Métaux lourds, Ail des Ours, Chlorella versus charbon actif et tutti quanti... Du pur "pigeonnage" ! (22/04/2013)
Les substances (unitaires ou complexes) censées favoriser l'élimination des métaux lourds est l'objet d'un commerce florissant et excessivement rémunérateur pour les marchandes de compléments alimentaires.
Ail des ours et ail commun
Premièrement, je mets au défi quiconque de m'apporter la moindre preuve que l'aïl des ours possède des vertus particulières en faveur d'une telle désintoxication. Et quelle différence entre entre alium ursinum et alium sativum, l'ail commun celui que l'on cultive dans son jardin ou sur son balcon ?
La réponse la voici : Les principes actifs de l'ail des ours sont sensiblement les mêmes que ceux de l'ail commun (allium sativum) à cette différence qu'on les retrouve à des concentrations supérieures.
Voir : http://phytotherapie.medsource.fr/article/ail-des-ours/253
Dans ces conditions quand on n'est pas trop con, vu que l'ail sauvage est un condiment de luxe qui coûte cher, si tant est que l'ail ait un intérêt dans l'affaire, on consomme un peu plus d'ail ordinaire (bio bien entendu et je ne parle pas des traitements fongicides dont sont l'objet les plantes formant des "oignons"...).
Mais quel intérêt dans le cas présent ? Je ne vois qu'une explication. Sachant que le Dr Melet faisait grand usage du sélénium (et du zinc) dans ses supplémentations et que l'ail est une bonne source de ce nutriment, je ne vois que cette explication pour justifier la faveur de l'ail des ours mais il resterait à écrire l'histoire de cet engouement. Cambayrac n'y est pas parvenu mais elle n'a pas beaucoup cherché non plus et s'est bornée à constater que le Dr Khlingardt a omis de justifier la chose...
Maintenant rien ne vous empêche de ramasser de l'ail des ours ou d'en cultiver rien que pour la finesse et la rusticité de ce condiment mais n'en attendez rien si vous êtes plombé ou mercurisé ! Je bouffe beaucoup d'ail parce que j'aime çà et que cela éloigne les vampires ou que ça tient à distance les importuns mais je prend quand même des suppléments de sélénium et de zinc à toutes fins utiles.
Portrait médicinal de la chlorella en 4 coups de cuillères à pot
Pour dissiper les illusions entretenues par les marchands de chlorella qui se font des couilles en platine avec la fameuse algue verte, il convient de ne pas tourner autour du pot :
- La chlorella n'est pas un chélateur, mais un adsorbant. Comme le charbon actif. Ce qui explique qu'elle peut servir à dépolluer parce qu'elle ramasse toutes les saloperies qu'elle rencontre.
- En conséquence la chlorella (et le charbon) ne vont pas aller déloger le mercure dans le tissu conjonctif comme le DMPS ou dans les masses adipeuses comme le DMSA... Ces deux substances ne peuvent ramasser que mes métaux lourds apportés au jours le jour par une alimentation toujours plus ou moins polluée.
- Vu le prix prohibitif de la chlorella et le fait qu'il a été démontré qu'elle était toujours plus ou moins polluée, le charbon actif l'emporte sous le double rapport de la sécurité et de son coup très économique. Enfin n'importe quelle pharmacie peut fournir un kilo de charbon actif et il restera à comparer les prix de la poudre vendue par 150 g dans les magasins diététique avec le prix en pharmacie. A vue de nez le charbon actif serait plus cher chez Fagron (compte tenu de la culbute du pharmacien) que sur Internet où on le trouve à moins de 10 € les 150 g. Venant de la Cooper et acheté au kilo, je ne sais pas combien il coûte. Les tarifs de ce fournisseur ne sont pas publics.
- Dernier argument : la richesse en nutriments de la chorella est trompeuse. les taux sont donnés pour 100 g mais comme la dose conseillée est de 3 g/j quand vous faites la règle de trois, les apports sont insignifiants. Je vous fais grâce des chiffres, Cambayrac les donne. C'est dommage qu'au lieu du baratin, elle n'ait pas fait un simple tableau qui aurait été plus éloquent mais vous pouvez me croire sur parole.
La chlorella est toujours polluée
La chlorella est toujours polluée. Systématiquement quand elle est cultivée à l'air libre par des producteurs asiatiques et hélas aussi lorsqu'elle l'est en Europe dans des tubes de verre (Echorial et Cie).
Elle l'est pour deux raisons : l'eau dans ce dernier cas de figure provient d'une source. Cette source se trouvant forcément dans le milieu externe, elle ne peut pas échapper à la pollution généralisée. On nous dit qu'elle vient d'une source ce qui pose le même problème que pour l'eau de coupage du plasma de Quinton produit en Espagne ! Je rappelle que la firme n'a pas répondu à mes questions sur ce point. On nous le dit mais je demande à voir et si on nous répondais que cette eau est traitée, j'exigerai la preuve qu'elle l'est bien avec les photos du dispositif. Que les choses soient bien claires !
