Critique de la réponse du Dr Scimeca à la pétition dénonçant le danger encouru par l'homéopathie française (24/03/2014)

SCImeca.JPGJe reproduit intégralement un texte paru sur :

http://www.femininbio.com/sante-bien-etre/actualites-nouv...

Mes commentaires sont en bleu.

La première observation est qu'après recherche ce texte ne semble être paru que sur ce support de nature assez "frivole". Il est signé d'un personnage qui pratique le genre d'homéopathie pluraliste que Boiron a soutenu de son influence afin d'alourdir le coût des ordonnances. Mais plus encore c'est le type de médecin qui a recours à plusieurs biothérapies mis à la mode par le "courant Tétaux". Je ne rejette pas ces biothérapies mais quand une "ordonnance homéopathique" tend à ressembler par sa longueur à un oriflamme il y a bien un problème. La "voie du milieu" se trouvant nécessairement entre un "kentisme" pur et dur et ce genre d'étalage.

Une pétition circule actuellement sur la menace qui pèserait sur les médicaments homéopathiques si on leur applique la règlementation européenne plus contraignante et donc plus onéreuse. Le Dr Daniel Scimeca, homéopathe, acupuncteur et sophrologue entend rétablir la vérité en publiant sa réponse.

La pétition qui circule actuellement sur internet pointe les risques de l'évolution de la règlementation qui concerne l'Autorisation de Mise sur le Marché des médicaments homéopathiques. Ceux-ci seraient en effet menacés de ne plus être disponibles à la vente si la règlementation européenne s'applique.

La menace a fait son effet : je viens d'avoir la nomenclature de Boiron du 4 mars qui a sérieusement rétréci au lavage...

Pour cette nomenclature voir base de la page suivante :

http://planete-homeo.org/school/forum/sauvegarde-de-la-medecine-homeopathique-petition-t1455.html?hilit=scimeca#p15858

C'est l'occasion de constater que s'il faut un login et un pass pour l'atteindre en principe le lien direct, quand on le connait, fonctionne. Mais ne nous en plaignons point...

En pratique, la règlementation européenne en matière d'AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) est plus exigeante, notamment sur la traçabilité et la somme nécessaire à l'enregistrement de chaque souche homéopathique est plus élévée. La conséquence est que, pour des raisons économiques, les fournisseurs de préparations homéopathiques français ne peuvent plus proposer que 1000 souches sur les 5000 existantes. 

En réponse à cette pétition, le Président de la Fédération Française des Sociétés d’Homéopathie, Dr Daniel Scimeca publie la lettre suivante : 

Il faudrait se poser la question de savoir en quoi cette fédération est représentative quand on sait l’éclatement des sociétés homéopathique et le rôle joué par Boiron quand à l'apparition de toutes sortes de "personnes morales" en rapport avec la chose... Mais passons... 

" Cher (e) confrère, cher (e) ami (e),

Internet est un espace de liberté et de circulation extraordinaire de l’information. Je me suis toujours réjoui de cette capacité nouvelle d’échanger avec tous et partout.

Mais nous le savons tous, cette liberté a son revers qui est la capacité de diffuser des informations qui peuvent être parfois simplement fausses ou partielles et déformant la réalité.

Il existe d’autre part une dimension émotionnelle qui fait cliquer, re-cliquer et dans laquelle le devoir de discernement d’un acteur de santé publique, d’un médecin, d’un professionnel de santé peut être mis à mal.

Un vieux refrain, voyons la suite...

Une pétition circule actuellement à l’initiative d’un de nos confrères concernant l’évolution de la règlementation en matière d’AMM des médicaments homéopathiques.

Les faits nous semblent présentés de manière erronée et biaisée.

Il nous a semblé important d’alerter sur notre position afin que chacun puisse donner à cette initiative, qui ne nous paraît pas aller dans le bon sens, la suite qu’il jugera alors opportune.

Il est légitime et important de veiller à la sauvegarde d’une pharmacopée homéopathique, inscrite à la pharmacopée française depuis 1965, pour la survie de notre art et pour l’intérêt de nos patients.

