"Guérisons spirituelles", sorcellerie et médecine (26/02/2012)

sorcières.gifUne question m'a été posée dans le cadre de ma mailing-liste vouée à des échanges sur l'argent colloïdal. Elle m'a donné l'occasion d'aborder un sujet que je considère comme connexe à la question posée puisque le point commun se trouve dans le domaine que les théologiens appellent "préternaturel". Il se trouve que des circonstances particulières font que j'ai acquis des compétences dans ces domaines. Compétence de l'ordre du seul discernement. Je le précise car je ne saurais intervenir dans des affaires d'envoûtements ou de "hantises" excepté pour un éventuel diagnostic s'agissant de deux causes qui ajoutées à des problèmes de géobiologies et de pollutions diverses sont à l'origine de troubles graves en matière de santé. J'ai eu ainsi à examiner deux "affaire" l'une relevant de la pure "magie noire" et une autre où une hantise du aux éventuels résidus psychiques des précédants occupants d'une ferme bourguignonne. Dans ce second, cas je suis arrivé à une conclusion négative. L'occasion m'a été donnée d'aborder ces questions par un mail dont voici la teneur étant précisé que j'ai réécrit en les précisant quelques passages rédigés en hâte.  

Bonjour Mr Metzer

(...) je travaille dans les produits naturels depuis de nombreuses années mais je crois aussi aux guerisons spirituels. Comme vous êtes un chercheur;je vous envoie quelques infos et un diaporama sur la  vierge du mexique ; pour savoir ce que vous en pensez...

Suivaient ces urls :

http://www.ktotv.com/videos-chretiennes/emissions/nouveau...

témognages

http://www.asaintnicolas.com/spip.php?article2

http://www.asaintnicolas.com/spip.php?article54

Merci

Laurent

La réponse

Vos questions intéressant la médecine, je vous réponds dans la liste afin que tout le monde en profite. Façon de parler car je prévois pas mal de déstabilisation à moins de zapper...

Je crains de vous décevoir, j'ai jeté un rapide coup d'oeil sur les vidéos. J'ai déjà entendu ces discours 10000 fois et le problème c'est où est la ou les questions. Parce qu'il y a 36 000 choses dans tout cela.

Je vais essayer de vous répondre, à vous de poser ensuite des questions précises si vous jugiez ma réponse insuffisante.

Tout d'abord il faudrait distinguer les moyens de la guérison du caractère de la guérison elle-même. Je suppose que vous avez en vue les "moyens" car une guérison visant un mieux être somatique ne saurait être qualifiée de "spirituelle".

Voyons d'abord la Vierge de Guadalupe. Je connais les grandes lignes de cette histoire, à savoir le miracle de la floraison d'une rose hors saison et l'histoire des yeux qui passent pour être "vivants". Sur les faits historiques, il est impossible à plusieurs siècles de distance de faire une enquête sérieuse mais en tout état de cause un "miracle" ne signifie rien en soi. J'en admets la possibilité sans pour autant être tenu de croire à une cause providentielle. Mais enfin il est clair que dans la page dont vous faites état, on en a rajouté. Il y a donc là-dedans une large part de fantasmagories qui ne m'intéressent pas et que je tiens pour nulles et non avenues.

Les "miracles (ou ce que l'on tient pour tels ne me posent pas de problèmes par plus que l'histoire de la naissance virginale de Jésus. Je vous signale que le Bouddha a été crédité d'un privilège semblable ainsi que Platon d'après Diogène Laerce. Ce qui importe d'abord c'est le contenu symbolique. Le problème dans le cas de Platon, c'est qu'il ne fut que l'éditeur des propos de Socrate et qu'il a finit par s'approprier la gloire de son héros. Si donc il a existé un sage dans l'histoire, ce ne pourrait être que Socrate or, si j'ai bonne souvenance, non seulement le même Diogène ne lui a point accordé la moindre naissance miraculeuse mais il nous a transmis le nom de celui qui l'aurait initié à la philosophie à coups de verge dans le fondement, ce qui, on en conviendra la fiche plutôt mal et ne correspond par du tout à notre échelle de "valeurs spirituelles". En d'autres termes, Socrate aurait-été la vistime d'un "pédophile" dont je n'ai point retenu le nom s'il a été donné...

Parlons de choses plus sérieuses : quoique j'ai cessé d'être "catholique" je crois à l'autenthicité du "Suaire de Turin" et àa ne me pose pas de problème puisque des lamas tibétains et aussi des anachorètes au Mont Athos se seraient transformés en "corps d'arc en ciel". La seule différence résidant qu'un seul en a laissé une trace palpable qui n'en déplaise à un universitaires des plus connards (savoir le principal "grand prêtre" de la "zézétique") ne saurait être contrefaite et surtout pas par le moyens grossier qu'il a publié dans cette revue de merde qu'est "Science et Vie" laquelle se fout du monde plus souvent qu'à son tour ! 

Pour en revenir aux apparitions mariales, j'ai longuement étudié la question, il y a 15 ou 20 ans. J'ai distingué plusieurs types d'apparitions. Certaines continennent des symboles traditionnels (apparition dans un chêne par exemple) d'autres, les dernières, sont franchement "dissonantes" car elles ne répondent pas à certains critères sur lesquels je ne peux m'étendre. Mais si l'on peut distinguer des apparitions se conformant à une orthodoxie minimale et d'autres qui sont manifestement parodiques, cela ne veut absolument pas dire que les premières seraient plus authentiques que les secondes.

Certaines conditions de forme sont nécessaire pour envisager l'hypothèse d'une authenticité mais nullement suffisantes car une intervention supposée d'origine providentielle soit doit d'être confirmée par la valeur proprement spirituelle du message délivré. Or et à ma connaissance elle est toujours nulle, métaphysiquement parlant. 

Ca se résume toujours et en effet à une incitation à un "réarmement moral" conformément aux obsessions caractéristiques du christianisme, à savoir en particulier la "luxure". La "luxure" qu'est-ce que c'est ? Tout ce suite on pense à des "histoire de cul" mais en fait c'est l'abus du luxe, cela comprend aussi bien le goût ostentatoire pour les bagnoles de luxe que celui des belles femmes ou, c'est selon, un attrait pour les "minets". Du reste ça  ne marche pas l'un sans l'autre car on n'attrape jamais les mouches avec du vinaigre. Il faut en effet être assez naïf pour croire que Socrate aurait été l'idole des "ados" de son temps, certes ils étaient moins tarés que de nos jours mais faut pas pousser.