Le problème est qu'il a été prouvé que cette chlorella, ce n'est pas tant par le mercure qu'elle serait polluée mais par l'aluminium et Melet et Cambayrac ont supposé qu'elle l'est au stade ultime lors du transport vers son conditionnement. Enfin comme elle l'est, franchement on s'en fout. Je m'en tiens au fait que les analyses pratiquées font état de 10 000 microgrammes d'alu par kg et que d'autre part dans les analyse publiées par le production l'aluminium est absent du tableau.
D'autres part, comme l'a fait justement remarquer Cambayrac, les chiffres sont donnés en mg ce qui égare le consommateur...
Conclusion : la chlorella ? Poubelle ! Vive le charbon actif !
On m'objecte que Cambayrac a fait tant de tapage autour de la chlorella que les producteurs visés ont bien du remédier au problème. Si c'est le cas qu'il le prouvent ? Mais même s'il venait à prouver qu'elle a gagné en pureté, çà ne changerait rien à mon jugement.
Attendu que la chlorella ne peut pas être utilisée comme supplément nutritionnel sans coûter la peu des fesses vu qu'il faudriat en bouffer au moins 100 g jour, attendu qu'en tant qu'adsorbant elle n'offre aucun avantage qui puisse la distinguer du charbon actif, je considère que c'est pesé et emballé !
Je serai toutefois bon prince : si toutefois la chlorella pouvait revendiquer un service supérieur à celui de la carbothérapie, je serai disposé à admettre que Cambayrac, en insistant sur la pollution que le Dr Melet a prouvé par l'analyse de divers échantillons, en fait peut être un peu trop. L'aluminium mis à part çà si l'on a fait la connerie d'utiliser l'aluminium pour manutentionner la chlorella dans son préconditionnement, c'est une faute impardonnable.
Mais enfin la chlorella ne se distingue pas du charbon actif, le charbon actif est d'un coup modique, il ne risque absolument pas de relarguer à la condition de traiter les tendances à la constipation qu'il peut engendrer, il n'existe aucune raison de tournicoter en voulant pinailler :
il n'existe strictement AUCUN argument qui justifie, si peu que ce soit l'engouement en faveur de cette algue.
J'ajoute que toutes les algues posent le même genre de problème car la pollution ne laisse aucun coin de la planète indemme puisque l'on retrouve du mercure là où vivent les ours blancs et que c'est sous sa forme volatile diffusée par les vents et la pluie qu'il est le plus meurtrier.
Je regrette de devoir faire de la peine à un vendeur de compléments alimentaires avec lequel j'ai des échanges amicaux mais la vérité, en cette matière et d'une parfaite limpidité et je n'y peux fichtre rien.
La Carbothérapie, comment pratiquer
Le seuls problèmes avec tous les adsorbants (et les résines, nottamment celles utilisées pour faire baisser le cholestérol, l'huile de parrafine etc...) c'est que ces substances peuvent piéger les poisons ET les nutriments utiles. Il faut donc absorber le charbon à distance des prises alimentaires, supplémentaires et médicamenteuses.
J'ai longuement réfléchi à la question et la meilleure solution me semble de dîner tôt et légèrement (18 h, pas de sucres lents et de lipides si on a tendance à gonfler...) et de prendre le charbon au coucher. Si on est un couche tard, c'est parfait. Mais Cambayrac recommande un jour sur deux ou une semaine sur deux. Je pense que c'est raisonnable.
J'ajouterai pour ma part ceci : il ne faut pas une fois de plus se focaliser sur le charbon comme s'il s'agissait d'une panacée et se persuader qu'on est profondément intoxiqué et prendre un abonnement à vie. des études ont été diligentées qui tendent à montrer que l'ajout de 5% de charbon à la ration alimentaire d'animaux n'a pas modifié la teneur de leur sérum en nutriments essentiels. Le problème c'est que je ne suis pas sûr que cette méthodologie soit fiable pour 3 raisons. Comme il demeure une inconnue, je pense que par prudence il faut couper la poire en deux.
Mais on doit toujours avoir du charbon sous la main. En disant cela je réalise que je suis comme les curés : faites ce que je dis pas ce que je fais ! J'ai sous la main un mélange de charbon et de zéolite (EM France) et je ne pense jamais à l'utiliser. Cette nuit j'ai eu une vie onirique agitée avec rêves hallucinatoires (modérés). Peut-être que Francine Lehner n'a pas apprécié mon "traitement" et qu'elle est un peu sorcière mais je pense plutôt à une intoxication alimentaire et je soupçonne une sauce au pistou d'être la cause du dommage. Bref, je me suis réveillé avec un estomac chargé. j'ai donc fait un bain huile bouche (j'en reparlerai), un rinçage suivi de l'absorption d'un grand verre d'eau bouillie (remède tibétain) et ensuite j'ai ingurgité une cuillère de charbon mélangée à de la zéolite. Une heure après j'avais une faim de loup et je dévorai ! C'est efficace mais en fait de constance je n'en fais pas assez quand d'autres en font trop.
Bref, il va de soi qu'il ne faut jamais tomber dans un "système" et une routine mais au moins concernant la chlorella vous voilà fixé ! Maintenant si vous tenez à vous ruiner bêtement c'est votre affaire, je respecte la libreté de chacun et franchement je m'en tape ! Enfin vous voilà prévenus...
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