Si c'est une plaisanterie, elle est d'un goût douteux : à en juger par l'exécution des anciennes formules du Codex résumées par un "formulaire national" d'à peine une centaines de recettes en vente libre, en fait de survie c'est une véritable"agonie" que l'on est en train de "consacrer".

Cette sauvegarde passe par la validation de nos médicaments par les instances officielles et donc par la méthodologie réglementaire comme pour n’importe quelle pharmacopée.

Quelle "validation" ? Les règles en vigueur excluent la nécessite de prouver une quelconque efficacité alors où est la reconnaissance que suppose le mot "validation". On se préoccupe seulement de deux choses l'existence d'une bibliograpjie attestant d'un usage établi et des contrôle de qualité. Mais a t-il fallu attendre les années 2010 pour que les laboratoires se préoccupent de la qualité des souches. 

Vouloir sortir le médicament homéopathique des règles générales, lui donner un statut particulier, un statut d’exception nous semble inadapté, dangereux, fou.

Il a été reconnu que les médicaments homéopathiques nécessitent un traitement différent (AMM simplifiée) du fait d'un caractère particulier mais il faudrait prouver que cette AMM constitue un progrès. On s'en est passé jusqu'à présent et cela pouvait bien continuer. D'autre part, j'apprends que le Dr Grangeorges aurait obtenu une AMM collective pour toute substance à partir de la 12 CH au terme d'une simple promenade (en limousine) entre le Sénat et l'Elysée. Mais quid d'une trace au JO ou ailleurs de ce que l'on nous présente comme victoire ! Bref j'ai l'impression de rêver. En fait je crains que ce ne soit pas moi le rêveur ! 

97% des prescriptions ne seront pas touchées par les mesures réglementaires.

Les modalités de ce calcul précis m'échappent ou alors il faut considérer que 97% des médecins qui prescrivent de l'homéopathie font de l'homéopathie fast food ! Et j'en suis pour ma part persuadé. Bien sûr comme le Dr Scimeca trouve que ce n'est pas gênant, il se range implicitement dans la catégorie des praticiens d'une "homéopathie de supermarché" mais ce n'est pas précisément une découverte. Ce n'est qu'une confirmation attestée par l'intéressé. Il faut le remercier de sa franchise. Bien évidemment 3% de puristes ne peuvent avoir raison contre 97% de truqueurs. Nous sommes bien dans le règne de la quantité avec toutes les inversions de sens qui en découlent ! C'est si vrai que la première année de médecine consiste en un formatage par l'apprentissage des statistiques. Mais dix ou vingt observations bien ciblées auront toujours raison contre des études de grandes cohortes toujours plus ou moins biaisées...

Ce discours est finalement suicidaire de la part d'un pratisan des "biothérapies multiples", si je ne m'abuse l'organothérapie a été à moitié invalidée. Plus de dilutions excitatrices (4 DH), la lithothérapie c'est fini où alors il faut m'expliquer comment elle va survivre. A moins que Boiron ne produise comme bibliographie, la bible de 512 pages d'un certain Louis Adamant. Mais je doute que les spécialistes de ANSM prennent au sérieux une telle "encyclopédie" bien qu'elle récapitule tout ce qui a été publié sur le sujet depuis la nuit des temps.

La château brûle pour tout le monde mais il en est qui préfère chanter tout va bien Madame la marquise! C'est beau d'avoir toujours le sourire même s'il n'est pas très "inspiré"!

Donc de quoi s’agit-il ? De la nécessité et de la capacité de chacun à s’adapter pour pérenniser. Rien d’autre ! Sommes-nous capables de nous adapter, de conduire le changement plutôt que le subir ?

On devra le subir certes mais il reste encore à prouver que ce changement est positif. C'est sous entendu mais ce n'est nullement démontré puisque jusqu'alors tout allait bien et que rien ne va plus sauf pour une majorité de faux homéopathes. Abaisser le niveau des possibilités va leur permettre de n'avoir plus a comparer leurs résultats médiocres avec les cures parfois miraculeuses que peuvent encore réussir quelques unicistes...