Enfin et puisque je viens d'évoquer les principaux "objets de luxe" il faut préciser que lorsqu'ils prennent figure humaine, leur sexe, jusqu'au XIII ème, est resté assez indifférent. Il aura fallu l'invention de l'amour courtois pour que la dévotion envers le sexe dit faible prenne le pas sur cette "homosexiabilité" qui était la règle auparavant. Heureuse époque où les soucis par trop frivoles de la plupart de nos compagnes n'avaient guère cours. Cela dit les choses en hélas bien changé. J'en veux pour preuve mon petit village : l'épicerie se meurt alors qu'il y en eu jusqu'à trois au lendemain de la guerre. En revanche, un salon de coiffure et la boutique d'une esthéticienne marchent très fort. Cette dernière a même pris la place de l'ancien télégraphe ! J'ai dit "indifférent" pour ne méconter personne mais quand à y regarder de près, on constate que les clercs s'adonnant au "péché philosophique" n'étaient pas si mal vus, bien au contraire. Voir les travaux d'un certain John Boswell qui, sont, sur quelques points de détail, à "prendre avec des pincettes".

Revenons à nos moutons. Quand je dis que les message spirituellement son vides, c'est qu'ils ne fournissent aucune réponse aux questions de notre temps quant à la conduite à tenir par rapport aux problème de société en vogue. Bref, l'Eglise catholique campe sur sa hantise du divorce et de l'homosexualité. C'est tout ce qui l'intéresse. Elle qui ne fut pas loin de professer que l'avarice est immédiatement après l'orgueil le pire des péché se montre étrangement silencieuse quant au domaine économique ce qui est normal car elle a été, dans son ensemble, trop près du manche pour se hasarder dans ce domaine qui est bien l'objet des pires scandales. Quant aux "moeurs", il aura du reste fallu du temps pour qu'elle se gendarme contre la pédophilie ! Et elle l'a fait à reculons ! Mais enfin personne n'ignore plus qu'il suffit de lire n'importe quelle histoire de la papauté pour se rendre compte que le fait d'orner le choeur des églises des plus beaux éphèbes en qualité de servant du culte fut un excellent prétexte pour détourner ces sortes d'ornements à des fins contestables, du moins dans le contexte de puritanisme qui tend à sévir sous nos latitudes. 

Tout cela pour dire que la teneur des discours des apparitions n'a pas changé depuis l'époque du curé d'Ars. La hantise du saint curé c'était les bals du samedi soir des fois que les filles se fassent engrosser... C'est encore et toujours la diabolisation du sexe. Au moins à l'époque le clergé essayait de susciter la charité chez les riches. C'était un emplâtre sur une jambe de bois pour mille et une raison. Vous l'avez entendu le clergé français jeter l'anathème sur la spéculation financière, les directeurs des banques et surtout les politiques qui s'agitent et ne font rien à commencer par le nabot qui se représente ? Moi, à la place de l'archevêque de Paris, je fulminerai une excommunication et une malédiction en bonne et due forme comme ce fut fait au sein de l'église orthodoxe du temps de Ceaucescu si ma mémoire est bonne.

Bref, il m'est absolument impossible de voir dans l'une ou l'autre des apparitions mariales que vous pourriez me citer quelque chose de "spirituel". Je suis formel, je connais assez bien l'orthodoxie pour savoir que son histoire ne mentionne pas la moindre apparition mariale. Alors que conclure ?

J'ai évoqué deux sortes d'apparitions, des apparitions "classiques" comme celle dont vous faites état mais qui ne conduisent guère qu'à un "piétisme" qui n'a guère que le mérite de concourir à une relative paix sociale. Cependant dans le cas particulier de l'extension du catholicisme dans le nouveau monde, ses exactions et sa propension (sous toutes les latitudes) à traiter ses sujets en "esclaves" comme le montre l'histoire de l'Inquisition parce qu'elle procède de l'emprunt au droit romain d'une procédure qui leur était exclusivement réservée, m'interdit de voir la "main de Dieu" dans ces première apparitions quoique leur forme soit en accord avec certains critères symboliques. Alors de quoi s'agit-il ?

Ma thèse (et c'est une certitude absolue que vous n'êtes pas tenu de partager) est qu'il s'agit de la remanifestation de ces anciennes fées et autres "Dames blanches" du folklore ancien, soit de ces entités révérées par le paganisme et généralement associées au culte de certaines fontaines qui ont trouvé là un moyen de se sustenter sur le dos de gens crédules moyennant un déguisement de circonstance. Je veux bien vous accorder qu'elles ne témoignent nullement d'intentions hostiles mais il s'agit néanmoins d'une source d'illusion qui ne peut apporter aucune espèce de progrès spirituel.

Vous noterez qu'après la révolution française la teneur de ces apparitions tend à changer. Elles se transforment pour donner de plus en plus naissance à de grossières parodies et là elles se subdivisent avec d'une part des supercheries purement humaines comme La Salette et d'autre part des manifestations dont la teneur de plus en plus sinistre n'est point douteuse, Lourdes constituant une sorte de pivot résumant le point où tout bascule. Cette apparition comporte certains caractères classiques et l'on a du reste des traces historiques d'une antériorité remontant, paraît-il, jusqu'à l'époque de la conquête arabe mais je n'ai pas pu mettre la main la documentation adéquate et je sais seulement qu'il en subsiste des traces dans une étude érudite devenue inaccessible.

Pour en revenir à votre question, il découle de ce qui précède que si certaines apparitions comme celle de Lourdes ont conduit à des guérisons, je ne saurais les qualifier de spirituelle que pour autant que l'on voudra bien me prouver que les bénéficiaires on témoigné par la suite d'une authentique "sagesse spirituelle". En vérité, il n'est même nécessaire de se poser la moindre question à ce sujet au motif qu'un effet ne saurait être supérieur en force et en qualité à la cause censé l'avoir produit. En d'autres termes, l'excessive médiocrité de l'arbre rend toute question vaine à propos de ses fruits éventuels.

Quant à certains prodiges postérieurs, Fatima, Garabandal, Medjugorje en particulier, tout cela n'est que "diableries". Pour être tout à fait clair, je dirais que d'un point de vue islamique toutes ces histoires ne sont que manigances de "djinns", une catégorie ontologique qui ne se superpose pas à celle des "démons" dont Rome fait grand commerce car la traduction correcte est "génies". Laquelle catégorie se subdivise à l'infini. Il y en a qui sont simplement farceurs, d'autres étant assez franchement maléfiques. Enfin le bouddhisme tibétain dispose à ce propos d'une "rubrique" qui peut donner une idée de ce avec quoi nous avons à faire avec les pseudos "Vierge Marie" qui sont apparues au cours des temps. Dans le meilleur des cas, un lama n'y verrait guère que la manifestation d'un "dieu mondain". L'attitude correcte consiste à le respecter s'il est jugé positif, voir à s'attirer ses bonnes grâces en lui faisant des offrandes mais en aucun cas il ne saurait être question de le prendre pour un "guide spirituel" attendu qu'il n'a pas atteint la "libération".

