revendeurs en plantes médicinales pensent que c'est l'affaire de deux ans et j'imagine qu'il ne vont pas se tromper de beaucoup. Il est possible qu'il ne sera peut-être pas nécessaire de changer la loi européenne et d'ajouter aux dérogation : la quasi totalité des produits alimentaires ou assimilés en provenance du reste du monde étant largement irradiée, les pays en voie de développement s'étant équipés avec empressement et avec la bénédiction de l'industrie atomique, on n'osera pas leur faire l'affront de contrôler leur produits ou de leur imposer un étiquetage. On va être contraint de bouffer des tonnes de radicaux libres sans le savoir.

La riposte vous la connaissez : consommez local et encouragez le développement des AMAPs par exemple ou faites vous même votre jardin au lieu de vous faire construire une piscine olympique dans laquelle vous risquez de vous noyer en sortant de votre salle de séjour !

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