A propos de la profession d'herboriste (04/12/2010)
Thierry Thevenin a publié mon commentaire sur son site. Voir
http://www.syndicat-simples.org/actualites/les-plantes-me...bientot-interdites-dans-lue-propagande-desinformation-enj...
Je disais dans ce commentaire que l'intéresse ne semble pas avoir compris ce qui se trame au niveau de l'Europe, ce à quoi il n'a pas répondu, mais qu'importe.
A noter qu'il faut faire abstraction d'une partie de mon commentaire, un observateur me dit en effet que la mention d'une tentative démythification ne concerne pas ma note mais l'article de Thierry Thevenin.
Ce dernier, et c'est là ou je voulais en venir, donne des indications sur les débouchés de la profession de producteurs cueuilleurs de plantes médicinales et à ce propos il fournit des indications intéressantes sur les prix pratiqués selon les modalités de vente. Enfin il revient sur sa conviction que la profession d'herboriste pourrait être résuscitée.
Il observe lui-même que quoique le commerce des plantes soit réglementé depuis le XIVème siècle (1336), la profession d'herboriste n'a duré que 150 ans.
En fait la profession d'herboriste n'a pas vraiment disparu puisqu'elle peut être pratiquée par les pharmaciens. J'ai connu un marchand de produits diététiques qui muni d'un diplôme de pharmacien vendait des plantes et pas seulement celle de la fameuse liste qui peuvent être vendues partout y compris dans les épiceries.
Ce modus était-il légal ? D'après les dires d'une pharmacienne herboriste de Marseille dont j'ai oublié le nom. Les boutiques d'herboristerie seraient tolérées à condition d'être accolée à une pharmacie traditionelle. Du moins des pressions sont exercées dans ce sens mais sont-elles légales ? Il faut en effet distinguer entre ce que la loi, considérée à l'état brut permet de déduire et ce qui se fait et il y a souvent un abime entre les deux !
Quoiqu'il en soit il est tout à fait possible de maintenir l'herboristerie fut aux conditions indiquées ci-dessus. Encore faudrait-il que le jeu en vaille la chandelle et que le praticien herbaliste dispose d'une liberté suffisante et puisse vendre toutes les préparations de la médecine ayurvédique, tibétaine et chinoise par exemple.
Or la menace réside bien dans ce qui se prépare actuellement au niveau européen car l'herboristerie n'a d'intérêt que si on ne se limite pas à la tradition occidentale puisque les enjeux thérapeutiques les plus importants proviennent de plantes pour nous exotiques : harpagophytum, Desmodium, Philanthus Niruri et j'en passe... En fait la majorité des plantes qui jouissent d'une certaine vogue sont des plantes "étrangères" à notre sol. Actuellement ont le vent en poupe les plantes amazoniennes !
J'en conclus que militer pour le retour des herboristes c'est s'engager dans une impasse. Donc le but de Thévenin c'est seulement de procurer un débouché supplémentaire à une profession qui est bien loin de pouvoir satisfaire la demande en plantes médicinales ! J'ajoute qu'au niveau de la culture de ces plantes la France ne se distingue guère que pour son safran, et le safran n'est pas menacé puisque c'est avant tout une plante condimentaire. Et en tant que plante médicinale il coûterait la peau des fesses car s'il faut en consommer 2 ou 3 g. par jour l'addition serait prohibitive.
On n'aura accompli une véritable révolution que le jour où l'on pourra trouver dans n'importe quel pharmacie ce remède merveilleux qu'est "Safran 16" une préparation de la médecine tibétaine. Mais un tel remède ne peut pas être produit en grande quantité. Quand on a fait l'expérience de la chaleur si particulière qu'il développe au niveau de l'estomac et qui parait rayonner autour du corps, on se dit que ce n'est pas un simple mélange de 16 plantes dont le safran. Je n'ai observé d'impression semblable qu'avec un mélange d'huiles essentielles distillées sur du fumier de cheval provenant d'un laboratoire de sapagyrie.
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