Qu'est-ce que la spiritualité

Il tombe sous le sens que nous n'avons pas la même conception de la spiritualité. Du reste je vous soupçonne de n'en avoir pas la moindre idée. A la suite de ma première réponse vous m'avez cité une phrase de Soeur Emmanuelle qui aurait affirmé que "peu importe les croyances, l'important faire le bien durant cette vie." 

Vous m'excuserez si je suis assez "vachard" mais si je tire les conséquences de cet énoncé, vous n'en avez pas fini avec moi. Je constate premièrement que cette Soeur se fout de ses propres croyances. De la part d'une personne qui passe pour avoir réhabilité l'onanisme, son relativisme n'est point fait pour nous étonner, voir :

http://www.rue89.com/rue69/2008/11/02/soeur-emmanuelle-au...

C'est qu'il est des prénoms qui sont bien conçus pour véhiculer une certaine fatalité, et je pense au film intitulé "Emmanuelle" voir :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_d'O

On comprend maintenant pourquoi votre "référence" se souciait fort peu des "croyances" catholiques. Maintenant le vrai problème c'est de savoir ce en quoi consiste le fait de "faire le bien". Est-ce de ne jamais se masturber, de ne jamais coucher avec un de ses semblables ? Est-ce distribuer des vivres aux pauvres, pratiquer la médecine en ne faisant payer que les riches. Des légions de gens parfaitement athèes font cela très bien et même parfois de façon désintéressée et il faut bien dire que quand il s'agit de redistribuer des biens que d'autres mettent à votre disposition, je ne vois pas où est le mérite mais passons !

Je crains que la spiritualité ne réside pas dans la "morale" car à ce sujet ne dit-on pas "vérité en deça des Pyréennées, erreur au delà" ce qui rend parfaitement compte du caractère très contextuel de la chose. Puisque le domaine sexuel fournit une source inépuisable d'exemple on peut prendre l'exemple de la polygamie. Chez nous c'est à la fois un péché pour les chrétiens et un délit du point de vue républicain. Pourtant tous les patriarches de l'Ancien testament furent polygames.

J'ajoute qu'un certain Thomas d'Aquin a énoncé en substance que ce qui est péché pour les uns ne le serait point pour d'autres, ce qui implique que les conditions subjectives sont déterminantes pour juger de la valeur d'un acte. Là je vais laisser tomber le domaine sexuel pour prendre un exemple beaucoup plus probant, celui de la "légitime défense", tuer quelqu'un lorsque l'on est menacé de mort, ce n'est pas un crime, en revanche occire quelqu'un par jalousie ou sur un coup de colère c'est un crime !

Vous parliez de "guérison spirituelle" ! Restons en à ce qui est ou n'est pas "spirituel" alors je vous pose la question, c'est quoi ? Je connais la réponse mais je ne vais pas vous la donner mais simplement constater que la question posée celle d'une "guérision spirituelle" est vaine. Ni les moyens sur lequels vous m'avez questionné, ni les résultats ne peuvent être qualifiés de "spirituels".

La "sorcellerie" quel rapport ?

Le rapport est purement factuel en ce sens que ce que vous entendez par "guérison spirituelle" en ayant en vue certains "miracles" appartient finalement au même registre que l'action des "panseurs de secrets", des "désenvoûteurs" qui on plus de rapports avec le statut du "sorcier" qu'il n'y apparaît au premier abord puisqu'il oeuvrent sur le même plan invisible ou plus exactement "subtil" ou encore "psychique".

Remarques sur deux livre de Dominique Camus

J'abandonne donc les italiques pour élargir la question posée. 

Je viens de lire 2 livres de Dominique Camus, je ne ferai pas ici un compte-rendu détaillé, ce serait trop long mais je voudrais faire ici des remarques qui me donneront l'occasion de parler d'une affaire que je suis de très près.

Ces livres placées sous la rubriques des "hommes du don" décrivent les procédures de désenvoûtement et d'envoûtement. Le troisième ouvrage que je n'ai point encore lu envisage le statut intermédiaire du désenvoûteur qui au lieu de se contenter de renvoyer le sort, prend par à à une contre-offensive consistant non pas seulement à protéger son client, ce qui fait que le sort retourne à son point de départ mais à devenir quelque peu sorcier pour ajouter, au retour à l'envoyeur du "principal", l'ajout d'intérêts de son propre cru.

La description de ces procédures ne m'ont rien appris car bien que je ne me sois jamais intéressé à ces rituels, j'en connais si l'on peut dire l'architecture et les grandes lignes. Les textes consistent en la convocation de puissance généralement emprunté au domaine du religieux (Dieu, le "Seigneur" son fils, les Anges et dans le cas des sorciers ceux que l'on tient plutôt pour mauvais et déchus). Les textes ne m'intéressent pas, je les ai zappés, c'est toujours le même refrain avec des variantes infinies. Je me suis intéressé aux histoires vraies puisque le témoin est un universitaire qui a pris part aux diverses opérations qu'il décrit et a constaté les dégâts occasionnés, dégâts dont la réalité et l'horreur n'est pas douteuse. Ce sont des livres qu'ils faut se garder de lire si l'on est impressionnable car on risque alors de tomber dans la paranoïa. Mon propos est de souligner quelques anomalies qui ne peuvent que poser question tant à propos de la superficialité des explications avancées par les acteurs mis en scène que de l'ancienneté de leur vision qui est "datée"...

Ces rituels ne se font pas n'importe comment et surtout n'importe quand. Du moins en principe. Il faut déterminer le meilleur jour et la meilleure heure selon des modalités astrologique. Il faut choisir le jour, en rapport avec la planète, et l'heure planétaire et il existe des tables horaires. Elles n'ont rien d'inédit, une des sources c'est le traité d'astrologie onomantico-cabbalistique qu'est le fameux ouvrage intitulé L'homme rouge des Tuileries...

J'ai explosé de rire en lisant, dans La maîtrise du destin, que l'espèce d'infirmière folle à lier qui voulait faire crever son ancien patron et amant (elle a d'ailleurs fort bien réussi) avait réglé son réveil pour qu'il lui indique le début de l'opération qui lui incombait à la minute près. Il est clair que son sorcier a eu recours à l'heure légale. Or en astrologie, les tables des heures planétaires sont données en heure locale, il faut donc effectuer une conversion en fonction de la saison et de la longitude par rapport au méridien de la "sorcière verte". Allez savoir pourquoi on a choisi celui là !

