Bernard Debré et Philippe Even interdits d’exercice pendant six mois pour "défaut de confraternité" (18/03/2014)

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Encore un bel exemple de la "comédie médiatique" ambiante consistant à noyer le poisson par des questions de forme...

Cela me fait penser à ces gens qui pour ne pas prendre en considération des affirmations dérangeantes font le décompte des fautes d’orthographe ou de frappe que l'on ne manque jamais de faire quand on écrit très vite et que l'on a guère le temps de se relire...

Suite à la fameuse polémique engendrée par deux livres, l'un étant un Guide des 4000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux les deux co-auteurs sont condamnés à 6 mois d'interdiction d'exercice.

Je cite le Quotidien du Médecin (dirigé par un certain Kouchner...) :

Si l’Ordre des médecins se garde bien, à ce stade, de commenter cette décision, le Pr Alain Even ne s’en prive pas. Pour le pneumologue à la retraite, la condamnation pour non-confraternité « peut se concevoir, car notre vocabulaire était excessif ». Mais il ne comprend pas bien le rapport entre les griefs et la peine prononcée : « On nous accuse de non-confraternité, et on nous condamne, au nom d’un code de déontologie très ancien, à nous empêcher de voir nos patients », argumente-t-il. Seul vrai regret de Philippe Even, la condamnation à la même peine de Bernard Debré. « Moi, je n’exerce plus, mais lui exerce encore un peu. Je suis embêté pour lui, car le passage incriminé sur les allergologues, c’est moi qui l’ai écrit entièrement, il n’y est pour rien ». Philippe Even assure qu’il va faire appel avec Bernard Debré, mais que s’il avait été seul condamné, il en serait resté là.

Et c'est reparti pour un tour !

Bien évidemment, le problème de fond, savoir la validité des critiques relatives à l'emploi de certains médicaments jugés dangereux a été évacuée. La seule chose dont s'occupe ce foutu Ordre vichyste c'est d'interdire que des médecins se tirent dans les pattes en se donnant des noms d'oiseaux. Ils doivent se dire les choses si poliment, si gentiment et sans faire d'éclat que ça en revient finalement à les obliger à se taire.

Certes dans son livre sur le cholestérol, Even en attaquant les statines avait certes le dessein de se faire remarquer mais il a tout de même soulevé un problème majeur en ne se contenant pas de souligner qu'elle empêche la formation de la co-enzyme Q-10 nécessaire à la nutrition cardiaque, d'autres molécules sont également en cause sur la fonction desquelles on n'a pas de détails. Enfin, ce livre a eu un impact mineur mais sensible : quand un patient prenant des statines se plaint de douleurs musculaires, sauf exception, les médecins disent de suspendre le traitement. Néanmoins, le problème n'est pas résolu. Il faut répéter que le cholestérol n'est qu'un train qui en cache un autre et je rappelle que De Lorgeril ne s'est jamais sérieusement préoccupé d'identifier le ou les  "facteurs Z" (Lp(a) ou autres) qui seraient réellement en cause. Je rappelle qu'en cas d'hyperlipidémie il faut doser (à ses frais, 17 €) la lp(a) et en cas d'excès tester la niacine. 

Enfin, la "confraternité" qu'est ce qu'on s'en tape nous autres impatients ! La "confraternité" ou plus exactement l'hypocrisie imposée par la déontologie voilà bien la seule préoccupation d'Ordre en plus de cette propension à frapper chaque fois qu'un praticien importe une thérapeutique non conventionnelle même si elle a fait ses preuves ailleurs. Mais à part ça la liberté de prescription serait restée sacro sainte ! On nous prend vraiment pour des cons !

 

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