Affaire du viticulteur qui refuse de polluer... (26/02/2014)

Je reçois le mail suivant qui va dans le sens de mon analyse et qui ajoute un risque : le juge pourrait ne pas suivre les réquisitions et aller au dela, il est donc préconisé de maintenir la pression.

     
  Institut pour la Protection de la Sante Naturelle  
 

Jugement le 7 avril


Madame, Monsieur,

Comme vous l'avez sans doute entendu à la radio ou à la télévision, le viticulteur Emmanuel Giboulot, poursuivi pour avoir refusé un dangereux pesticide, est passé hier au tribunal correctionnel de Dijon, comme prévu.

Nous étions plus de mille personnes à ses côtés. De nombreuses associations, locales et nationales, étaient présentes. Nous lui avons remis près de 500 000 pétitions de soutien, dans une atmosphère d'enthousiasme extraordinaire. Grâce à vous, je peux témoigner que cette épreuve a été transformée pour Emmanuel et sa compagne en un grand moment de chaleur et de convivialité.

Vous pouvez consulter sur la page Facebook de soutien nos photos du pique-nique festif organisé devant le tribunal, et de la remise de notre pétition, juste avant l'audience. (1)

Mais malgré cette mobilisation, la Procureure a insisté sur sa culpabilité. Elle a requis 1000 euros d'amende, dont la moitié avec sursis, avec inscription à son casier judiciaire.

Le jugement sera rendu le 7 avril.

Nul ne sait aujourd'hui de quel côté pencheront les juges. Mais une condamnation, même symbolique, serait un terrible désaveu envoyé au monde de l'agriculture bio, et une très mauvaise nouvelle pour l'environnement.

Car, ne l'oublions pas, Emmanuel Giboulot entrerait alors juridiquement dans la catégorie des délinquants. Un homme qui mériterait au contraire d'être décoré pour son courage !

Cette condamnation, si elle a lieu, contribuera de façon grave à amplifier le climat de peur, et à décourager les bonnes volontés parmi les personnes tentées par l'approche biologique.

Elle confirmera les agriculteurs biologiques dans l'idée que, quelles que soient leurs convictions personnelles, c'est au bout du compte les autorités administratives et leurs méthodes chimiques qui s'imposent sur leur propre terrain !

La décision du tribunal n'a pas encore été prise. Mais si notre mouvement s'essouffle maintenant, cela pourrait être considéré par les juges comme le signe que l'opinion publique se désintéresse du problème !

Ne commettons pas cette erreur stratégique. Poussons maintenant notre mobilisation encore plus loin. Nous avons encore 5 semaines et nous pouvons atteindre un million de signatures !

Je compte donc sur vous pour continuer à récolter des pétitions de soutien autour de vous en transférant l'appel d'Emmanuel Giboulot (à voir ici).

Parmi bien d'autres, la radio Europe 1 a relevé l'exceptionnel mouvement de soutien autour d'Emmanuel, et indiqué que « cette mobilisation pourrait jouer en la faveur du vigneron lundi ». (2)

C'est certainement vrai car, sans cela, la Procureure aurait très probablement requis une peine beaucoup plus grave.

Mais en continuant à récolter des pétitions, nous pouvons obtenir qu'Emmanuel Giboulot soit relaxé et sorte du tribunal sans la moindre condamnation le 7 avril. Et c'est ça qui est, de très loin, le plus important.

Face à nous, de puissants réseaux se mobilisent. Certains accusent Emmanuel Giboulot d'être un « intégriste du bio ». Il a pourtant déclaré lui-même à l'audience qu'il aurait accepté de traiter sa vigne si la menace de le maladie avait été réelle. Mais la maladie, la flavescence dorée, n'est même pas présente dans son département, la Côte-d'Or ! Il n'y en a pas à l'heure actuelle à des kilomètres autour de ses vignes. Traiter avec un pesticide ne servirait strictement à rien.

D'autres font courir le bruit un peu partout sur Internet que le traitement par pesticide est indispensable et bénéfique. Ceci alors que l'Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), a lui-même publié un rapport sur cette maladie, expliquant que les traitements actuels imposés aux agriculteurs sont :
« polluants, coûteux, et contrecarrent la démarche de réduction de pesticides de la filière viticole. Ces plans de lutte obligatoire posent en outre d’énormes problèmes aux viticulteurs engagés en Agriculture Biologique ou en processus de conversion vers celle-ci. » (3)

Encore une fois, nul ne sait aujourd'hui de quel côté pencheront les juges. Mais après tout ce que nous avons fait jusqu'à présent, n'abandonnons pas Emmanuel maintenant, alors que le danger d'une condamnation pèse plus que jamais sur sa tête.

Continuez à rassembler des signatures de soutien autour de vous.

Transférez la pétition à toutes les personnes que vous connaissez, en leur indiquant qu'elles ont encore jusqu'au 7 avril pour signer !

Le viticulteur poursuivi parle
Lien ici.


Un grand merci,

Augustin de Livois
Président de l'Institut pour la Protection de la Santé Naturelle

Sources :

1 Notre page Facebook
2 Europe 1, Un agriculteur bio poursuivi pour avoir dit non aux pesticides
3 INRA, Flavescence dorée de la vigne


 
 


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