Ce même calcul incombe au praticien homéopathe pour les heures d'aggravations de certains remèdes et à celui qui veut se référer à la table du passage de l'énergie dans les 12 méridiens de l'acupuncture chinoise. J'ai calculé cette table pour le lieu ou je réside sinon on a tout faux, surtout l'été où le décalage basique est de deux heures par raport au temps universel.

Alors quand on en arrive à constater que le M. Jamelin qui est mis en scène dans l'ouvrage cité, n'a même pas conscience de la nécessité d'effectuer cette conversion, on est en droit de se demander ce que peuvent bien valoir ces "heures planétaires". La même question vaut pour l'emploi de certains animaux ou de substances plus ou moins nauséabondes. Certes quand dans un rituel d'amour, le recours à tel ou telle partie provenant d'un lièvre est prescrit, on pense à l'expression chaud comme un lapin. Sauf qu'un lièvre n'est pas un lapin. Ici c'est l'occasion de constater que le M. Jamelin n'a qu'une connaissance très approximative du bestiaire médiéval et je me flatte de pouvoir lui en remontrer dans ce domaine mais à quoi cela pourrait-il servir quand finalement on est obligé de se demander si la verge d'un loup peut avoir une efficacité par elle-mêmes à raison d'une vertu intrinsèque quand il s'agirait de nouer l'aiguillette d'un concitoyen.

L'examen de la matière qui nous est exposée n'a guère servi qu'à me convaincre que des objets ne sont guère que des supports plus ou moins aptes à canaliser l'imagination et la volonté du sorcier. On dit bien du reste que pour parvenir à un résultat il faut une foi inébranlable dans ce que l'on fait. Or comme dans certains cas à l'exception des "témoins" de la personne à envoûter, on a recours à des simulacres de la victime désignée (poupée ou dagyde, phallus façonné en cire sous forme de bougie noire dans laquelle on plante des clous), il ne fait aucun doute qu'il ne s'agit guère que de représentations. Le témoin que l'on met dans la pomme qu'il s'agit de piquer, surtout quand il s'agit d'une photo, n'est rien par lui-même.

Aussi je trouve parfaitement risible, les explications à base d'ondes et de particules en lesquels je ne vois guère qu'une superstition psuedo scientique grossièrement mitigée de physique quantique qui s'ignore plus ou moins. Mais le problème c'est qu'entre les mains de gens déterminés ça fonctionne aussi je m'applique pour ma part à éviter le contact avec toutes sortes de gens que je perçois comme consciemment ou inconsciemment malsains et donc plus ou moins mal intentionnés.

Pour en revenir à l'astrologie, il n'est nullement question des jours lunaires et des demeures lunaires qui constituent pourtant le B A-BA de toute espèce d'élection qu'il s'agisse de déterminer le meilleur moment pour entreprendre un action très ordinaire (déposer les statuts d'une société par exemple) ou extraordinaire (guerre ou offensive occulte ou simplement procès).  Et les jours lunaires et les demeures lunaires ce n'est pas du tout la même chose car les jours se compte à partir de la conjonction des luminaires tandis que les demeures sont une division fixe et inégale du zodiaque tropique. La source est précisément un traité de magie que l'on appelle le "Picatrix" qui a servi de base à Alexandre Volguine pour son traité d'astrologie lunaire. Si d'avance M. Jamelin venait à me lire, il n'aura pas besoin de me questionner pour perfectionner ses méthodes de travail. Je lui souhaite bien du plaisir car je ne sui pas sûr qu'il existe un logiciel parfaitement adapté à ce genre de calcul dont aucun astrologue ne s'embarrasse plus. Les pythonnises à la Elisabeth Tessier à la mode n'en parlons pas. Celle là je l'ai connue lors de ses débuts et si elle n'a point fait commerce de ses charmes, cette espèce de "courtisane de sous préfecture" varoise ne m'en a jamais imposé...  

Pour en finir avec le sorcier renommé Jamelin dans le troisième volume, on notera qu'il est censé être athée. Il dénie toute relation entre sa sorcellerie et le religieux mais ça ne l'empêche pas d'user de rituels qui sont largement inspirés par le panthéon de la mythologie biblique si je puis m'exprimer ainsi. Cet ancien charcutier  avec des côtés sympathiques au demeurant s'est laissé mettre en sacène dans un véritable bric à brac de livres d'inspiration multiple et variée qui témoigne d'un grand éclectisme. 

Revenons au début de la série avec pour le premier volume telle désenvoûteuse une dame très catholique et très pieuse qui pratique et le spiritisme et même la nécromancie même si elle n'est censée avoir de commerce qu'avec sa fille et sa mère dont elle a hérité du don. L'histoire dans laquelle elle est dépeinte comme une grandre prêtresse a de quoi vous faire dresser les cheveux sur la tête. Personnellement, je ne doute pas une seule seconde de sa réalité. Il y a de quoi être impressionné par la scène où après avoir subi plusieurs attaques la victime (une femme que son mari, un industrieln a fait cocu au bénfice de la sorcière qui sera finalement terrassée et mise hors d'état de nuire) se prélasse devant un feu de cheminée qui s'est mis soudain à flamber et à ronfler d'une façon si menaçante qu'elle eu bien de la peine à l'éteindre à grand renforts de baquets d'eau tandis que les meublent entrant en danse lui barraient la route ou s'écroulaient sur son passage.

J'ai vécu, chez un ami, un "phénomène" assez ressemblant. Il n'a manqué que la danse du mobilier... Nous avions décidé de brûler des photographies et des documents laissé à cet ami par un prêtre et "Mgr" appartenant à une "petite église" (il a toujours sa page sur Face de Bouc) et qui fut lié à un personnage que j'ai bien connu et donc j'ai publié autrefois le curriculum bien avant qu'il ne fasse un court séjour à la Santé. Savoir un escroc qui alla jusqu'à fabriquer un antipape africain. Nous avons scanné quelques documents et décidé de brûler les originaux ainsi que des ornements sacerdotaux dont on ne pouvait rien tirer. Les photographies argentiques, vous le savez ça brûle très mal, le carton se racornit, noircit et ça donne peu de flamme, il faut beaucoup de papier ou de l'alcool pour consumer des clichés. Quelle ne fut pas notre surprise de voir le feu se mettre à ronfler de façon menaçante tandis que de très longues flammes s'engouffraient dans la cheminée risquant d'y mettre le feu et comme on n'en était pas très sûr, on n'en menait pas large. Par chance au bout d'un temps qui nous paru un siècle le brasier infernal se calma progressivement et nous poussâmes un ouf de soulagement.