Je ne reviens pas sur la nécessité désormais de passer d’un enregistrement simplifié et général pour toute la pharmacopée à de nouvelles règles plus contraignantes. Cela a été fait par les laboratoires et je ne souhaite pas être long.

Aucune mise en cause mais il n'est toujours pas démontré que ces nouvelles contraintes vont faire progresser quoique ce soit. Une simple question est-ce que quelque part un texte oblige à ne recourir qu'à des plantes sauvages ou du moins à des plantes "bio" exempte de tout engrais et/ou pesticides. Si c'est le cas qu'on me montre le texte. Mais je n'y crois pas !

J’insiste sur le fait que les contraintes réglementaires possèdent deux aspects :

- Un côté négatif qui est précisément qu’elles sont des contraintes.

M. de la Palice en eut dit tout autant ! Mais encore ?

- Un aspect positif qui est qu’elles intègrent au lieu d’exclure, qu’elles donnent un nouveau statut réactualisé plutôt qu’une sortie de route.

Je répète que c'est une illusion. L'ancien Codex avait fait une place à l'homéopathie. Qu'en reste t-il ? Pas grand chose !

La démarche homéopathique est une démarche moderne, une démarche d’avenir, une démarche scientifique. Elle ne peut en aucun cas se dédouaner sans cesse et réclamer à la fois d’être reconnue et d’être dispensée des contraintes de toute science.

Je dirais rationnelle plutôt que scientifique car la science actuelle, du moins la science académique refuse toujours de reconnaître la réalité des cures homéopathiques en postulant un effet placebo. Et quand une conne qui pratique l'homéopathie est censée défendre sa cause à France Culture devant un prof de médecine interne, elle n'est même pas foutue de s'être souvenue de certaines recherches diligentées sur des rates par Boiron et qui ont prouvé que des dilutions d'Arsenicum améliore quantitativement l'élimination du même poison. Difficile dans un cas de ce genre d'invoquer un effet placebo où alors il faudrait reconnaître une puissance phénoménale de l'esprit humain sur la matière... Ce qui ne manquerait pas de poser un problème encore plus emmerdant que celui que pose l'efficacité de l'homéopathie. bref, il faut être complètement "vendu" pour croire que l'on puisse attendre une reconnaissance de la part d'un "Système" foncièrement hostile à tout ce qui échappe à sa conception positiviste héritée d'un siécle réputé stupide où la "Science" prétendait avoir réponse à tout !

Nous sommes attachés à une adaptation de notre pharmacopée pour laquelle nous sommes persuadés qu’elle a un grand avenir. Nous encourageons tout ce qui va dans le sens de l’intégration et refusons résolument les replis sur des archaïsmes qui nous ont toujours terriblement nuit.

En une époque où on se doit de rebaptiser les polluants indésirables des lessives en "apports superflus à l'environnement" il suffit de décorer un ensemble de procédés pervers attentatoires à la liberté de prescription du mot "adaptation" pour noyer le poisson, mais cela ne peut tromper personne. des lectrices de la presse féminine peut être et encore !  Soit dit en passant quelle dérision que de ne pouvoir publier ces "doctes propos" sur l'une des feuilles de chou internautiques dont raffolent les nouvelles "femmes (se croyant) savantes" ! Encore faut-il préciser qu'elles sont qu'une minorité !

Je vous appelle donc à diffuser largement autour de vous ce son de cloche responsable et moderne et à ne pas encourager les réflexes émotionnels qui pour légitimes et compréhensibles qu’ils soient ne peuvent que peser contre la cause à laquelle nous sommes attachés.

Avec toute mon amitié

Daniel Scimeca

Président de la Fédération Française des Sociétés d’Homéopathie.

Enfin si l'INCONSISTANCE du propos ne vous a pas pas sauter à la figure, c'est que probablement vous seriez complètement bouché. Enfin c'est du "pur Boiron" mais en mode excessivement "délavé"... Comment peut-on vouloir se prendre au sérieux et publier des réflexions aussi niaises ? 

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