Outre la phénoménologie propre au manifestation à base de sorcellerie, ce livre évoque certaines techniques qui s'apparentent à ce que l'on appelle, dans le jargon "occultiste" des voyages en astral et relate ce qui est arrivé à une sorcière qui tenanit un bar et qui tout en servant ses clients distraitement diligentait une attaque en règle à plusieurs dizaines de kilomètres de là. Malheureusement pour elle son "double" fut touché par l'épée magique tenue par l'auteur faisant office d'aide de la désenvoûteuse. Au même instant, l'étagére de son bar avec toute sa verrerie lui chut sur la terre et la blessa gravement. La coïncidence temporelle ne laisse aucun doute sur la relation de cause à effet. Dominique Camus se pose surtout, dans son livre, des questions sur sa position en tant qu'ethologue participant malgré lui, ce qui a au moins l'avantage de lui éviter de s'expliquer sur ce qu'il pense de ce à quoi il a été confronté. Il constate certaines coïncidences mais se garde bien de se prononcer et l'on comprend surtout qu'après avoir vécu si dangereusement, il a préféré prendre le large en vivant de ses droits d'auteurs, une vingtaine de volume devant lui assurer une vie assez confortable...     

Passons maintenant au "Don" qui est le principal objet de la série. Dans le cas du pseudo Jamelin, on découvre qu'après avoir été un enfant très introverti et très perturbé par sa capacité à prédire des catastrophes dans son entourage (accidents, incendies particulièrement) il a vécu une NDE lors d'un accident de moto dont il a réchappé. Voir à ce sujet cette page qui m'évitera d'avoir à décrire la chose:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9rience_de_mort_immi...   

Là où je voulais en venir c'est qu'il s'agit d'une NDE a caractère paradisiaque. Or il faut tout de même savoir qu'il existe des NDE à caractère infernal. Or bien que Wilikedia mentionne le livre de Patrice van Eersel intitulé La Source noire ce qu'il relate est complètement passé sous silence. Autrement dit, on ne parle que de la version paradisiaque, or il est permis de supposer qu'il se produit au moins autant d'expériences infernales que de versions à base de "Claire Lumière", seulement ceux qui les ont vécu les censurent parce qu'ils s'estiment promis à une destinée posthume à base de damnation. Est-ce à dire que pour autant la majorité de nos concitoyens seraient promis à une destinée posthume plutôt riante ?

Si destinée posthume il y a, il est impossible qu'il en soit ainsi vu l'état de dégradation dans lequel se trouve l'humanité actuelle et ce du haut au bas de l'échelle sociale. Et ce qui est inquiétant c'est que l'on constate non seulement une publicité exclusive en faveur des NDE positives mais que d'autre part ceux qui les ont vécu ne sont pas rares et qui plus est ils se présentent comme des personnes devenues très spirituelles qui tiennent assurée leur "salut" et en ont tiré une prétention de détachement qui mériterait d'être singulièrement mise à l'épreuve. Bref, ce vague de "néo spiritualisme" là est d'autant plus suspecte que le principal metteur en scène de cette phénoménologie n'est autre que le célèbre Dr Moody, et pour ma part en tant que familier d'une certaine partique du nirukta je perçois comme Docteur maudit !

Deux questions se pose au sujet de ces expériences : sont-elle représentative de ce qui se passe effectivement après la mort et leur teneur peut-elle constituer une garantie quand à la tonalité bonne ou mauvaise d'une éventuelle destinée post mortem.

Je pourrais d'ores et déjà répondre à ces questions dont j'ai deviné la réponse depuis longtemps mais j'userai d'un détour.

Quand un "sorcier" invoque une NDE paradisiaque comme garant d'un don assurément maléfique

M. Jamelin a présenté sa NDE paradisiaque comme la concrétisation de son "Don" et sa tonalité postitive parce qu'agréable l'a affranchi de tout scrupule quand il s'agit au final de tirer des revenus très confirtables d'une activité consistant à semer le malheur pour le compte d'une cliente folle de son corps.

Je vous laisse le soin de découvrir par vous même avec quelle légéreté une femme avide de se faire courtiser et sauter par tous les bouts avec par dessus le marché des espèces sonnantes et trébuchantes peut agir. Ce n'est pas moins d'une douzaine de missions (ou peu s'en faut) qu'elle a confié à son "technicien" pour arriver à ses fins après moultes péripéties dont l'une des plus anodines aura consisté à sacrifier son chien comme victime de substitution dans une procédure d'envoûtement triangulaire. Et l'on voit la bête, frappée par le choc en retour devenir folle et se jeter sur sa maîtrise lors d'une sortie sur une plage bretonne avant de chuter de rochers en rochers sous les coups des témoins présents. Comme quoi la réalité égale ce que l'on peut imaginer d'un film sur la question...

Concernant l'homme de pouvoir, il convient d'admirer sa maîtrise des situations puisqu'il a réussi à impliquer sa cliente dans la procédure à charge pour elle de réunir le matériel nécessaire et de particulier à l'envoûtement à coups d'épingles dans une pomme préparée à cet effet? Mais il n'empêche que s'il a su partager sa responsabilité, il n'a pas rechigné à justifier les opérations les plus répugnantes sous prétexte que ce n'est point son affaire mais qu'il y va de la responsabilité de la demanderesse. Tout cela est bien vite dit. Me paierait-on une fortune que je refuserais d'intervenir, quand bien même j'en aurais les capacités, dans une simple histoire de retour d'affection entre mari et femme. J'estime en effet qu'on n'a pas à intervenir dans la vie des autres et que l'on peut tout au plus se borner au rôle qui incombe à un psychologue ou à un prêtre en aidant celui qui en fait la demande à voir clair dans ce qui se passe mais sans jamais vouloir agir sur les événements. De ce point de vue, je tiens pour répréhensible l'action de la désenvoûteuse catholique lorsqu'elle a ressoudé le couple brisé par l'intervention maléfique de deux soeurs sorcières. La liberté que possède m'interdit de m'immiscer dans la vie de mes semblables à moins qu'ils ne menacent ma tranquillité où qu'ils soient en situation d'attenter à sécurité publique ! Pour tout dire je trouve déja excessivement inconvenant la place prise par les "psys" dans le monde actuel, raison pour laquelle je me vois mal faire un tel métier, du moins tel qu'il se pratique le plus souvent !

Voyons maintenant les questions demeurées en suspens.

Les NDE sont-elle représentatives de la destinée post-mortem ?

La réponse est négative pour 36 raisons.

Premièrement, le livre des morts tibétains ou Bhardo Thodol décrit le "passage" de la vie à la mort comme étant un processus assez complexe et même excessivement dangereux qui est censé duré, au moins symboliquement 40 jours. Or toutes les traditions sont d'accord sur ce point qu'il s'agisse de l'orthodoxie, des enseignements issus de l'Egypte. Bref, il n'est nullement question, dans les écrits traditionnels d'un processus quasi instantané au terme duquel on se rait aspiré vers une félicité qui aurait tout les caractère d'un orgasme où rien ne manquerait en terme de pleinitude, avec en prime un accompagnement musical de choeur que l'on devine angéliques.

Quand à l'effet sur ceux qui sont revenus sur le plancher des vaches après avoir connu cette félicité, tout comme dans le cas des guérisons supposées "miraculeuses", l'espèce de certitude et l'affranchissement de cette peur de la mort qui caractérise tout individu normal ne peut m'apparaître que comme étant le résultat d'une tromperie. Surtout lorsqu'on voit un sorcier tirer d'une telle expérience un sentiment de totale impunité. La véritable morale ne peut pas correspondre aux limites étroites dans lesquelles on a coutume de l'enserrer sous nos latitudes mais il y a tout de même des limites mais il est assurément impossible, pour ne citer qu'un exemple, de tenir pour légitime les appétits lubriques d'un individu quelque soit son sexe en prêtant son concours à l'éxécution de qui s'y opposerait ou de qui refuserait de s'y conformer... 

Quand bien même voudrait-on considérer le cas du sorcier évoqué comme étant par trop abracadabrantesque pour qu'on s'en soucie, il reste que je ne vois aucune espèce de "spiritualité" dans lattitude de ceux qui sont revenus d'une expérience paradisiaque. Il n'y a là au mieux qu'un pur quiétisme. Cette expérience ne fait pas toujours de ses bénéficiaires des monstres mais dans le meilleurs des cas, ils risquent de communiquer à leur proches une paix des plus factices et le fait d'être affranchi d'un stress très ordinaire ne saurait être un gage de spiritualité.

Exemple d'expériences incomplètes

J'ajouterai que la publicité faire autour de ces expériences tend à inciter certaines personnes à croire qu'elles ont été elles-mêmes élues. J'ai reçu les confidences d'une quasi voisine qui m'a raconté que lors qu'une mauvaise grippe, elle a plané au dessus de son corps et en a conçu un véritable détachement et une acceptation de tout ce qui peut lui arriver. Ca n'est pas allé jusqu'à la "Claire Lumière" mais il semble qu'elle ait mis cela sur le même plan.

Toujours est-il qu'il suffit de l'observer pour constater qu'elle n'est pas "détachée" du tout. Elle ne fait que chanter sur l'air de Tout va bien Madame la Marquise tandis que par ailleurs elle éprouve une telle peur du lendemain qu'elle vit dans l'obscurité comme une taupe et sans chauffage en faisant des économies de bout de chandelles. C'est une bourrique qui a tellement peur qu'on l'enduise en erreur qu'elle n'écoute aucun conseil.

J'ai vécu à deux reprises des expériences de détachement sans aucune commune mesure avec ce dont il vient d'être question. La première fois c'était en faisant du stop sur une longue distance. Cela ne m'était jamais arrivé. J'étais donc d'autant plus inquiet que je trimballais un matériel très précieux de photographie. Un lacher prise inexplicable m'a saisi au milieu du parcours, je me souviens qu'à une entrée d'autoroute, une bruine s'est mise à tomber qui n'a point entamé ma sérénité...

Une autre fois, c'était dans un monastère bouddhique. En parcourant un livre sur le Tibet, j'ai été comme aspiré par une image avec une sensation de forte réminiscence. J'ai été tellement paniqué de me retrouver dans la peau d'un autre à la fois si proche et si lointain que j'ai paniqué. Je suis allé chercher dans mon sac ma carte d'identité et je m'y suis raccroché de peur de perdre jusqu'au souvenir de mon nom. Puis je suis rendu compte que c'était complètement idiot. Après être allé en pleine nuit voir mon voisin dans ce cellule pour me raccrocher à une réalité tangible, j'ai résolu d'accepter cette complète "dépersonnalisation". Cela à duré assez longtemps puis ça s'est dissipé graduellement au bout de deux ou trois semaines. Cet état n'est pas tellement compatible avec la conduite d'une activité libérale. On peut s'en accommoder quand est salarié en tant que jardinier par exemple où le contact avec la nature permet de conserver cette sorte d'enchantement et il ne peut s'agir que d'un aperçu très partiel de l'état de libéré vivant ou jivan mukta.

Médecine et sorcellerie

Si j'ai saisi l'occasion qui s'est présentée d'évoquer la réalité de la sorcellerie, c'est que l'on se trouve parfois confronté à des maladies qui résistent à toute espèce de traitement. J'en ai un exemple actuellement que je suis à quelques centaines de kilomètres de distance. Il s'agit d'une dame âgée qui demeure quelque part entre le Limousin et le Poitou que j'ai conue dans le cadre d'une affaire judiciaire dont j'ai été la cause indirecte puisque le fabriquant d'antipape visé ci-dessus a intenté un procès à un collègue qu'il savait innocent.

La personne est victime d'attaques de magie noire par un collège de "bonnes femmes" dont deux sont ses voisines. Elles sont suspectées de longue date de se livrer à des activités sorcellaires et ont en parle à mots couverts dans le pays. Il y a lieu de s'inquiéter lorsqu'une personne est en proie à une fièvre inexplicable et que rien n'agit ou seulement pour peu de temps et qu'elle se trouve comme hébétée et incapable de changer de médecin quand visiblement celui qui la soigne ne fait pas ce qui faut. Quand du jour au lendemain, on est parvenu à la remonter en lui faisant prendre des compléments qui la remonte et qu'elle chute brutalement dans une dépresssion et qu'il lui semble être à l'article de la mort alors qu'il s'agit d'une femme de tête, assiégée par des idées noires et que la maison craque de partout, on peut être sûr qu'il se passe quelque chose de pas catholique.

Dans ce cas que j'ai en vue la personne s'étant rendue chez une fleuriste à la tombée de la nuit a vu entrer dans la boutique une voisine qu'elle soupçonne d'être une de causes de ses tourments. Celle-ci lui demande alors si elle se porte bien. La victime étant ce jour là en pleine forme lui répond avec un large sourire qu'elle se porte bien et voir avec stupeur l'autre déguerpir alors qu'elle l'avait invité à passer devant elle au cas où elle pouvait être pressée. Evidemment le répit fut de courte durée.

Actuellement, cette femme est à l'hopital depuis deux semaines. Ce qui était prévu est en train de se réaliser. Comme il ne trouve pas ! Ils inventent : l'un des chirurgiens lui dit qu'elle n'a qu'une petite tumeur de rien du tout là où elle a subi une opération l'année précédente tandis qu'un collègue parle d'une grosse tumeur inopérable d'où la nécessité d'une chimio. Mais l'on se garde bien de fournir les résultats de l'analyse anatomo-pathologique d'un prélèvement. On est sans nouvelle depuis une quinzaine des hémocultures. Quatre ou cinq antibiotiques ont été essayés en vain et la fièvre résiste. Du reste, aucun des médecins n'est capable de dire clairement où siège l'infection : reins, vessie, intestins ? Mystère et boule de gomme.

On a voulu renvoyer cette dame chez elle mais elle n'est pas en état. Alors on lui cherche une maison de repos. Le généraliste obtiendra t-il communication des analyses, c'est pas sûr : quand l'hopital fait une radio il prétend qu'elle demeure sa propriété.

La personne vers laquelle je l'ai dirigée pour déterminer s'il y a sorcellerie ou pas a confirmé le maléfice. Il a eu le même problème avec sa mère. Les médecins de l'hopital ont battu la campagne et elle est revenue sans explication. Une guerre a été engagée contre le fauteur de trouble, guerre au terme de laquelle le sorcier est tombé gravement malade et ne s'en est jamais remis. Dans le cas que je suis, on vient d'apprendre que le fils d'une des voisines est décédé. Il était certes handicapé moteur mais avait toute sa tête. Le père qui s'était prêté aux opérations de sa femme est devenu fou. Professeur de mathématiques, il ne cessait plus, à longueur de journée, de faire et de refaire des additions. Sa femme riant de lui sans la moindre gêne. L'autre sorcière rendant visite à sa plus proche voisine a été surprise par elle comme perdue dans une extase et marmottant on ne sait trop. Le lendemain celle qu'elle venait de visiter tombait gravement malade !

De la nécessité d'une certaine prévention

Je risque de n'aboutir à prêcher que des convertis. La plupart des gens s'imaginent qu'il suffit de ne pas croire à ses choses là pour se persuader qu'elles n'existent pas. Au fond cela revient à croire que l'on peut avoir la vie éternelle rien qu'en niant la mort. Ce que personne n'oserait soutenir !

Si ces choses là sont niées, c'est parce que l'on en a peur et ça ne résoud aucunement le problème. Il s'agit bien sûr de ne pas voir partout de la sorcellerie. Distinguer entre l'auto-suggestion (ce que d'autres appele "auto-envoûtement") et des attaques réelles quand il s'en présente, c'est ce qui m'intéresse. Il s'agit aussi de les éviter et tout cela procéde avant tout d'une certaine culture du discernement et d'une connaissance de la "psychologie subtile" qui ne s'apprend pas vraiment dans les livres.

Toujours est-il que l'on ne peut pas réduire la médecine à la seule considération de mécanismes biochimiques. La "psychosomatique" commence tout juste à se frayer un chemin et pour l'instant elle sert surtout aux médecins à mettre sur le compte de "maladies imaginaires" tout ce qui les dépasse et dont ils ne veulent entendre parler à aucun prix. Heureusement, quelques médecins appartenant à la vieille école sont conscients de l'existence de phénomènes ne relevant pas de la physique ordinaire mais ils sont complètement démunis tandis que beaucoup de curés s'esclaffent quand une paroissienne s'enhardie à leur parler de maléfices. C'est en fait tout l'un ou tout l'autre, il y a les "modernistes" qui nient l'existence des "démons" du moins en leur extériorité comme le font la plupart des "psy" et il y a les "intégristes" qui voient Satan à l'oeuvre partout en en particulier dans les moindres "nichons" ou "bites".

Fort heureusement, certains phénomènes ne relèvent guère que du domaine des hantises due à des résidus psychiques. Je n'y ai jamais été confronté personnellement mais j'ai un copain (bouddhiste) qui vit dans un hlm et qui a subi des manifestations très désagréables. Coups dans la cuisinière et raps divers. Sa chienne paniquée voyait des choses que lui ne voyait pas. Jusqu'au jour où sa copine a décidé de redonner à une chambre servant de débarras, sa destination première. Ils furent alors assiégés par une odeur pestilentielle de rat crévé. L'occupant après avoir fait son enquête avait appris que son prédécesseur était mort d'une mauvaise grippe. On pouvait deviner  qu'il s'était attaché à cet appartement et qu'il s'y était ménagé une retraite d'où la relative tranquillité du début. Mais lui qui était mort dans les condition les plus pénible ne pouvait supporter que l'on fasse l'amour sous ses yeux... Il y avait près de l'immeuble une petite chapelle. Quand mon copain allait s'assoir sur les marches de ce petit édifice, la cloche se mettait à tinter en pleine nuit, sans un souffle de vent. Cet ami s'était habitué à ce genre de choses. Du reste il les attirait. J'ai couché dans la chambre débarras en son absence. Hormis un silence impressionnant car l'immeuble était entièrement vide à part votre serviteur, je n'ai pas été incommodé et le "fantôme" ne m'a manifesté aucune animosité. Il est vrai que connaissant son histoire, je ne pouvais qu'avoir de bons sentiments à son égard.

Cette histoire a trouvé une fin heureuse : un lama résidant dans le secteur a donné un yantra qu'il a suffit de coller sur la porte de la fameuse chambre pour que tout phénomène cesse. Je suppose que le "fantôme" a trouvé une issue plus heureuse que le réduit ou même le placard dans lequel il s'était confiné. Enfin l'appartement a perdu de son charme. On doit pouvoir s'accommoder et apprivoiser ce genre de présence et quand on dispose d'une maison assez grande on peut faire une place à ce genre de colocataire, lui réserver une pièce et lui réserver une assiette et pourquoi pas lui parler. J'ai la plus grande admiration pour la civilisation tibétaine. Effectuer certains rituels pour se concilier les être invisibles résidant en certains lieux lorsqu'on veut y construite me parait être la moindre des écologies et honni soit qui mal y pense.

Construire les horreurs que l'on voit, n'importe où et n'importe comment est à mes yeux l'une des manifestations les plus insupportable du péché d'orgueil pour s'y reproduire comme des lapins et tout souiller par ces ordures dont notre "civilisation" possède le secret, j'ai les mains et les pieds qui me demangent quand j'ai en face de moi de ces êtres qui ne doutent pas un seul instant de leur "droit" à occuper le plus de place possible.

J'ai évoqué la sorcellerie, les hantises, il me reste à évoquer les mémoire des objets. Et là j'aurai recours à une expérience personnelle. Un copain qui m'a servi de chauffeur, jardinier municipal à l'époque, m'a invité à plusieurs reprises à dormir dans sa maison natale. Une maison fort peu luxueuse mais qu'importe j'ai bien dormi jusqu'à un certain jour. Alors que j'étais seul à l'étage, j'ai été submergé par des idées noires atroces. Certes je suis d'une nature plutôt mélancolique mais pas au point d'être déprimé à ce point. C'était atroce, sans savoir pourquoi je me sentais condamné, gagné par une sorte de malédiction, je sentais mes forces s'évanouir. C'était plus fort que moi, j'étais comme englué. Réalisant tout d'un coup ce qui se passait, dans un sursaut, je dévalais l'escalier, tambourinai au rez de chaussé forçant l'autre à émergé. Sans lui laisser le temps de reprendre ses esprits, je le soumis à la question : je te somme de me dire quel est le malade qui a couché dans ce lit !  Il me répondit : comment le sait-tu ? Il finit par lâcher le morceau : il avait un jeune collègue qui avait eu la malchanche d'attraper le Sida. C'était à l'époque où l'on n'avait pas encore fait de cette maladie une maladie chronique. Ca tombait comme des mouches ! Il avait cru bien faire en le promenant mais affligé d'une mauvaise nature, ce jeune en voulait à la terre entière. Il était devenu méchant et ne rêvait que d'entraîner tous ses semblables dans son malheur. Alors ça je peux dire que je l'ai senti. Il m'a fallu plusieurs jours pour me débarasser de l'infestation qu'il avait laissée derrière lui. J'ai dit au propriétaire des lieux qu'il n'avait qu'une chose à faire, c'est de brûler la literie en espérant que la contamination n'avait pas eu le temps d'imprimer sa marquer jusque dans les murs.

Bref, je crois qu'il était nécessaire de faire une place à toutes ces questions. S'en préoccuper sans excès de paranoïa et comme de simples phénomènes naturels fait partie des règles d'hygiène que je considère maintenant comme élémentaire. On a certes pas intérêt à parler de sciences traditionnelles comme le Feng Shui parce qu'on risque de passer pour fou et de toutes façons ceux qui y croient les réduisent à des recettes superstitieuses et n'en comprennent absolument pas la logique et je ne vais pas entreprendre d'en faire l'exposé parce qu'à partir du moment où on a intégré les principes, on n'a plus guère besoin de livres.

J'ai évoqué l'astrologie et j'ai le regret de constater que parmi tous les astrologues (et non des moindres) que j'ai pu cotoyer, je suis probablement le seul à avoir compris de quoi il retourne. Je ne suis certes pas le seul au monde à le savoir mais ceux qui savent de quoi je parle n'éprouvent pas ou plus le besoin de pratiquer la chose. Je m'explique : de même qu'une pendule correctement réglée indique l'heure qu'il est (légale ou locale) elle ne fait pas l'heure car si l'on déplace son aiguille, le soleil ne va pas se mouvoir pour  refléter l'indication del'horloge. Et ce de la même manière que la disposition des planètes à la naissance d'une chose ou d'un individu n'est qu'une image symbolique de sa destinée qu'il s'agit de déchiffrer. Comment voudrait-on que des planètes puissent avoir une influence physique, matériel sur un individu situé en un point donné et qui est bien moins qu'une fourmi à l'échelle d'un univers incommensurable dont nous n'apercevons qu'un très infime partie. On confond l'influence de la lune sur les marées qui relève de la pure météorologie avec ce que l'on appelle astrologie et l'influence que peut avoir notre second luminaire sur la biologie humaine ne peut être imputé au crédit de l'astrologie. Il s'ensuit que l'astrologie dit "scientifique" est une vaste rigolade ! Cette astrologie n'existe pas ! Même Jung, l'inventeur de la synchronicité comme principe de relation acausales n'a rien compris à la pièce puisque qu'elle part il afait une relation entre le contenu d'un thème astrologique en comparant les qualités du natif concerné à l'influence du soleil et du climat d'une année sur la qualité du vin du millésime correspondant. Par cette contradiction, il a prouvé son incompétence et a tout fiché par terre.

Il existe bien une relation de pure synchronicité, ce qui implique qu'avec les naissances programmées, il devient impossible de dresser un thème fiable. C'est comme si on manipulait les aiguilles d'une pendule en s'imaginant que le soleil se devrait d'avancer ou de reculer dans sa course à notre gré. Prétendre que rien n'arrive par hasard au point que les manipulations auxquelles se livrent les médecins accoucheurs pour leur convenance personnelle, feraient partie de ce qui était prévu de toute éternité, relève, chez les astrologues qui soutiennent ce genre de fadaise, d'une incommensurable jobardise parce qu'ils croient que se sont les influx présent qui "déterminent" la destinée qu'il peur appartient de supputer. Mais comment d'infimes et impalpables modulations en terme de gravitation ou de magnétisme pourraient expliquer l'infinie variété des destinées humaines à quelques minutes et quelques kilomètres de distance. Je ne connais guère d'idiotie plus monumentale que celle-là.

Ce qui est extraordinaire c'est que s'il existe des systèmes bien différents, correctement utilisés selon des principes rigoureux ils fonctionnent mais l'astrologie contemporaine, quand elle tend à se réduire à un psychologisme des plus vagues et des plus élastiques, ce n'est que de la merde sans grand intérêt ou, si l'on préfère une sorte de violon sur lequel on peut jouer à peu près tous les airs. Enfin s'il est une chose qui n'a plus aucun espèce d'intérêt, c'est bien l'astrologie médicale du moins du côté grec.

Je vais m'arrêter là. Il m'a paru nécessaire d'aborder des sujets qu'il est dangereux d'aborder quand on se soucie d'être cartésien et "scientifique" mais je ne vois aucune incompatibilité entre des sciences de pointe comme l'immunologie, la biologie moléculaire et certaines sciences plus ou moins occultes car il s'agit de mettre chaque chose à sa place et de ne pas tout mélanger comme ces charlatans qui parlent de physique quantique pour vendre des "bidules" à effet thérapeutique sans en connaître un traître mot. J'ai du reste de bonnes raisons de douter des spécialistes eux-mêmes car j'aimerais qu'ils m'expliquent comment ils s'y prennent pour valider leurs théories qui me paraissent n'être que des "vues de l'esprit"...

 

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